Ecrivaine engagée et Chevalier de l’Ordre national du Mali, M’Bamakan Soucko était membre de la Commission d’organisation de la seconde édition de la «Biennale des Lettres de Bamako» que la capitale malienne a abritée du 9 au 11 mars 2015. Dans cet entretien, elle fait la genèse de cet événement littéraire atypique et balise l’avenir.
Le Reporter Mag : Qu’est-ce qui a motivé cette Biennale ?
M’Bamakan : La Biennale des Lettres des écrivaines a été motivée par le désir de faire rencontrer des écrivaines de l’espace francophone d’Afrique lors de la première édition, de revisiter leurs œuvres et de discuter des crises, enfin de fêter autrement le 8 mars.
Quelles étaient vos attentes en organisant cet événement ?
La Biennale des Lettres des écrivaines a été motivée par le désir de faire rencontrer des Ecrivaines de l’espace francophone d’Afrique lors de la première édition, de revisiter leurs œuvres et de discuter des crises, enfin, fêter autrement le 08 mars.
Est-ce que ces attentes ont été satisfaites ?
Nos attentes ont été comblées par la présence des écrivaines d’Afrique de l’Ouest au Mali, dont deux qui ont remporté les Grands Prix littéraires que l’épouse du président de la République a offerts pour récompenser les œuvres les plus méritantes. Nous sommes aussi satisfaits de l’adhésion du public universitaire, qui a apprécié le caractère inédit de la rencontre. Aussi, le geste inattendu du couple présidentiel de gratifier les meilleures productions littéraires féminines a-t-il été unanimement salué et vivement recommandé pour les prochaines éditions.
Que doit-être et sera le rôle des écrivaines dans la réconciliation et la reconstruction du Mali après cette douloureuse crise ?
Les écrivaines se doivent d’être à l’avant-garde du combat pour la réconciliation et la reconstruction du Mali. Des œuvres de bonnes factures, produites par d’éminentes auteures, ont été présentées et discutées au cours des conférences-débats organisées à cet effet. L’union des écrivaines est souhaitable pour permettre aux Maliennes de jouer ce rôle essentiel dans la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale.
Comment comptez-vous pérenniser cet événement ?
Nous comptons pérenniser cet événement en redoublant d’effort pour réunir un plus grand nombre d’auteures africaines et en innovant dans l’organisation.
Moussa BOLLY
