Mali – Soumaïla Cissé : « Nous verrons si je suis l’homme de 2018 »

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Soumaïla Cissé (Mali), ancien ministre sous la présidence d’ Alpha Oumar Konaré, fondateur et candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) à l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. © vincent fournier/JA

Député, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé s’est incliné face à IBK au second tour de la présidentielle de 2013, avec 22,4 % des suffrages. Interview.

Au mois de décembre suivant, à l’issue des législatives, son parti, l’URD, s’est hissé au rang de première force d’opposition avec 17 députés sur 147, contre 66 pour le RPM et 16 pour l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema). Il est donc devenu le chef de file de l’opposition, un statut créé par la loi du 4 mars 2015. À 66 ans, le député de Niafunké (sa ville natale, dans la région de Tombouctou) compte sur ce leadership pour s’imposer en 2018.

Et sur son expérience : il a été ministre des Finances entre 1993 et 2000, puis de l’Équipement entre 2000 et 2002, et a présidé la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine de 2004 à 2011. Il nous a reçus dans sa résidence bamakoise de Badalabougou, dépourvue de groupe électrogène, pour un entretien haché par les coupures d’électricité.

Jeune Afrique : À mi-mandat, quel bilan faites-vous de l’action d’IBK ?

Soumaïla Cissé : Les choses n’ont pas bougé. Le président a été élu avec pour principal objectif de ramener la paix. L’accord d’Alger a été signé il y a plus d’un an, mais l’insécurité a explosé, et l’État a perdu pied dans le Nord – le gouverneur de Kidal vit à Gao, il n’y a plus d’éducation, plus de santé, plus d’administration. Je ne vois donc pas comment il pourrait organiser des élections sur tout le territoire.

Cette situation est porteuse de divisions et de mécontentements, de même que les problèmes quotidiens d’électricité, d’eau, de coût de la vie, etc. Le climat social est devenu délétère. Le plus grave, c’est que le président n’a pas été capable de donner un cap.

Cet état des lieux n’est-il pas exagérément sombre ?

J’ai parcouru le pays et fait ce constat dans beaucoup d’endroits. Dans le cercle de Goundam [région de Tombouctou], le préfet n’avait même pas de voiture alors que ce territoire est plus grand que le Sénégal. À Diré [40 km au sud de Goundam], les policiers n’ont pas même un gourdin ! Nous avons voté une loi de programmation militaire, mais on se demande où sont passés les équipements et les armes…

Aucune condition n’est remplie pour que le Mali puisse sérieusement envisager l’émergence

N’y a-t-il pas des raisons d’être optimiste alors que l’on attend un taux de croissance supérieur à 5 % ?

Quand on vient de très bas, on ne peut que monter ! En réalité, à cause du manque de sécurité, les investissements sont atones et des secteurs entiers ne fonctionnent plus parce que l’on ne peut plus aller dans certaines zones. En outre, notre économie, essentiellement fondée sur l’agriculture, est trop dépendante du facteur climatique et de la pluie. Nous vivons au jour le jour, et aucune condition n’est remplie pour que l’on puisse sérieusement envisager l’émergence. Il faudrait commencer par avoir une bonne gouvernance…

Avec quelles priorités ?

D’abord l’électricité ! Vous avez vu les nombreuses coupures qui ont interrompu cet entretien. La solution est d’ouvrir le secteur à la concurrence pour permettre à des investisseurs étrangers de venir. Ensuite, il faut développer les filières de production : nous avons du coton, mais il faut aller plus loin, transformer, fabriquer des tissus, etc. On peut aussi améliorer la production de riz, l’élevage, sans parler des filières minières.

Enfin, il faut soutenir les entrepreneurs maliens en simplifiant les procédures d’agrément et libérer l’initiative… En deux ans et demi, aucun gouvernement n’a organisé de réunion avec le secteur privé. IBK a été élu président du « moment sécuritaire », et, malheureusement, l’attente n’a pas été comblée. La prochaine présidentielle, en 2018, sera le « moment de la relance économique ». Nous verrons si je serai l’homme de ce moment-là.

