Le ministre Boubou Cissé à propos de la dette intérieure : «On ne peut pas faire payer à l’Etat ce qu’il n’a pas à payer…»

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La bonne performance macro-économique du Mali, le bon climat des affaires, mais aussi les insuffisances dans les domaines des infrastructures de base comme l’énergie, le transport sont abordés dans cet entretien que le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, nous a accordé. Il préconise la réduction des exonérations, la bonne gouvernance dans la gestion des marchés publics, la mobilisation des recettes. Le tout, basé sur la vision du président de la République dans son programme de société. Pour ce qui est de la dette intérieure, le ministre est on ne peut plus clair : «On ne peut pas faire payer à l’Etat ce qu’il n’a pas à payer. Mais il y a en a qui ont profité de la situation et qui ont voulu en abuser. Maintenant, il faut être vigilant…». Un extrait de son interview !

Comment allez-vous faire pour lutter contre la fraude et mobiliser les recettes ?

Il y a des mesures qu’il faut prendre pour aller vers la mobilisation des ressources internes ; donc, des recettes fiscales par exemple. Avec la vision du président, des objectifs de réalisation de recettes ont été donnés à nos différents services de recouvrement : les impôts doivent réaliser cette année 720 milliards de Fcfa de recettes fiscales ; la douane, 523 milliards de Fcfa. Et puis, il y a d’autres services. Là aussi, ce n’est pas facile : il faut des mesures. Il faut aussi mettre en place des mesures de lutte contre la fraude et la corruption… Cette mobilisation des recettes fiscales passe par une bonne gouvernance et surtout par une modernisation de l’administration. Dans chaque domaine de notre administration, en tout cas financière, nous avons modernisé. Quand vous prenez les marchés publics, par exemple, on a mis en place un système qui s’appelle SIGMAP. C’est un système intégré de gestion des marchés publics, pour qu’il y ait plus de transparence, plus de traçabilité dans l’exécution des marchés publics. Cela limite énormément les cas de tentatives de fraude et de corruption. Idem au niveau des régies financières. Pour la douane, il y a le Système intégré douanier. Il y a aussi la même chose aux Impôts. Tout cela nous permet d’optimiser nos recettes, de lutter contre les fraudes fiscales ou douanières, et de réaliser nos objectifs. Donc, la mobilisation des recettes est importante et il y a d’autres actions liées à la lutte contre la corruption.

Vous êtes satisfait en parlant des performances macro-économiques. Mais, est-ce que vous songez à la dette extérieure du pays ?

Oui, oui, la dette extérieure ! De façon générale, partie des agrégats économiques que nous regardons, que le FMI regarde aussi ; sur la base de tout ce qui s’est passé avec le FMI et sur la base de nos propres analyses, je peux dire que notre pays a une dette extérieure qui reste encore viable. Nous ne sommes pas un pays à risque de surendettement, qui pourrait beaucoup nuire à nos relations avec les partenaires, surtout à notre capacité à mobiliser de l’argent sur le marché financier ou le marché monétaire. Nous sommes un pays à risque de surendettement modéré, et ça a été aussi validé par le FMI. L’encourt de notre dette, au jour d’aujourd’hui, s’élève à 2440 milliards de Fcfa.

Quand vous regardez en valeur absolue, ça fait peur. Mais il n’y a pas de raison d’avoir peur. 2440 milliards de Fcfa en pourcentage du PIB, on est à peu près à 32%, alors que pour être considéré comme un pays à risque de surendettement élevé, il faut pratiquement arriver jusqu’à 72%. La dette extérieure est maîtrisée. Nous devrons rester dans le cadre de viabilité de notre dette jusqu’en 2033. Ce sont des estimations que nous avons faites, et comme la trésorerie, voilà un élément que nous suivons comme du lait sur le feu. Tous les lundis matin, j’ai ici une réunion de trésorerie suivant les entrées de recettes, les dépenses qui se projettent sur l’avenir. La dette aussi, tous les mois, nous la regardons. Il y a un Comité de viabilité de la dette, qui se réunit tous les mois, pour regarder au niveau de la dette, pour que nous ne soyons pas un pays qui s’endette aveuglement. Et d’ailleurs, c’est pour cette raison qu’à un moment, j’ai dû freiner certains collègues dans leur élan, par rapport à certains investissements, tels que dans les logements sociaux, où on allait endetter de façon déraisonnable et démesurée l’Etat jusqu’à nous créer des difficultés en terme de viabilité de notre dette, avec des conséquences que cela a. Ça, c’est sur la dette extérieure.

