Pour honorer les engagements du président de la République dans les secteurs de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le ministre Kéita Aida M’Bo est au four et au moulin. Accompagnée d’une forte délégation, elle a rendu une visite à l’usine de transformation de bois du Mali, sise à la zone industrielle. Après la visite le vendredi 14 octobre 2015, le ministre nous a accordé un entretien au cours duquel il a rappelé le sens de sa visite. Elle n’a pas manqué d’évoquer l’utilité et l’importance du bois d’ébène et a appelé à éviter son exploitation abusive.
Le Matin : Quel sens donnez-vous à cette visite ?
Ministre Kéita Aida M’Bo : Je suis très heureux d’avoir pu faire ce déplacement ici à l’Usine de bois du Mali. Comme vous le savez, c’est une usine qui exporte beaucoup de bois. Donc de ce fait, elle exploite le bois dans les forêts du Mali. Depuis le mois de mars dernier une lettre circulaire a été élaborée. Elle interdit l’exportation et l’exploitation du bois sans autorisation préalable et un plan d’aménagement. Nous avons effectué le déplacement aujourd’hui, parce que cette usine a acheté du bois d’ébène, qui est en train d’être transformé pour être exporté hors du Mali. C’est une étape importante pour nous, parce que le bois d’ébène est un bois précieux pour le pays mais surtout très précieux au niveau international. Il faut donc respecter les normes maliennes, il faut respecter les normes internationales. Ce bois transformé va pouvoir être transporté hors du Mali avec le concours non seulement du Ministère de l’Industrie mais également du Ministère du commerce parce que nous devons tous travailler ensemble ; la ressource est importante le commerce aussi exportateur, donc tous ces départements doivent se donner la main pour que les procédures nationales soient respectées.
Pourriez-vous nous dévoiler certaines de ces procédures au niveau national ?
Au niveau national, il faut des plans d’aménagement. Un plan d’aménagement permet de savoir quelle est la ressource disponible au niveau d’une collectivité, il est important de le dire. Toutes les collectivités doivent élaborer leur plan d’aménagement. Le constat, aujourd’hui, c’est que cette société est en train de travailler étroitement avec les collectivités, pour les appuyer dans l’élaboration de leur plan d’aménagement, ce qui lui permet donc d’exploiter la ressource. Nous sommes aujourd’hui dans une situation de satisfaction par rapport à cette visite et nous souhaitons vraiment que ça soit un exemple qui soit suivi par beaucoup d’autres.
Madame le ministre vous avez tantôt évoqué une lettre circulaire qui interdit l’exportation. Et vous venez de dire que dans deux mois l’usine peut exporter. Comment expliquez-vous ces deux cas ?
Il y a une interdiction d’exploitation parce qu’il faut un plan d’aménagement, mais quand les plans d’aménagement sont élaborés la coupe est possible, mais dans un cadre organisé. Cette usine va faire son exportation dans deux (2) mois ils l’ont dit. Il y a une certaine quantité de bois d’ébène qui a été saisie et revendue. Ils l’ont acheté et ils l’ont transformé. Et donc ils pourront avoir l’autorisation d’exporter.
Le bois d’ébène est quelle sorte de bois ?
Le bois d’ébène est un bois très important chez nous aujourd’hui. Un bois très convoité mais malheureusement surexploité par tout le monde. On le (bois d’ébène) transforme en pied, en statut, en chaise…
Le bois d’ébène est très sollicité au niveau national et international, grâce à sa spécificité. C’est un bois qui a une qualité spéciale, c’est pour cela qu’il faut s’organiser pour éviter son exploitation abusive.
Propos recueillis par Aliou Touré
Usine de transformation de bois au Mali : 300 employés en chômage technique
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Kéita Aida M’bo, a enclenché une guerre implacable contre les exploitants abusifs du bois. Pour mener à bien cette lutte une lettre circulaire interdisant l’exploitation et l’exportation du bois sans l’élaboration d’un plan d’aménagement a été élaborée. Cette mesure a eu des conséquences graves pour les travailleurs de l’usine de transformation du bois. Ils sont au nombre de 300 personnes qui sont en chômage technique, le temps d’attendre la mise en œuvre des textes autorisant l’exploitation et l’exportation du bois.
Et pour le Directeur général de l’Usine, Aboubacrine Sidiki Cissé, qui n’a pas manqué d’appeler les autorités à trouver une solution idoine à ce problème, dit qu’il investit plus de 24 millions de FCFA chaque mois dans le salaire des travailleurs.
Maintenant, selon lui, tout est rentré dans l’ordre et l’usine respectera désormais le plan d’aménagement prévu par les textes.
En revanche, 300 travailleurs broient toujours le noir.
A.Touré
Bande de criminels que vous êtes. Le pays est un pays presque désertique comment pouvez vous couper le peu d(arbres qui nous reste à plus forte raison d’exporter du bois?Avoir un plan d’aménagement ne suffit pas est ce qu’il sera appliqué ? La ministre ne connait même pas le nom l’appellation exacte de ce bois dit d’ébène. Le Mali:EXPORTATEUR DE BOIS: MYTHE OU RÉALITÉ?
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