Désigné pour défendre les couleurs du RPM aux élections communales prochaines, Mamadou B. Kéita donne son avis sur le supposé remue-ménage au sein de sa famille politique. De ses ambitions à la mairie de la Commune I au déclin de l’éducation nationale, le fondateur d’Ecosup Alternance met les pieds dans les plats !
Qui est Mamadou B. Kéita ?
Né le 10 janvier 1944, je suis le PDG de l’université Ecosup sise à Djélibougou avec plus de 50 ans de carrière dans l’enseignement, à la retraite depuis 10 ans. Au RPM depuis 2002, j’ai dirigé le premier comité en 2006 et je suis le porte-drapeau aux futures municipales qui auront lieu bientôt.
Pourquoi êtes-vous candidat aux communales 2016 ?
Les préoccupations de ma commune me tiennent à cœur et il faut que les choses en l’état changent. Je ne suis pas candidat afin de m’enrichir et à ce sujet, il est connu que je suis à l’abri du besoin. Un appel aux compétences sera fait afin de rendre concret mon programme communal. J’avais été approché lors des législatives mais j’ai refusé. Finalement aux municipales, je ne pouvais pas dire non vu l’espoir placé en moi.
Pas moins de 55 associations et des leaders locaux comme religieux ont apprécié ce que j’ai fait pour le bien de la Commune I : une GIE (plus de 30 jeunes employés), 100 élèves recalés qui ont rallié mon lycée (Mandé Mansa Kéita) pour y faire le bac et suivre les cours à la Fac, 50 étudiants qui étudient gratuitement, une clinique à Moribabougou du fait d’avoir eu à secourir une femme qui allait accoucher en charrettes et n’était en mesure d’aller à l’hôpital, une librairie et plein d’autres choses. Les gens ont été trahis par la politique et il faut des hommes d’Etat comme moi, du fait de penser aux devenir des générations futures.
Finalement qu’en était-il de votre départ annoncé du RPM ?
Ce sont des rumeurs infondées : je vous apprends que j’ai été approché par 8 partis politiques de la Commune I afin de défendre leurs couleurs. Certains ont proposé des espèces sonnantes et trébuchantes afin de rallier leurs rangs. Ils n’ont pas compris que je suis à l’abri du besoin et que je suis au RPM par conviction. Le parti du Tisserand incarne des valeurs que je défends en plus que tous les membres de ma famille sans exception y soient militants. Si je suis tête de liste, ce n’est pas fortuit en plus d’occuper le rang de président d’honneur du comité de la Commune I.
Quelle est la situation suite à la division interne dans le parti après le fameux communiqué de la discorde ?
Il n’y aucune crise au sommet du RPM. Bocary Tréta était un fonctionnaire en mission. Le président IBK y a donc mis fin mais je vous rassure : le secrétaire général est prêt pour d’autres tâches au sommet de l’Etat et je le vois rebondir. Pour l’heure, il est occupé à la revue des structures du parti et sa bonne marche. Le congrès, qui aura lieu d’ici début avril, est la principale mission de l’ancien ministre du Développement rural. Je le dis donc : il n’y pas le feu au RPM.
Comment se porte l’école malienne selon vous ?
Depuis la crise de 1991, il y a pas mal de constats. Les enseignants ont carrément virés à la politique abandonnant l’école à elle-même. Au final, les enfants ont été instrumentalisés et ont fait de la rue leurs salles de classes, ce qui a provoqué la baisse de niveau que le pays connait à ce jour. Ces politiciens véreux ne sont que des personnes qui vivent à travers la danse du ventre. Hélas, ce phénomène est devenu général, car l’armée a suivi d’où la chute libre du pays et même la santé.
Quand j’étais avec le régime de l’UDPM, la morale était de mise avec une discipline scolaire parfaite. Même les cadres d’alors ne trichaient pas avec l’Etat. Finalement, la démocratie a eu pour conséquences de nous mettre dans une situation où c’est le gouvernement qui a peu du gouverné. Le programme présidentiel du RPM contient les solutions idoines pour redorer le blason et les 77 % de suffrages sont loin d’être une illusion.
Votre mot de la fin ?
Je souhaite une bonne année 2016 au peuple malien que j’invite à la patience avec le chef de l’Etat. L’arrivée d’IBK a permis au Mali d’avoir des branches durant son mandat en cours et très bientôt, les Maliens récolteront les fruits, car tout n’a pas été triste de 2013 à 2015. J’invite le peuple à se retrouver pour rebâtir le Mali, car un sursaut national aidera le pays à aller de l’avant.
Idrissa Kéita