Mme Maïga Agaïchatou Dicko, présidente de l’association des femmes de la Canam : ” Les femmes de la CANAM sont des maillons indispensables dans la sensibilisation sur l’Amo “

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Détentrice  d’un master en économie, celle qui est le chef service du contrôle qualité, Mme Maïga Agaïchatou DICKO, puisque c’est d’elle qu’il s’agit,  est la présidente de l’association des femmes de la Canam depuis que ce groupement a été créé, il y a trois ans.  Les femmes de la caisse nationale d’assurance maladie  ont eu confiance en elle. Elle œuvre aujourd’hui dans la consolidation de la paix et de la solidarité au sein de la structure.  Dans l’interview  qu’elle nous a accordée et qui survient après deux activités de don aux femmes victimes de la fistule obstétricale et la conférence débat à la Cafo sur l’Amo, elle nous parle de son association, de son niveau d’organisation et le rôle capital joué par les femmes de la CANAM dans la vulgarisation de l’AMO.

 

Agaichatou Guindo
Agaichatou Guindo

L’Indépendant : Comment sont organisées les femmes de la CANAM ?

Mme Maïga Agaïchatou : Nous sommes bien organisées au sein de l’association ” Solidarité des femmes de la CANAM “. Notre association a pour objectifs de créer des liens de solidarité, de fraternité et d’entraide entre les militantes. Nous avons également inscrit dans nos objectifs de  soutenir la CANAM dans ses actions en matière d’assurance maladie.

 

Le principe est que toute femme qui travaille à la CANAM est membre de droit de l’association. Nous sommes  environ 116 au sein de l’association.

Nous sommes dans la mouvance de la journée internationale de la femme, concrètement, quelles ont vos activités?

Pour l’occasion, nous avons réalisé deux activités majeures. La première a été la remise d’objets à usage pratique aux femmes victimes de la fistule obstétricale du Centre Hospitalier Universitaire du Point G. Le don est composé notamment de riz, de lait, de l’huile, de savon, d’Omo, de l’eau de javel, des couches et des pagnes  confectionnés à l’occasion de la journée. Le tout  pour une valeur de deux millions de francs CFA.

La deuxième activité a été l’organisation d’une conférence- débat sur l’assurance maladie obligatoire (AMO) à l’intention des femmes de la Coordination des  associations et ONG Féminines (CAFO).

 

Quelles sont les activités programmées  à court terme?

Notre association a pour vocation la solidarité. À cet effet, nous avons aussi programmé une assistance aux enfants prématurés de l’Hôpital Gabriel Touré et une assistance aux personnes démunies durant le mois de ramadan. Nous projetons aussi d’organiser une conférence-débat sur l’assurance maladie obligatoire à l’intention des femmes entrepreneures du Mali.

 

Qu’est ce que les femmes de la CANAM  comptent apporter  en terme de promotion du genre?

En tant qu’association féminine, nous défendons les intérêts moraux et matériels de la femme afin de promouvoir son émancipation. En tant que femmes travailleuses, nous rehaussons l’image et le statut de la femme. Les femmes de la CANAM sont des maillons indispensables pour sensibiliser les autres femmes sur les avantages de l’assurance maladie et la protection de la santé de la femme.

 

Quel rapport avez-vous avec les autres structures ou associations féminines?

 

Notre objectif majeur est d’entretenir des relations amicales et promouvoir des échanges avec les  associations féminines nationales et internationales, et particulièrement avec les organisations de sécurité sociale du Mali et de la sous-région. Nous avons d’excellents rapports avec les femmes notamment celles de la CAFO et  l’association des femmes travailleuses de l’INPS (AFTI) pour ne citer que ces deux.

 

Qu’est ce qui fait votre force ?

L’entraide, la solidarité et la fraternité entre nous d’abord femmes de la CANAM et aussi  la solidarité envers les couches défavorisées. Aider au mieux à travers  la cotisation de 5000 Fcfa que chaque femme  paye par trimestre en plus de la carte de membre qui est de 2000 Fcfa. Nous œuvrons aussi pour la promotion de la santé de la mère et de l’enfant à travers l’assurance maladie obligatoire.

   F. Mah Thiam KONE

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