Mamou Daffé, promoteur du festival sur le Niger : “35 000 festivaliers sont attendus cette année, preuve que le festival grandit”

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Rencontré lors de la 5ème édition "Talents d’Afrique" à Ségou,  le promoteur du festival sur le Niger, Mamou Daffé, parle du bilan des sept dernières éditions, des dispositions prises par rapport à la sécurité, des innovations etc. A quelques jours  du lancement du festival, il s’est confié à L’Indépendant Week-end.

L’Indépendant Week-end : Pouvez-vous nous parler en quelques mots du Festival sur le Niger?

 Le Festival sur le Niger est, en quelques mots, un programme culturel qui travaille depuis 8 ans pour le développement de l’art et de la culture en Afrique et au Mali en particulier. Il est à sa 8ème édition et est basé à Ségou.

 

Sept ans sont passés, quel en est le bilan?

En termes de bilan, je dirai qu’à sept ans un enfant va à l’école, ce qui fait que nous avons encore beaucoup à faire, mais  nous pouvons néanmoins dire que nous avons pu inscrire ce Festival dans l’agenda mondial des festivals. Cela veut dire que chaque année, de par le monde, les passionnés de l’art, de la culture et les amis du Mali se programment pour venir assister et passer une semaine de communion avec nous à Ségou.

Nous pouvons dire que le Festival se porte très bien, nous avons jusqu’ici réussi beaucoup de choses, mais c’est vrai qu’il nous reste encore de chemin à faire. Nous commencerons la  structuration de ce programme avec le développement des métiers de la culture. C’est  pourquoi, nous avons créé le Centre culturel qui travaille pour le développement de la culture et de l’art dans la région de Ségou.

 Aujourd’hui, nous travaillons  sur la segmentation de ce programme d’autant plus que le Festival est une grande matière. Ainsi, nous avons un segment de développement artistique où nous avons créé un musée, il y a les segments de la production, de l’accueil et de l’hébergement, de la restauration et de la programmation.

 

Quelles sont les grandes innovations de cette 8ème édition?

Le thème de cette année est "Création et développement" en plus du colloque scientifique dont le thème est "Création et changement social". Il y a également les thèmes des workshops et arts plastiques qui s’articulent autour de "le changement". Il y aura également un focus sur les grands sculpteurs de la sous-région à travers diverses expositions. Nous allons instaurer une fête à l’ouverture des activités du Festival avec les artistes de Ségou qui vont prester à la cérémonie d’ouverture.

Nous voulons, à travers cela,  faire un clin d’œil aux artistes du terroir. Il y a également au niveau de la programmation artistique de cette année, un tour en Afrique centrale avec les artistes comme Lokua Kanza, sans oublier Meiway de la Côte d’Ivoire, Salif Kéïta du Mali, des artistes de la Norvège, du Kenya, du Burkina Faso etc…

La comédie sera aussi au rendez-vous avec une pièce de Guimba National. Sans oublier la danse contemporaine et traditionnelle. Egalement pour cette édition, le Festival aura une grande foire  d’art et de musique. Nous avons créé des commissions optimales  pour que les galeristes  des centres culturels, des boites de productions et des managers qui viendront puissent promouvoir le développement des autres artistes et bien évidemment exposer leurs produits.

 

Quel est le coût de la location des stands de cette édition?

Puisque c’est une activité de la Fondation, supposée subventionnée, la location d’un stand fait symboliquement 90 000 FCFA quand bien même le nombre est limité.

 

Quel est l’objectif du concours "Talent de la cité"?

A travers ce concours nous recherchons  de nouveaux talents. Cela rentre dans l’une de nos missions à savoir le développement et l’éducation artistique de la jeunesse. Dans l’art, il y a la créativité  et l’inspiration, mais il y a aussi des techniques. Nous accompagnons ces jeunes dans ces apprentissages.

 

Mariam Koné a été la lauréate de cette 5ème édition. Que comptez-vous faire pour elle?

Nous allons la suivre, l’encadrer et lui permettre de faire une bonne carrière dans la musique. Déjà "korè production" va faire sa production et sa promotion. Elle sera également l’invitée de la 8ème édition du Festival sur le Niger avec le cachet d’artiste.

 

Expliquez-nous ce que c’est que korè production?

C’est un volet du Centre culturel. Nous avons un studio d’enregistrement qui a été créé pour aider les artistes dans la création, la production et la diffusion. Donc nous avons souhaité donner à Ségou un studio digne de ce nom et voilà pourquoi ce label est né.

 

35 000 festivaliers sont attendus cette année. Côté sécurité, quelles sont les dispositions que vous avez fait prendre?

Comme on le sait, la matrice d’un Festival c’est la sécurité. Les autorités  maliennes sont impliquées et très engagées pour la sécurité territoriale et, surtout, pour les grands évènements. Alors nous bénéficierons de la sécurité de l’Etat en plus d’une agence de sécurité avec qui nous travaillons depuis des années. Nous travaillons depuis 6 mois dans ce sens là.

 

Quelles sont les motivations réelles qui vous ont amenés à améliorer le traitement des hommes de média pour cette 8ème édition?

Nous travaillons ensemble depuis huit ans, nous avons créé une communauté et cela me touche profondément.  Nous essayons d’améliorer les conditions de tous, d’année en année et quand, ensemble, nous parvenons à faire avancer les choses, tout le monde devrait en tirer profit. 35 000 festivaliers sont attendus cette année, preuve que le Festival grandit. L’amélioration du traitement des hommes des média est une façon de les rendre autonomes.

 

Votre mot de la fin ?

Je remercie toute la presse qui nous soutient sans faille pour la réussite de cette grande fête. Je lance un appel à tous les Maliens et tous les amis du Mali à venir massivement magnifier cette 8ème édition du Festival sur le Niger.

 

   Clarisse NJIKAM

cnjikam2007@yahoo.fr

 

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