Il est le vice président de l’association 2ème génération, créée par les jeunes franco- maliens. Cette association mène plusieurs activités pour ses militants en l’occurence les jeunes franco-maliens. Mams Yaffa puisque c’est de lui qu’il s’agit, était à la tête d’une forte délégation de l’association 2ème génération, qui a participé à l’atelier de restitution sur l’organisation et les modes d’intervention des jeunes de la diaspora au Mali. Profitant de leur présence à Bamako, ils ont pu échanger avec d’autres jeunes, faire des rencontres et des visites. C’est au terme de cette visite que nous nous sommes entretenus avec Mams Yaffa. Il nous parle de 2ème génération, ses activités mais aussi de l’élection Miss Mali France qui connaît des difficultés, à cause d’un différend entre la communauté malienne.
Bamako Hebdo : Quel était le but de votre séjour à Bamako?
Mams Yaffa : Nous étions en ce début du mois de Septembre à Bamako pour différentes raisons : tout d’abord dans le cadre de la restitution de l’étude sur l’organisation et les modes d’intervention des jeunes de la diaspora au Mali.
Nous étions aussi venus dans le cadre d’un projet culturel de photo autour de la musique malienne intitulé Dia any Foly porté par une de nos associations partenaires. Dans le cadre de l’élargissement de nos activités nous avons souhaité rencontrer de nouveaux partenaires.
L’atelier de restitution que vous avez organisé entre dans quel cadre?
L’atelier de restitution entre dans le cadre de l’étude que nous avons mené pour l’Union Européenne intitulée l’organisation et les modes d’intervention des jeunes de la diaspora au Mali.
Cette étude a permis de mettre des chiffres et des pourcentages sur les différentes activités que peuvent exercer les jeunes de la diaspora entre l’Europe et le Mali. Il s’agit ainsi de pouvoir quantifier les actions de solidarité et d’entreprenariat, de savoir qui les réalisait, à quelle fréquence ? Comment et à quelles fins ? Le rapport de l’étude est d’ailleurs public et nous nous apprêtons à réaliser la restitution à Paris.
Pouvez-vous nous parler brièvement de 2ème génération et ses activités?
2e Génération est aujourd’hui une association passerelle regroupant un grand nombre de franco maliens depuis 8 ans.
Son objectif était de donner une image positive de la communauté malienne en France tout en permettant à ses membres de se pencher sur des questions telles que l’identité et leur place leur pays d’origine.
L’objectif reste aujourd’hui toujours teinté de citoyenneté mais nous nous apprêtons à devenir une fédération d’associations afin de pouvoir être plus efficace et de regrouper nos forces dans différents domaines tels que la santé, la solidarité, la culture, l’économie et tant d’autres questions actuelles pour nous ici en France mais aussi pour tous les Maliens vivant au Mali.
Cette année comment Miss Mali France sera organisée?
Cette année, nous organiserons la 9e édition de Miss Mali France. Nous avons un comité très expérimenté en place et nous préparerons, je l’espère, un spectacle digne de ce nom. Nous avons été plagiés à deux reprises et apparemment nous le serons encore cette année car un organe politique d’un Malien en France, pour ne pas lui faire de la publicité a décidé de s’emparer de ce spectacle à des fins douteuses. C’est pour vous dire qu’il n’y a pas d’âge pour s’occuper de ce genre de chose (rire).
Est ce qu’il y a des difficultés dans l’organisation si oui lesquelles?
A vrai dire, grâce à notre expérience, nos contacts et nos sponsors tels que L’Oréal professionnel et Lebara Mobile nous pouvons aujourd’hui jouir d’un certain statut, celui de la plus grande réunion "institutionnalisée" de la communauté malienne de France.
Nous n’avons pas de problème majeur mis à part quelques parasites qui ne servent pas du tout l’image du Mali en France qui proposent un spectacle chaque année de plus en plus catastrophique.
Vous parlez de plagiat, est ce que Miss Mali France est protégée ?
Le nom Miss Mali France appartient au vice président de l’association 2e Génération. Ce nom est déposé à L’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI). Donc il n’y a aucun souci, à ce niveau parce que l’INPI pourra trancher.
S’il n’y a pas d’entente est-ce qu’il y aura plainte contre vos détracteurs?
Nous sommes en train de monter les dossiers afin que les usurpateurs soient traduits devant les tribunaux. Ils ont décidé d’organiser l’élection seuls de leur coté sans nous consulter cette année…
Avez-vous un mot pour conclure cette interview ?
Les Maliens en France rencontrent beaucoup de difficultés et je pense que notre tâche à tous est de nous unir afin que chacun œuvre à de meilleurs lendemains pour notre communauté qu’elle soit en France, aux Usa, en Chine ou au Mali. A chacun ses priorités…
Réalisée par Kassim TRAORE
