Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique : « Je n’ai jamais douté de la capacité d’IBK de sortir le Mali de la crise »

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Président de la plus grande organisation confessionnelle du Mali, le Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, pense que malgré des débuts « laborieux », le Président Ibrahim Boubacar Kéita a suffisamment de « talents, de ressources et de méthode » pour sortir le Mali de la crise multidimensionnelle qu’il connaît depuis 2012. Interview !

 

Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique
mahmoud-Dicko

L’Enquêteur : Quel bilan faites-vous des « un an » du président Ibrahim Boubacar Kéita ?

Mahmoud Dicko : Je remercie Allah-Le-Tout-Puissant de nous avoir accordé la vie jusqu’à ce jour. Je crois qu’IBK a un mandat de cinq ans. Un an, c’est peut-être trop tôt pour faire une évaluation. Je ne suis d’ailleurs pas un cabinet pour évaluer les actions du gouvernement. Je ne peux parler qu’en tant que citoyen de ce pays. Il faut reconnaître que même si le début à été laborieux, aujourd’hui, l’espoir est permis.

 

 

Es-ce à dire que le Haut Conseil Islamique, la communauté musulmane du Mali ne regrette pas son choix porté sur le candidat Ibrahim Boubacar Kéita à la présidentielle de juillet-août 2013 ?

Non ! Ce n’est pas le Haut Conseil Islamique en tant que tel qui a choisi le Président IBK. C’est d’abord tout le peuple malien ! Ce sont quand même près de 80% des électeurs maliens qui ont porté leur choix sur le candidat IBK ! Cela signifie que le Mali est un pays laïc, majoritairement peuplé de musulmans…La communauté musulmane a forcément contribué à cette élection. Le Haut conseil n’a pas fait un choix…pour dire de soutenir tel ou tel candidat. Ca n’a jamais été fait dans ce sens. Par ailleurs, la communauté musulmane dans sa majorité a soutenu le candidat IBK. Cela est indéniable. Et c’est vrai.

 

 

Quid des motifs de satisfactions après ces « un an » ?

D’abord, il est difficile qu’un homme fasse l’unanimité. Ensuite, personne, à travers l’histoire n’a jamais fait l’unanimité tout au long de son parcours. Il y en a forcément certains qui parleront bien de vous, d’autres parleront mal de vous. C’est comme cela, la vie. On n’y peut rien. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que majoritairement, la communauté musulmane du Mali a porté son choix sur le candidat qui lui semblait répondre à ses aspirations. Elle a choisi l’homme qui, selon elle, devrait présider aux destinées de ce pays, conduire le bateau Mali à bon port.

 

Mais comme je l’ai dit tantôt, le début a été laborieux ; personne ne peut le nier. Il y a eu des tâtonnements ici et là. C’est vrai. Mais pour tout observateur qui vit les choses telles qu’elles sont, je crois que les actes qui sont en train d’être posés depuis un certain temps permettent d’avoir espoir. L’homme d’Etat que les Maliens connaissent, l’homme qui s’assume, l’homme de vérité commence vraiment à marquer de son empreinte la gestion du pouvoir.

 

 

Une question qui pourrait fâcher…Que répondez-vous à vos détracteurs qui vous accusent d’être trop en collusion avec le pouvoir ?

Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent. Je ne peux pas empêcher les gens de dire ce qu’ils pensent de moi. Puisque je dis des autres ce que je pense d’eux. Ce qu’est la vérité et qui est clair, c’est que ce n’est pas Ibrahim Boubacar Kéita qui m’a réélu à la tête du Haut Conseil Islamique. J’étais déjà président du Haut Conseil Islamique quand il est venu au pouvoir. Je terminais un premier mandat de cinq ans à la tête de cette institution religieuse. Je pense que si j’ai pu être élu à un moment où il n’était pas là, il n’y a pas de mal à ce que je puisse être reconduit pour un nouveau mandat à la tête de cette organisation. Mieux, c’est moi-même qui ai organisé ce congrès électif. J’ai fait mes preuves. Qu’est-ce qui m’empêche d’être réélu ? Dire que j’ai été réélu grâce à son soutien….des gens le diront parce qu’ils veulent le dire. Mais ils savent que ce n’est pas la vérité.

 

 

Ce qui est certain et que je ne peux pas nier, c’est qu’Ibrahim est un ami. Je le dis et je l’assume. C’est un ami et cette amitié, je l’ai toujours assumée. Je ne suis pas un hypocrite qui ferait la girouette. Au moment où Ibrahim n’était pas au pouvoir, il fut mon ami. Il n’y a pas de raison qu’il cesse de l’être aujourd’hui qu’il est au pouvoir. Je n’ai pas attendu qu’il soit au pouvoir pour devenir son ami ou courir derrière lui. Nous avons passé des moments ici où il n’était président de rien, ni de l’Assemblée Nationale, ni de la République. Il y a toujours eu une amitié sincère entre nous et cette amitié, ce respect mutuel est toujours resté vivace entre nous. Aujourd’hui qu’il est chef de l’Etat, c’est la même considération, la même amitié. Pas au-delà. Mais les interprétations que les uns et les autres donnent à notre relation, je ne peux les en empêcher.

