Malick Sene, secrétaire exécutif du HCNLS :rnNe pas désarmer face à la menace du VIH

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Le Mali à l’instar des autres pays de la communauté internationale célèbre le 1er décembre consacré par l’ONU SIDA, journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA. Au Mali, depuis quelques années, en prélude au lancement de la journée et du mois, les autorités de tutelle rencontre la presse pour faire la restitution. Cette année, les autorités ont respecté la tradition avec des innovations. Le mois de décembre qui a pour parrain le chef de l’Etat Amadou T. Touré, a été divisé en quatre semaines thématiques avec différents parrains. Le Mali, à en croire Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le SIDA, a fait des progrès. Le taux de prévalence a connu une baisse de 1.7 à 1.3. Au terme de la conférence qui a enregistré la participation de Mme Maïga Sina Demba, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, de Souda Yattara, représentant le ministre de la communication, du Dr. Cissé Lamine Sarr, le Représentant résidant de l’OMS, du Dr Aliou Sylla. Au terme de la conférence de presse, M. Malick Sène a bien voulu répondre à nos questions.

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Le Pouce : Où en est-on avec l’évolution de la maladie au Mali ?

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Malick Sène : Je suis très satisfait du travail qui se fait et de l’environnement dans lequel nous travaillons. Après trois années de travail, les résultats sont assez parlants. Le Mali est le 4ème pays à avoir pu soigner 50% de ses malades.
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Tous les autres sont entre 20 et 25%. L’objectif recherché par l’OMS était de 25%. Il y a quatre pays qui ont atteint 50% le Mali est aujourd’hui à 53%. Nous sommes très contents. N’eut été le changement de statistique ou de logiciels, nous serions à presque 66%, sinon même à 70% en décembre. Nous comptons d’ici deux ans couvrir les 100% des malades du VIH/SIDA. C’est dû à l’information que vous donner aux gens. Au départ,  ils n’y croyaient pas. Avec la disponibilité des médicaments, des équipements, le traitement dispense à l’hôpital, même ceux qui se cachaient, se montrent aujourd’hui. Ils vont prendre les médicaments, d’où l’engouement à se faire soigner. Nous avons équipé tous les centres au niveau des cercles, des 703 communes.

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Nous essayons de couvrir les CSCOM également. Je suis satisfait des politiques et l’année prochaine, nous allons commencer l’élaboration d’une politique au niveau sectoriel. Chaque ministre aura sa politique. Quand un nouveau ministre arrive, il est désemparé et ne sait pas ce qu’il faut faire dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA. Si nous pouvons lui donner une sorte de fascicule dans lequel on lui dit l’importance de son département, l’interface du service, je pense que ça peut l’orienter.

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Le Pouce : Sous quel signe est placé la célébration de cette journée ?
rnMalick Sène
 : Il est placé sous le signe de l’engagement et de l’appel au leadership. Cette année le thème central, c’est l’appel au leadership pour un engagement pour un accès universel. Nous en appelons à tous les leaders. Le président de la République s’est engagé. Il est le premier à orienter, impulser et à pousser cette machine de lutte contre le sida. Nous lui rendrons grâce.
rnLe président ne peut pas seul faire tout le travail. Il faudrait qu’au niveau du gouvernement, des communes, des familles, des écoles que tous ceux qui détiennent une parcelle de leadership puissent tirer les autres à les suivre pour gagner la lutte. Nous sommes tous concernés par la lutte.

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rnLe Pouce : Qu’est-ce qui est à la base du fléchissement du taux de séroprévalence ?

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Malick Sène : Il faut continuer à se protéger, à changer de comportement. Il ne faut surtout pas baisser les bras, ne pas se désarmer simplement parce que le taux a chuté de à 0,4%. C’est passé de 1.7 à 1.3. Notre objectif, c’est d’arriver à zéro. On est loin de zéro. Il faudrait que nous nous armions en déroulement d’audace, d’engagement et de perspicacité dans le changement de nos comportements. La mission est possible et nous pouvons réussir.

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Propos recueillis par  Tiémoko TRAORE

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