Maintenant, il y a aussi la dette intérieure. Sur la dette intérieure, il y a différentes catégories de dettes : il y a ce qu’on appelle les dettes auprès des banques, les crédits TVA ; il y a tout ce qui concerne les indemnités d’expropriation… Ce sont des dettes que nous arrivons à épurer normalement et tous les mois. Il y a des difficultés sur les dettes fournisseurs, les dettes que les opérateurs économiques ont contractées vis-à-vis de l’Etat parce qu’ils ont eu des marchés ou des contrats avec l’Etat. Vous êtes au courant de ce qui s’est passé avec la dette intérieure. L’Etat, en 2013, avait pris l’initiative de relancer l’activité économique, mais je pense aussi que c’est à mettre au crédit du président de la République. Pour relancer cette activité économique, il y avait le remboursement des arriérés de payement dans le cadre de la dette intérieure. Cette initiative a conduit à un audit de ces arriérés de payement de 1995 à 2012. L’audit a été fait par un Cabinet de la place et a déterminé une valeur des dettes fournisseurs à rembourser. Il y a eu trois phases en tout. Les deux premières phases se sont à peu près correctement passées. Sur à peu près 59 milliards de Fcfa de dette, qui ont été validés par les Commissions, l’Etat a tout remboursé. Il y a simplement un reliquat de 3 milliards 700 Fcfa  sur les deux premières phases.

Moi, je suis venu au moment où il y avait une troisième phase qui se mettait en œuvre, qui avait été décidée. Je viens au moment où cette 3ème  phase est prétendue évaluée et les payements doivent se faire. Je suis alors obligé de regarder ce que je paye, si les payements sont justifiés ou pas. Nous nous sommes rendu compte que dans cette 3ème phase, qui courait de septembre 2015 à janvier 2016, il y a eu des difficultés qui ne me permettent pas de payer ces arriérés-là aveuglement. Nous nous sommes rendu compte que certaines demandes avaient fait l’objet de payements antérieurs depuis des années. Les gens ont essayé d’abuser de la bonne volonté de l’Etat. Ce n’est pas tolérable. On ne va pas accepter cela ; il y a en avait beaucoup. Il y a d’autres qui étaient considérés comme des arriérés de payement, mais dont les concernés n’avaient pas plus d’un minimum de documentation. Dans les termes de référence, il était très clair : les procédures qui ont été mises en œuvre, il faut un minimum de pièces justificatives pour pouvoir bénéficier d’un payement. Parmi ces pièces justificatives, il faut un certificat de service fait. Pour tout contrat qui est donné par l’Etat, vous devriez avoir un certificat de service fait. C’est ce qui est normal, beaucoup ne l’avaient pas. Tout contrat qui fait l’objet d’un payement, doit être visé par le contrôle financier. Beaucoup de ces arriérés de payement n’avaient pas fait l’objet d’un visa du contrôle financier.

En fait, ça veut dire que le marché n’existait même pas. Le périmètre du champ aussi a été élargi ; c’était des dettes qui concernaient uniquement des contrats que les ordonnateurs de l’Etat central ont fait ou des marchés qui ont été attribués. On est sorti de ce champ pour ajouter les projets par exemple financés par des bailleurs de fonds, qui ont fermé depuis 10 ans. Pour un projet, l’Etat a déjà une contrepartie financière. Quand le projet est de 20 millions de Fcfa, l’Etat a déjà une contrepartie financière pour son seul engagement. Mais le projet a son autonomie financière et fiduciaire. Donc, un projet n’a pas à aller s’endetter en offrant des marchés et après, demander à l’Etat de rembourser. Sur les projets, il y avait plus de 30 milliards de Fcfa ; donc, on a dit niet.