Par jeuneafrique.com Publié le 02 septembre 2016 à 15h37

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24 COMMENTAIRES

  1. In Shâ Allâh il ne sera jamais élu s’il croit que nous avons oublié l’embargo sur nous le peuple l’ère de Sanogo ici tout vu et tout entendu plus méchant et plus égoïste que soumaïla tu meurs walaye qu’Allah nous assiste et nous en préserve contre vous les démons de ce pauvre pays yarabi

  2. NB:
    Une publication qui date de sept 2016.
    Par jeuneafrique.com Publié le 02 septembre 2016 à 15h37

  3. Même si IBK a mal travaillé en vous poussant à la bonne position en 2018, sachez que vous êtes un malien très bizarre incapable de sentir la souffrance du peuple malien. La loi sur la concurrence est votre œuvre sous le régime fantoche de Alpha Oumar KONARE de 1992 à 2002 dans un pays où les travailleurs sont payés sur la base de forfait, un indice qui ne correspond à aucune situation économique pendant le même temps les prix grimpent sans limite rendant le pouvoir d’achat quasi-nul transformant le salarié malien à une sorte de mendiant incapable même de se nourrir et de nourrir leur famille. Et c’est là que dérive beaucoup d’insuffisances au sein des familles en déboutant tous les chefs de familles de leur dignité et de leurs autorités familiales. Soumi vous êtes un diable personnifié à qui Allah ne donnerait jamais la chance de diriger la magistrature suprême de ce pays.

  4. Vous avez vu qu’il n’a pas gagné en 2013 parce qu’il n’aime ce pays mais seulement son intérêt sinon les personnes âgés ont dit devant tout le monde qu’Allah accorde ce pays à quelqu’un qui a l’amour et songe au bonheur des maliens(es) donc c’est Dieu qui a tranché et non les gens ils sont tous pareilles si vous leur vote ça sera pire que IBK c’est eux qui ne veulent pas la réussite du pouvoir d’IBK ils sont du clan ATT donc l’égoïsme walaye à bon entendeur salut

  5. Ces vampires escrocs, demagogues etc… Nous en voulons plus de ces politichiens depuis des decennies qui ont mis le Maliba a plat, plus bas que bas.
    Vivement du nouveau, des nouveaux hoes et femmes pour diriger le pays, pas ces politichiens tant du pouvoir que de l’opposition sinon ca sera encore pire que pire.

  6. L’homme politique a évolué entre temps. Il doit pouvoir nous donner des explications sur la situation actuelle du pays. Pourquoi nous servir maintenant une interview datant de l’année de l’indépendance du Mali? Soumaîla doit pouvoir nous dire, depuis qu’il est le chef de fil de l’opposition, quelles sont les avancées significatives qu’il a constaté. Revenez donc le voir au lieu de nous servir du réchauffé.

  7. Qu’est-ce que soumaila a prouvé quand il était ministre, on ne vous vote pas par votre nom ou par votre beauté , mais plutôt ce que vous avez fait preuve pendant que vous étiez ministre.
    La question que je vous pose comment est-ce que vous avez pu être le politicien le plus riche du mali? Même plus riche que certains anciens présidents et premiers ministres.

    • mon frère tu connait quel autre malien 4 fois ministre économie finance,équipement 8ans à la commission de l’UEMOA son bilant est plus que éloquent incline toi devant le talent ,je ne dis de voter pour lui mais il na jamais été été poursuivi il a la confiance des bailleurs tu ne croit pas prendre un milliardaire président que de prendre un vendeur de véhicule d’occasion ou un historien qui devient du jour au lendemain milliardaire Plus de président par accident comme la fois dernière quelqu’un pour devenir députe dans sa commune a été repêché tu te rappelle de quelque en chute libre Ambassadeur ministre brusquement PM la descente Président de l’AN catastrophe simple député il tombe dans l’oublie comme par magie cout de théâtre il devient Président a la veuille d’un coup d’état réveillez vous! et vous vous étonnez du maigre résultat

  8. En tout pas Soumaîla en 2018 car 1 000 fois IBK vaut mieux que lui. Il le sait très bien, il peut choisir quelqu’un de son camp comme Me Demba ou Madou Diallo. Si non lui même nous fera pleurer plus qu’IBK. Il ne faut pas qu’ils voient seulement leur nom au profit du Mali si non comment Soumaila peut nous parler de changement et comment il va nous demander de laisser IBK et de lui choisir lui. vraiment il faut qu’ils aient pitié des Maliens maintenant

  9. IBK a été élu président du « moment sécuritaire », et, malheureusement, l’attente n’a pas été comblée. La prochaine présidentielle, en 2018, sera le « moment de la relance économique ».

