Maria Bocoum, créatrice de mode et promotrice de la maison “les péchés mignons” : “J’ai toujours eu une passion pour la mode. Mon ambition, c’est de pouvoir exporter le made in Mali à l’international”

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Styliste, modéliste et esthéticienne, Maria Bocoum est une grande figure de la mode au Mali. La promotrice de la maison de création “Les Péchés Mignons”, très respectée dans le milieu, fait aujourd’hui la promotion du Mali lors des défilés de mode à travers le monde. Perfectionniste, elle essaye toujours de confirmer son talent, la qualité de son travail et son professionnalisme. Dans cet entretien, elle laisse découvrir son activité, mais aussi livre ses ambitions et difficultés. Quant à son ambition, c’est de pouvoir exporter le made in Mali à l’international. 

Aujourd’hui : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Maria Bocoum : Mon nom, c’est Maria Bocoum. Je suis créatrice de mode et la promotrice de la maison de création “Les Péchés Mignons”, un espace très créatif de mode et de couture. Après des études de deux ans en culture et communication en France,  j’ai décidé de faire une formation en esthétique. C’est en 2000 que je suis rentrée au Mali pour y ouvrir un Institut de beauté. Au bout de quelques années, je suis revenue à mes premiers amours, la mode. Il faut rappeler que j’ai été d’abord mannequin et même Top model avec feu Chris Seydou. Il y a six ans, j’ai ouvert ma propre structure. Dieu merci, cela a été un grand succès parce que les gens aiment tout ce que je fais. Mais, j’avais comme Ambassadrice ma petite sœur Inamodia. Ce qui a d’ailleurs facilité les choses pour moi. Il faut préciser aussi que j’ai été première dauphine de Miss Ortm en 1991. Mais ce qu’il faut surtout savoir, c’est que j’ai toujours eu une passion pour la mode.

Qu’est-ce que vous faites concrètement aujourd’hui ?

Je suis toujours dans la création. Je crée des modèles que je propose aux clients. Evidemment, il y a des clients qui peuvent venir avec leurs modèles. Je fais des costumes, des tenues de cérémonies et des tenues qu’on peut porter tous les jours pour aller au bureau ou pendant le weekend. Nous sommes en train d’entamer un nouveau projet, notamment la création de sacs à main. Dans mes activités, il s’agit de mettre en lumière le textile du Mali et les autres matières premières telles que le cuir. J’ai également commencé à travailler dans ma collection Tombouctou. C’est une collection de vêtement.

Vous avez été récompensée à travers le monde pour le travail bien fait ?

Il faut rappeler que j’ai participé à beaucoup de défilés de mode au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, à Paris, à Bruxelles… J’ai été récompensée par beaucoup de prix, notamment le Prix du mérite du Festival de la mode et du mannequinat africain (Fesma) 2014. J’ai été aussi récompensée en 2015 par le Prix Festi Basin. Sans oublier le prix Kadjoura Coulibaly.

En tant que créatrice, quelles sont vos ambitions ?

C’est de pouvoir exporter le made in Mali à l’international. Parce que nous produisons énormément de coton, mais malheureusement nous ne l’exploitons pas. Ce qui, d’ailleurs, est dommage pour nous. Nous attendons juste que les industries nous proposent des produits de meilleure qualité. En réalité, nous comptons travailler sur les textiles du Mali. C’est pourquoi, nous avons créé le Groupement professionnel des opérateurs de la Mode. Pour nous, il n’y a pas de raison que le textile ne se vende pas. Il faut qu’il soit vendu en tant que vêtement, comme Chris Seydou l’a fait. Nous aimerions continuer dans ce domaine.

Des difficultés que vous rencontrez?

Nous sommes confrontées à beaucoup de difficultés dans le domaine de la mode. Notre première difficulté, c’est vraiment les compétences du personnel. J’ai des couturiers maliens, mais aussi beaucoup de couturiers d’autres pays. J’aurais préféré qu’ils soient tous des Maliens. Malheureusement, la qualité fait défaut. Nous avons essayé de procéder dorénavant à la formation.

L’autre problème, c’est que les Maliens ne font pas confiance aux couturiers maliens. Ils préfèrent aller dans certains pays de la sous-région, notamment au Sénégal ou en Côte d’Ivoire pour faire coudre leurs vêtements ou s’y habiller, parce que, tout simplement, ils ne font pas confiance aux couturiers qui sont au Mali. C’est très dommage ! Je pense que pour participer au développement économique de leur pays, ces personnes devraient faire tourner l’économie. Que l’argent reste entre les mains des Maliens.

Quelles perspectives ?

J’ai beaucoup de projets en cours de réalisation. Je suis en train de monter une marque avec des partenaires. Ce projet est intéressant parce que cela permettra aux étrangers de découvrir des créations quotidiennes du Mali. Je viens d’ouvrir aussi une nouvelle maison de couture “Les Péchés Mignons” à Badalabougou. Le lancement aura lieu très bientôt.

Et votre clientèle ?

J’ai une clientèle mixte. Une forte clientèle malienne et européenne. En fait, je fais un peu de tout.

Réalisé par A.B. HAÏDARA 

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2 COMMENTAIRES

  1. Quel est l’auteur au monde qui vous enseignera la beauté aussi bien qu’un regard de femme ?( William Shakespeare). Tu es vraiment belle Maria Bocoum!!!

  2. Merci Maria Bocoum, merci pour tout ce que vous faîtes pour améliorer l’image du MALI.
    Je voulais vous demander un petit service. C’est concernant mon cousin CAPI, je voudrai qu’on m’aide un peu à améliorer son image pour le rendre un peu attractif aux yeux des femmes. Le pauvre est instruit, beau et très sentimental avec les bonnes Dames mais toutes sans exception finissent par lui donner un coup de pied. 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 Il parait que ses pantalons jaunes et les blousons rouges à l’allure de GAWA y sont pour beaucoup.

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