La même chose pour les établissements publics à caractère administratif. Là aussi, ce sont des établissements qui ont leur autonomie financière. L’Etat leur donne une subvention et c’est le ministre de l’Economie et des Finances qui valide par arrêté le budget des EPA. Ce sont des budgets qu’on dit équilibrés en recettes et en dépenses. Vous n’avez pas à dépenser ce que vous n’avez pas en recettes, c’est interdit par la loi. Certains EPA ont contracté des dettes, ont fait des marchés, où ils se sont surendettés. Au lieu de les rembourser, ces gens doivent aller en prison directement. Voilà là où, dans la 3ème phase, on a des blocages. Pour moi, ce qui est clair, ce qui est dû, on va le payer. Mais ce qui n’est pas dû, ça, je peux vous assurer que ça ne sera pas payé. Il y a beaucoup de gens qui font des spéculations. Voilà la réalité des choses !

Ça veut dire que vous êtes dans le viseur de beaucoup de gens ?

Malheureusement. Mais je compte sur vous pour expliquer les choses et faire comprendre pourquoi, on ne peut pas rembourser. Dans la 3ème  phase, on a dû mettre en place une Commission ici à l’interne pour regarder tous les dossiers qui ont été validés par le Cabinet. J’ai reçu une première évaluation, il y a quelques jours, sur les contrats ou les marchés, où il y avait une ligne budgétaire. Donc, c’était prévu dans le budget. Mais, sur pratiquement 5 milliards de Fcfa [c’était 4 milliards 600 Fcfa et quelque], on n’a validé que 553 millions de Fcfa. Il y a une 2ème évaluation qui est arrivée. Je pense quasiment que tout a été rejeté. On ne peut pas faire payer à l’Etat ce qu’il n’a pas à payer. Il y en a qui ont profité de la situation, qui ont voulu abuser, mais il faut être vigilant, c’est tout.

Comment gérez-vous la question des exonérations ?

Là aussi, c’est un sujet sensible sur lequel je ne suis pas nécessairement bien compris aussi. Mais il faut que les gens comprennent que les exonérations, ce sont des dépenses fiscales pour l’Etat, c’est du manque- à-gagner pour l’Etat. On renonce à un dû, on renonce à de l’argent, pour permettre quelque chose. Au début, on faisait des exonérations pour que le secteur privé puisse se développer dans notre pays, s’installer pour faire des productions. Les exonérations étaient subordonnées à des investissements ou à de la création d’emploi. On se rend compte que l’Etat exonère, mais ceux qui en bénéficient, ne remplissent pas leurs obligations. Il y a des exonérations qui sont légales, qui sont liées au Code minier, au Code des investissements, au Code général des impôts. Mais il y a d’autres qui ne le sont pas, mais qui sont de la discrétion du ministre, et il faut aller vers leur déduction. En 2013, les exonérations, quand vous rajoutez tout, étaient estimées à 455 milliards de Fcfa. C’est énorme ! C’est ¼ de notre budget ! Et ça, pour pratiquement pas grand-chose, je dirais. On peut prendre cet argent et le mettre dans d’autres choses. Le travail de maîtrise des exonérations s’est fait avant moi, je ne peux pas réclamer la paternité. C’est Mme Bouaré qui a commencé, en mettant en place un fichier central des exonérations en 2013, qui permet de faire un lien entre la Douane et les Impôts, pour tracer les exos, et voir les exos qui ont été attribuées : qu’est-ce qui a été fait avec ces exos. Cela a permis de réduire en partie les exos. Aujourd’hui, on est à 288 milliards de Fcfa en valeur d’exos au titre de l’année 2015, ça ne peut pas continuer. Moi, je me suis engagé à faire en sorte que ces exonérations soient réduites de façon substantielle. Qu’on arrive à des hauteurs, peut-être, d’une centaine de millions de Fcfa. En tout cas, au maximum 150 millions de Fcfa, pour que l’argent que nous gagnons dans ça, soit réinvesti dans les projets d’investissement et de développement. Sinon, on ne s’en sortira pas. Ça passe par des décisions difficiles.