    Mais Monsieur Cissé entre temps, que ferons nous pour éradiquer l’insécurité, car vous dites que “En réalité, à cause du manque de sécurité, les investissements sont atones et des secteurs entiers ne fonctionnent plus parce que l’on ne peut plus aller dans certaines zones.” Comment allez vous faire de 2018 celle de la relance?

  10. Pathétique notre presse et nos journaux. Vivant à coté d’un homme politique et n’est jamais être en mesure de lui soutirer des interviews valables est une chose, mais publier un interview ancien d’un autre journal qui de surcroît est étranger signifie seulement que vous être nullissime

  11. Soumi se contredit quand il affirme que 2018 sera le moment de la relance économique, il reconnaît tacitement que la question de la paix serait résolue entre temps.
    Parce que sans paix on ne saurait envisager de relance économique .

  12. L’ Amour du pays dénué de toute attitude partisane, régionale ou des accusations fantaisistes exige de choisir un homme ou une femme qui a fait ses preuves dans la gestion des grandes institutions nationales ou internationales à cause de la situation plus que catastrophique du pays.
    Le MALI a toujours besoin du soutien de la communauté internationale pour sortir de cette situation.
    Il nous faut un homme crédible qui a la confiance des grandes personnalités du monde.
    Les bailleurs de fonds peuvent promettre des sommes colossales pour aider le pays sans pour autant procéder aux décaissements à cause de la qualité de l’ homme qui dirige le pays.
    C’est ce qui se passe actuellement.
    Des sommes colossales promises sont bloquées en attendant de voir dans la gestion des affaires publiques .
    Il faut reconnaître que SOUMAILA CISSE fait partie des hommes crédibles qui peuvent mobiliser des sommes pour la reconstruction du MALI comme on le voit en côte d’Ivoire avec ALASSANE OUATARA .
    L’ élection de SOUMAILA CISSE ou d’autres aussi crédibles sera le signe d’un pays qui se relève.
    Par contre la réélection de IBRAHIM BOUBACAR KEITA sera un frein énorme au développement de ce pays tant l’homme n’inspire plus confiance autant à l’intérieur qu’ à l’extérieur du pays.

  13. Soumaila CISSE est plus qu’une Chance pour le Mali. C’est le Seul qui peut nous faire sortir de ce bourbier et de relancer l’économie malienne. SOUMI le Président du Mali 2018.

  14. SOUMI champion!!!! garde juste le CAP direction 2018 inchallah ceux qui veulent mettre ce pays a terre ne reussiront jamais, ce beau pays et braves maliens sont toujours fiers de leur fils bénit. surtout garde le courage le chemin barré de d’obstacles surtout pas de craintes nous seront toujours la et toujours quand il le faut !!!!! tout le mali est témoin de la sottise nationale … quand les maliens parlent de YABE!!!c’est surtout pas Toi Heinnn !!! ils sauront se reconnaître !!!!! tu es et restera un CHAMPIONNNN pour les maliens. que le tout puissant te garde et te protège jusqu’au défi Ultime ..amine amine

  15. Soumaila ferme pour toi la! On prefere meme Karim Keita a toi. Que Dieu sauve le Mali en t eloignant de lui.

  16. Puisque IBK a fait ses preuves d’incapacité de sortir le Mali de l’insécurité galopante et de la misère. Nous devons essayer Soumaila Cissé en votant massivement pour son élection à la présidence de la République du Mali en 2018. On reconnait le maçon au pied du mur dit-on.

    • dis nous qu’est ce que ce complice de la destruction du pays a voulu faire avec ce referendum pendant diafarabé est sous occupation, la france pille à kidal, les coupeurs de route violent des femmes sur la route de gao et …..

  17. Les Maliens savent maintenant qui est qui au Mali. Les mensonges sur Soumaila Cissé n’auront aucune portée en 2018. Personne n’est plus dupe.

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