Le Mali a traversé une crise sans précédente de son histoire due au Coup d’Etat du 22 mars 2012 et l’occupation des trois (03) régions (Tombouctou, Gao et Kidal) par les terroristes et les narcotrafiquants. Cette crise avait affecté tous les secteurs-mais avec les élections générales, autrement dit l’élection du nouveau Président de la République et les élections législatives, l’espoir est permis pour la relance des activités. Malgré tout, le secteur de l’artisanat est entrain d’ébranler à cause des catastrophes. Nous nous sommes entretenu avec le Président de l’APCMM, Monsieur Mamadou Minkoro TRAORE . Lisez !
Le Progrès : Notre pays vient de sortir d’une crise, quel commentaire faites-vous sur le secteur de l’artisanat ?
Mamadou Minkoro TRAORE : Nous sommes à la phase d’élaboration des plans ou des programmes de sortie de crise. A présent, nous n’avons pas vu du concret. Ce qui veut dire que des crédits de refinancement ou du matériel de travail tardent malheureusement à venir. Qu’à cela ne tienne. Il y a eu des réunions, beaucoup de séances de travail pour préparer des plans de sortie de crise. Pour preuve, les différentes réunions au Ministère de l’Industrie et du Commerce et au Patronat ont permis l’élaboration d’ un plan pour la relance du secteur privé malien dont celui de l’artisanat.
L’artisanat est le premier pourvoyeur d’emploi en milieu urbain. Demain, si vous fermez tous les ateliers de couture, de soudure, de menuiserie etc., vous allez voir que le quartier est calme ainsi que la Commune elle-même. Sans risque de me tromper, l’artisanat est la première entreprise dans le milieu urbain. Pour les plans de sortie de crise, nous avons fait des plans mais malheureusement le secteur a été ébranlé. Le marché de la zone IMACY d’Hamdallaye en Commune IV du District de Bamako, le marché de Kayes et la Maison des Artisans ont été incendiés. Donc, le secteur a été fortement secoué mais Dieu merci, les autorités commencent à réagir. Le Gouvernement du Mali à travers le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme a donné 100 .000. 000 de FCFA pour secourir les artisans de Bamako. Il y a beaucoup d’initiatives pour aider les artisans maliens.
Le Progrès : Vous avez participé au Salon International de Montreuil en France, est-ce que les artisans maliens ont réussi le pari ?
Mamadou Minkoro TRAORE : Le Salon International de Montreuil qui s’est déroulé du 5 au 15 décembre 2013 a été une réussite totale pour les artisans maliens. Ce salon fut une relance et les artisans ont fait plus de 230 .000.000 de FCFA de chiffres d’affaires. Il y a l’espoir pour ce secteur.
Le Progrès : Votre mot de la fin
J’invite les artisans à accepter de se former pour que le marché malien appartienne aux artisans maliens.
La solution passe par un espace d’expression. Je lance un cri de cœur aux autorités maliennes de nous donner la chance de nous exprimer pour qu’on valorise nos talents. Nous avons de meilleurs talents s cachés. Dans tous les salons, le Mali est premier.
Propos recueillis Par Moussa Bally
“L’artisanat est le premier pourvoyeur d’emploi en milieu urbain”. Je suis absolument d’accord avec vous. Mieux ce secteur est pourvoyeur d’emplois même en milieu rural. Mais il a besoin d’être structurée, il faut qu’il sorte de l’informel et c’est le rôle du Gouvernement. Malheureusement, nous n’avons jamais eut un Gouvernement qui a un bonne lecture sur la problématique de l’emploi et de sa résolution. On ne peut jamais lutter contre le cômage sans une bonne maîtrise des seteurs secondaire et tertiaire, surtout dans un pays où tout est à faire! Malheureusement, cela n’a jamais été la préocupation de nos Gouvernements successifs. Nos Gouvernements ont toujours été dans la gestion du quotidien.
Bonjour, vraiment Monsieur Alsace vous avez bien parlé
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