Par exemple, cette année, à la veille du mois de Ramadan, on n’a pas voulu faire d’exonérations sur l’importation du riz, du sucre, des denrées alimentaires. En fait, la réalité est qu’on n’en avait même pas besoin, parce que le marché est déjà inondé de riz et de sucre. Ce sont des décisions difficiles. Même si les commerçants et certains députés ne sont pas contents, on assume. Quelqu’un me disait qu’un ministre de l’Economie et des Finances, qui est aimé, est un très mauvais ministre. Donc, ça ne me fait pas mal de ne pas être aimé. Ça veut dire quelque part qu’on est en train de faire le travail qu’il faut. Il faut qu’on sorte des exos. Il y a des exos qui sont normales, qu’il faut donner, mais il y a certaines qui ne valent pas la peine. Mais, comme je l’ai dit, elles sont discrétionnaires aussi.

Kassim TRAORE

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38 COMMENTAIRES

  1. Kitamuso
    “Je ne sais pas si je suis pour ou contre le temps IBK mais une chose est sure et certaine c’est qu’il ya des ministres qui du cran et en voila un!!!”

    Du cran?
    Pas trop vite ma soeur, pour l’instant il n’a rien fait de plus que PARLER. Or, je te rappelle que jusqu’à aujourd’hui, PARLER caractérise ce gouvernement, de Zonkeba lui-même au plus petit responsable en poste! Parler, et… C’EST TOUT!

    Le seul et unique exemple de “cran” que l’on ait connu de la part d’un ministre, c’est celui de Tatam Ly qui lui, a fait beaucoup plus que PARLER en claquant la porte au nez de Zonkeba et en renonçant aux honneurs dus à son fauteuil de 1er ministre!

    Ca, oui, c’était vraiment du CRAN!

    Dans le cas de Cissé, on en est encore au stade du bla-bla, et donc on encore bien loin de pouvoir parler de cran.

  2. …”Il préconise la réduction des exonérations, la bonne gouvernance dans la gestion des marchés publics…”

    Euh, la bonne gouvernance dans la gestion des marchés publics, c’est de l’humour?

  3. 10 000 PELERINS 4 000 000 CFA =40 000 000 000 CFA WHAT A PITY IN A COUNTRY AT WAR AGAINST THE SAME ARABS AND THEIR ARMED CRIMINALS , QATARIES DO NOT HIDE THEY ARE FINANCING TERROR IN THE SAHARA, THE FRENCH COLLABORATE WITH’EM , THE NEGRO…..THE NEGRO…WHERE’S YOUR DIGNITY?

  4. Ouiiiiii, oui, certe l’etat n’a pas a payé ce ou ceux qu’il ne doit pas.
    Peut être bien, mais si vous arretiez vos conneries de depenses extravagances, vols, gaspillages ET detournements DE fonds Publics, LE Mali s’en sortira beaucoup mieux.
    Bandes de vampires…

  5. “…Nous sommes un pays à risque de surendettement modéré…” Attention Mr le Ministre,. Pesez bien vos mots. Il ne faut pas que vos performances vous montent al a tete: un SURENDETTEMENT ne peut pas etre MODERE.

    • Une dette qui fait a peu pres 100.15% du Budget national? Faut plus que tu encourages le Bourgeois “a piocher dans le sac”

  6. Je ne sais pas si je suis pour ou contre le temps IBK mais une chose est sure et certaine c’est qu’il ya des ministres qui du cran et en voila un!!!

  7. L’ancien occupant de l”hotel des finances nous disait que la dette a ete payee. En si peu de temps on a emprunte tout cela, dis donc , Ibk est
    Un budgetivore, il devore tout sur son
    Chemin.

