Présente à Bamako, la semaine dernière, dans le cadre de la 25ème assemblée générale annuelle d’Amnesty international Mali, la présidente de la Coordination régionale de la Cafo à Gao, Maïga Lalla Maïga, s’est volontiers prêtée à nos questions relatives à la mise en place des autorités intérimaires et la condition de la femme dans la Cité des Askia.
Qu’est-ce que votre Coordination (Cafo) a fait dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation ?
Avant de commencer, je vous rappelle que la Cafo est une organisation qui regroupe plus d’une centaine d’associations à Gao. Nous avons beaucoup fait pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Nous faisons de la sensibilisation, des formations pour que chacun puisse avoir des informations sur l’accord de paix. Donc, pour mieux informer, il faut aller à la base. C’est ce que nous avons fait. Nos antennes qui sont à la base ont été sensibilisées afin que toutes les femmes aient la même information.
Nous avons fait des formations sur l’accord et nous avons montré aux femmes qu’est-ce qu’il y a dans cet accord. Nous avons aussi parlé du rôle que les femmes peuvent jouer dans la mise en œuvre de l’accord. Nous comptons toujours faire des formations sur le rôle que les femmes doivent jouer. Nous voulons qu’on associe les femmes et qu’on nous montre nos rôles. Aujourd’hui, les femmes sont les actrices de la paix. Si elles veulent, il y aura la paix, mais si elles ne veulent pas, il n’y en aura pas.
Les femmes de Gao sont-elles favorables à la mise en place des autorités intérimaires ?
Par rapport aux autorités intérimaires, on nous a dit à un moment que là où l’administration se trouve, il ne peut pas y avoir ces autorités intérimaires. Mais, à la dernière minute, on nous fait savoir que les autorités intérimaires seront installées partout. Alors que là où il n’y a pas l’administration, c’est là qu’on doit réellement installer les autorités intérimaires. Nous sommes confrontés aujourd’hui à ce problème, on ne se sait plus quoi faire. Nous sommes d’accord pour la mise en place des autorités intérimaires à condition que ça nous apporte quelque chose.
Quelle est la condition de la femme à Gao ?
Les femmes de Gao ont tout vu avec la crise. Nous avons été dépouillées de tout. Avant la crise, toutes les femmes de Gao avaient leurs petits commerces. Les femmes faisaient de la transformation agroalimentaire et avaient des projets. Mais avec la crise, elles ont été dépossédées de tout. Aujourd’hui, je pense que nous sommes à l’aise, parce que nous sommes dans les rues. Nous avons repris nos activités et nous souhaitons avoir beaucoup de crédits et de financements pour nous renforcer davantage.
Propos recueillis par Bourama Keïta
va le dire a gao ils vont regler ton compte
Comments are closed.