« Il faut davantage moraliser les subventions à l’endroit des projets des femmes »
Juriste de formation, Madame Saran Traoré est la présidente de l’association « Mariam la lune », créée le 24decembre 2014 et qui a pour objectif principal, d’aider non seulement les veuves et les orphelins, mais aussi les parents démunis. La vision de l’association s’articule autour des activités de renforcement de capacités dans la culture et l’élevage et d’autres activités génératrices de revenus. Malgré son jeune âge, « Mariam « la lune », dont la marraine est Mme Sy Kadiatou Sow, a fait don à des ONG qui œuvrent pour le bien être des orphelins. Pour elle, la femme et l’homme sont complémentaires.
Le Pouce: Que pensez-vous de la célébration de la journée de la femme ?
MME SARAN TRAORE :
« Le 08 mars est la fête de toutes les femmes sans discrimination. C’est une occasion ultime d’interpeller les autorités, et les hommes sur les préoccupations du genre. A cet effet, j’interpelle tous sur la nécessité de renforcer les capacités des organismes qui œuvrent pour l’amélioration des veuves, orphelins et parents démunies. Des efforts sont faits, mais il faut davantage moraliser les subventions à l’endroit des projets des femmes. Sans femme, il n’y a pas de développement. Aujourd’hui, nulle ne peut contester que le rôle de la femme, est essentiel dans la vie. Les femmes souffrent et surtout celles des zones rurales. En cette circonstance, j’ai une pensée pieuse à l’endroit des femmes du nord qui ont payé et continue de payer le lourd tribut de la crise que traverse le Mali. Il revient aux organisations féminines d’œuvrer pour encourager et à faire sortir les femmes rurales dans l’ignorance ».
Le Pouce : Quel commentaire faites-vous de l’équité et de l’égalité du genre au Mali ?
MME SARAN TRAORE :
« Je pense qu’il faut une large campagne de sensibilisation sur cette notion. Il ne faut pas confondre les choses. L’équité et l’égalité ne signifient pas comparaison entre femme et homme. Il ne s’agit pas de contester les hommes, mais de les donner les mêmes chances pour les postes de responsabilité. C’est une question de compréhension. Les hommes et les femmes sont complémentaires. On ne saurait parler de solidarité en famille sans complémentarité entre ces deux êtres ».
Le Pouce: Votre mot de la fin ?
MME SARAN TRAORE
« Je souhaite que les initiatives soient renforcées pour soulager les femmes et améliorer la prise en charge des enfants en situation difficile.
Entretien réalisé par Jean GOÏTA