    • pays en guerre….budget de guerre…la logique
      les aidants-etrangers- sont des devoreurs de budget aussi meme partielement allez demander les sous-accords pour financer l’aide militaire des venants-en-aides!!!!
      C’EST COMME LES INDEPENDENCES NEGOCIEES A +50% DES BUDGETS DES ETATS VIRES A LA BANQUE DE FRANCE PENDANT N-ANNEES!

      LA DEFENCE- LA SECURITE-L’INTEGRITE DES PAUVRES – CA SE MONNOIE, C’EST DU COMMERCE MAFIEU DES ABRAHAMIQUES QUI SE FONT BRILLAMENT ET SOURNOISEMENT APPELLER -COMMUNAUTE INTER-PLANETAIRE OU INTERNATIONALE

  8. J’ai toujours dit que les exos c’est du vol légalisé dans notre pays.Le ministre a tout dit.Il a besoin du soutien des plus hautes autorités.Mais avec IBK,il faut s’attendre à tout.J’ai peur que Boubou ne soit sacrifié lors d’un prochain remaniement.

  9. Une entrevue claire et des réponse responsable digne d’un dirigeant comme j’en ai rarement vu au Mali. Le commerce n’est plus ce qu’il fut, me disait un ami. À travers la réduction des exonérations et leur réévaluation par votre département, nous connaissons la raison.
    J’ai aimé votre ton d’expliquer les choses sans rentrer dans la diffamation et sans jeter de blâme sur qui que ça soit. Quel est l’utilité de donner des exonérations pour le commerce quand nous ne ressentons pas l’effet sur le prix final payé par le consommateur?
    J’en connais qui revendaient leur exonération!!

  10. Le pays le plus endetté au monde est les USA et pourtant ils sont les plus développés du monde. Une dette est un contrat qui se purge à long ou court terme.
    Le Mali est un pays responsable et ceux qui en sont les argentiers mèneront à bien les missions qui leurs sont confiées. Aider le pouvoir à lutter contre la corruption doit être le credo de tous les maliens.

  11. la corruption doit etre combatue aussi a la base, car c’est bien de la base que viennent les corrompus pour sevir au sommet, en un mot un processus social qui touche tous a la fois et lieux….le policier le douanier, l’infirmier, le maitre d’ecole etc…
    UNE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION SEULEMENT AU SOMMET N’EST QUE DU VENT ET DE LA MIRROITERIE PACOTILLE, POUR UN OU AUTRE MANDAT ….WHATEVER!!!!

    DESISLAMISEZ LE MALI POUR COMBATTRE EFFECTIVEMENT LA CORRUPTION CAR CETTE CROYANCE AMENE DIRECTEMENT A LA CORRUPTION

  12. ….. Et tout cas, le ministre a eu l’honneteté de reconnaitre à ses predecesseurs certains bons actes qu’ils ont posé. Et ça! Ce n’est pas frequent dans notre pays, où l’honnetetécest une denrée rare…..
    …… Pour le reste! Eh bien, le temps nous dira si ce jeune ministre a été à la hauteur de sa mission…..

  13. 10 000 pelerins negros-maliens par ans a raison de 4 000 000 CFA= 10 000 x 4 000 000=40 000 000 000 / ans
    seulement cette fuite fait 1/7 de ces exos!!!
    CHERCHEZ A IDENTIFIER LES PROBLEMES LES VRAIS
    MERCI MR LE MINISTRE ET MR LE JOURNALISTE

  14. Le Ministre Cisse vient s’ajouter a la race de bons ministres d’IBK comme Bathily, Racky Talla, Baby, Bartelemy, Me Tall et autres Konimba Sidibé etc. C’est la preuve que les choses bougent car les faits sont taitus au pays de Soudoubaba!!!!!!!!!!

