Au sortir de leur réunion d’évaluation à mi-parcours de l’arrêt de travail de sept jours, la vice-présidente du syndicat mixte de l’inter collectivité du Grand Bamako, Mme Karembé Rokia Diarra, a fait le point sur la situation.
Mali tribune : Est-ce que la grève du syndicat mixte de l’inter collectivité du grand Bamako est suivie par les 25 Communes regroupant l’association ?
Karembé Rokia Diarra : Nous sortons de la réunion d’évaluation de la situation, l’arrêt de travail a été suivi de 80 à 90 %. La consigne n’a pas été bien suivie dans trois Communes. Ce sont des camarades qui sont membres du syndicat, mais qui n’ont pas de membres dans le comité pour le moment. Par ailleurs, nous sommes surpris de voir dans les informations tendant à croire qu’on veut libérer nos camarades. Ils ont leurs avocats. Il fallait défendre la cause. Ce que nous déplorons, c’est la manière qui a été utilisée. Nous nous sommes rendus compte à travers ces arrestations qu’on n’avait même pas de statut.
C’est quand on a un statut concret qu’on part en grève pour revendiquer ou rappeler l’Etat. On est allé à un arrêt de travail pour le moment.
Mali tribune : Pourquoi le choix de cet arrêt de travail des maires a concerné seulement le Grand Bamako?
K. R. D. : C’est Grand Bamako qui a décidé de porter cette affaire sinon nous sommes avec tous les regroupements. Toutes les Communes veulent aller, mais ce n’est pas ça. On va évaluer d’abord cette première étape.
Mali Tribune : Parlant de votre situation, quelles sont les difficultés rencontrées par les maires au Mali aujourd’hui ?
K. R. D. : Un élu communal n’est pas payé, il vit au quotidien. Un maire qui laisse toutes ses fonctions et passe toute la journée à travailler à la mairie ne peut percevoir que 50 000 F CFA par mois. C’est le maximum. Si les conseillers locaux se sont levés comme un seul homme c’est parce que nous n’avons pas de statut. Même si nous en avons, ce n’est pas pratique. Les arrestations ont été un facteur de déclenchement pour nous. Nous allons nous battre pour avoir des situations honorables pour les maires.
Mali tribune : Que comptez-vous faire au cas où vos doléances ne seront pas entendues ?
K. R. D. : On n’est pas arrivé à ce point. Nous avons une deuxième évaluation à faire aujourd’hui. Nous allons évaluer au fur et à mesure.
Recueillis par
Kadiatou Mouyi Doumbia