    • Moussa Traore tu dois etre aveugle, ou tu vis a l’etranger. ou bien tu vis sur une autre planete. Tout ce qui reste aux maliens c’est de manger des feuilles d’arbre et d’allumer le petrole lampant. boire l’eau du marigot

  15. Ha Mr le Ministre Boubou je t’aime! J’ai des amis qui ne cessent de me répéter “le temps d’ATT était très bien…l’argent circulait etc..” que ce “con” IBK est venu “tout gâter” etc.. cest pour dire qu’ils nageaient dans l’argent gratuit de l’État: des marches fictifs, exos revendues etc.. l’État perdait plus 600 milliards pour rien! Les marches de l’État doivent être renforces pour booster l’économie, mais de façon assainie (pas de surfacturation, clientélisme, discrimination etc..). Pour les exos on doit absolument les couper …des sociétés sont en train de faire exploiter les exos sur du faux…surtout au niveau des fruits et légumes et semences on les connait même si on ne dit pas un nom!

    • Je dirait aussi au Ministre Boubou que la meilleur façons de garder les recettes de l’État en croissance et renflouer les caisses de l’État , il faut réinvestir dans les infrastructures routières pour la fluidité des importations, mettre la pression sur les multinationales comme Randgold qui refusent de payer correctement les impôts, imposer une mesure d’austérité sur les dépenses et budgets de l’État (couper les budget de Koulouba, des ministeres, de l’AN).

  16. merci mr le ministre. pour résoudre le chômage dans notre pays, mr le ministre, il faut imposer qu’aux entreprises qui font plus d’un certain seuil de chiffre d’affaire avec l’état, un nombre d’agent à recruter, peut-être, au-delà de 1 milliard, un comptable de niveau capable bts, un administrateur ecica, etc. tout ce qui concourt à faire une organisation saine et traçable de la gestion.
    le montant astronomique de 455 milliards sans contrepartie de l’embauche est juste de l’argent jeter par la fenêtre. merci à toi, Sissoko, Igor pour l’effort de maîtriser les exo.
    il y a un point sur lequel, je ne suis pas d’accord avec le ministre, l’endettement n’est pas donné au hasard; à l’état actuel de notre pib, il est impossible d’obtenir un taux dépassant plus de 40%, le ministre sait. il y a un rapport entre endettement et plusieurs agrégats économiques qui déterminent le taux.
    donc, certaines comparaisons n’ont pas de sens. en reconnaissant que la maîtrise des exo est une œuvre de madame est une bonne chose, car il faut reconnaître le mérite de ses prédécesseurs, ce qui était le mal de l’ancien ministre de la défense, mr Coulibaly, qui peint maiga en noir. si on gère bien, on pourra s’en passer de la dette, au moins dans certaines proportions.

  17. à l’instant

    Il me rappelle certains ministres au temps de ATT qui disaient entre autres des phrases comme celles-ci:
    -Selon la lettre de cadrage du président de la rep
    – Selon la vision du président de la rep
    – Selon l’instruction du président de la rep…et patati patata. Tous pourri jusqu’aux os. Un IBK qui nous parle de droiture morale? Allahou kibar…
    Paris-Bruxelles- Dakar- Bamako -Abidjan ont vu cet homme sous son visage le plus laid.Mon Dieu. même ce matin, il ne pourra pas allé travailler avant 11 heures( le populations de Sebenicoro,djikoroni, Dar eslam en sont temoins)

  18. Il me rappelle certains ministres au temps de ATT qui disaient entre autres des phrases comme celles-ci:
    -Selon la lettre de cadrage du président de la rep
    – Selon la vision du président de la rep
    – Selon l’instruction du président de la rep…et patati patata. tous pourri jusqu’aux os. Un IBK qui nous parle de droiture morale? Allahou kibar…Paris-Bruxelles- Dakar- Bamako -Abidjan ont vu cet homme sous son visage le plus laid.Mon Dieu. meme ce matin, il ne pourra pas aller travailler avant 11 heures( le spopulations de Sebenicoro,djikoroni, Dar eslam ont en temoins)

  19. Le Ministre a certes raison mais il faut agir avec discernement pour ne pas léser de vrais créanciers.

  20. Bon courage monsieur le ministre . N’accordez aucune importance à ce qui se dit ni à ce
    qui se fait sur votre dos . Regardez droit devant vous . La seule chose qui vaille , c’est
    le travail bien fait , la vision du président , un Mali épanoui . Que Dieu vous protège .

    • Mr bassitè peut être que tu es un étranger au Mali pour croire aux paroles de technocrates de nos chefs. Ces genres de discours ça fait 30 ans que sa dur, mais rien de rien. On ne construit pas un pays par des mots mais par des actes. Les actes on les attend toujours. Le pays est entrain d être enterrer et on nous parle de chiffre. Je ne suis pas docteur hihihi mais je sais qu’au Mali aujourd’hui rien ne va. Et il y a aucun vent d’optimisme.

  21. Petit Cisse’, c’est au jUge de decider si les dettes ont ete’ contracte’e correctement ou non!
    L’etat, c’est la continuite’ !!!
    Les abus ont certes existe’ mais sans la collaboration des differents dirigeants de notre faso, lesdits abus ne seraient pas possibles!!! SANS LA CORRUPTION, IL EST DIFFICILE VOIRE IMPOSSIBLE POUR UN FONCTIONNAIRE MALIEN DE DEVENIR MILLIARDAIRE!!!!

    • Tu connais quel fonctionnaire qui est milliardaire avec des preuves? Arrete de repeter ce que les badauds repetent dans la rue sans jamais pouvoir rien justifier.

      • Bougoubalini une telle question ne se pose plus au Mali. Mais une chose est sur, un beau l’argent public va etre vomi par tout ses fonctionnaires malhonnête inchallah.

        • @ici
          La question se pose tellement que je n’arrive toujours pas a trouver une reponse convaicante. Alors dites-le moi si vous le savez et on continue, c’est pas plus simple?

    • Général Sanogo, vous le dites bien “SANS LA CORRUPTION, IL EST DIFFICILE VOIRE IMPOSSIBLE POUR UN FONCTIONNAIRE MALIEN DE DEVENIR MILLIARDAIRE!!!!”.
      Cette corruption se trouve en premier lieu chez les hauts cadres, dans les fameuses “decisions discretionnaires” dont parle le ministre… et quand c’est discretionnaire, le juge a très peu de contrôle.
      En consequence, il est inexact de dire qu’il appartient au juge de decider si les dettes ont été contracté correctement.
      Par ailleurs, partout dans le monde, l’administration c’est beaucoup de paperasse, donc il est obligatoire d’avoir les pièces justificatives pour reclamer quoi que ce soit…
      Si le ministre fait vraiment ce qu’il dit, moi je l’encourage à FOND!!!!

    • General sanogo tu as tout dit bravo. Les malversations là c’est les chefs de services qui sont a la base. Le commerçant n’est qu’un pinion dans l’affaire. Donc commencer par vous mettre en prison et apres on verra.

    • General Sanogo knows best surtout que cette CORRUPTION, comme méthode de gestion, est une pieuvre qui remonte juste qu’au sommet de l”Etat depuis des decennies.

  22. Avec quelle vision du president ???
    Du verbiage qui ressemble plus a un cri de detresse qu’autre chose.

    • Exactement! Et on fait comme si IBK n’est ne’ politiquement qu’en 2013. On veut nous faire croire que le pilotage a vue auquel nous assistons est inscrit dans la “vision ou programme politique” de IBK. Tout le monde sait que c’est faux mais on continue quand meme a le dire. 🙁

  23. Comment le pays peut il s en sortir avec un tel desordre administratif et financier? Et dire que ces pratiques existent depuis des annees que les seules exos valent le quart du budget national…c est tout simplement incroyable le niveau de pillage de ce pays par ses propres enfants. J espere que ce ministre, qui m a l air competent, ira jusqu au bout pour rationaliser les depenses, et que IBK s en inspire aussi.

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