 

 

Mais qui n’est pas mon ami, qui n’est pas mon frère de tous ces hommes politiques ? Ils sont tous mes frères et mes amis. Certains sont mes camarades d’enfance, d’autres des camarades de classe. Il n’y a pas aujourd’hui, des gens de cette génération qu’on n’a pas côtoyés d’une manière ou d’une autre. Au Mali, qui n’est pas ami de qui ? Qui n’est pas frère de qui ?

 

 

Quel rôle pourra encore jouer la communauté musulmane du Mali, en particulier votre institution, dans la résolution de la crise qui secoue encore notre pays ?

L’apport de la communauté musulmane, du Haut Conseil Islamique, est visible.

 

Au moment où il n’y avait pas d’institutions, la communauté musulmane a joué sa partition. Aujourd’hui que nous avons des institutions légalement élues et mises en place, je crois qu’il faut laisser ces institutions faire leur travail. Notre travail consistera à les aider à consolider les acquis, les actions qu’elles posent chaque jour pour ramener la paix dans notre pays. Nous continuerons quand même à jouer notre partition dans la consolidation de la paix et de l’unité nationale.

 

 

Vous avez prié pour que la paix revienne au Mali…Les Maliens sont traumatisés, ils sont impatients….Ils attendent du pouvoir qu’il résolve les problèmes au plus vite….en tant que leader d’opinion, quel message avez-vous à leur endroit, pour les rassurer ?

Il ne sert à rien que les Maliens soient traumatisés. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils doivent l’être. C’est peut-être depuis les raisons qui nous ont poussés dans cette crise. C’est depuis là qu’on devrait être traumatisé. C’est en ce moment-là que tout le monde devrait perdre espoir, non maintenant où on est sur le point de sortir de cette crise qu’on doit être traumatisé. Je pense que nous avons un peuple suffisamment mûr. Qui a suffisamment de ressources. La quête de la paix et de l’unité des Maliens, à laquelle tout le monde aspire est légitime. Mais on ne doit pas être inquiets ou traumatisés. Non ! Nous sommes suffisamment responsables. C’est des négociations entre des enfants de ce pays. Des gens vont se parler, c’est laborieux au début, il peut y avoir des contradictions, des couacs par-ci par-là, mais j’ai espoir que nous finirons par nous entendre. Parce que nous sommes quand même tous des Maliens. Aujourd’hui, il y a des incompréhensions entre nous, mais nous finirons par nous entendre.

 

 

Avez-vous confiance dans la capacité d’IBK à mener à bien les missions qui lui sont confiées par les Maliens ?

Je n’ai jamais douté d’IBK. J’ai cru en lui au moment où peut-être d’autres personnes ne croyaient pas en lui. Je pense encore qu’il a des ressources, il a des capacités. Il a la méthode et le talent pour sortir le Mali de cette crise. Je crois en cela et je prie Dieu qu’il en soit ainsi. Si je ne croyais pas en lui, je n’allais pas voter pour lui ou demander à des gens de voter pour lui. Je crois en l’homme. Je peux peut-être ne pas être satisfait pour telle ou telle raison, cela peut arriver, mais je crois, je continue de croire qu’il peut conduire le bateau Mali à bon port.

 

 

Dernière question… quel message avez-vous à l’endroit des Maliens ? Quel conseil avez-vous pour le président IBK pour les quatre années à venir ?

Je n’ai pas la prétention de donner des conseils à tout le monde. Dans ce pays, il y a des personnes qui sont des maîtres à moi. Il y en a qui m’ont enseigné, il y en a qui sont mes aînés…d’autres qui sont mes parents. Donc, on ne peut prétendre donner de conseils à tout le monde. En ma qualité de Président du Haut Conseil Islamique, en porte-voix de la communauté musulmane du Mali, je peux me permettre de dire certaines choses. Il faut s’armer de plus de courage, de plus d’unité… C’est au moment des grandes épreuves que les grands hommes se révèlent. Le peuple malien est un grand peuple. La nation malienne est une grande nation, qui a traversé beaucoup de crises, qui a eu à faire face à beaucoup d’épreuves. Ce n’est pas la crise actuelle qui nous fera nous effondrer. Je crois en la capacité de notre pays de rebondir. Je pense que chaque fois que les Maliens se donnent la main, s’unissent…, ils peuvent vraiment relever beaucoup de défis.

 

Propos recueillis par Amadou Salif Guindo

Commentaires via Facebook :

27 COMMENTAIRES

  1. j’ai toujours fait confidence a ce Mr qui penses toujours au mali et il réfléchir avant de parler malgré tout il a toujours montre qu’il est fort Mr Dicko est vraiment est religieuse il est pas comme certaine qui ont tout dit dit avant traite des gens qui roule ds des voiture des cafre et aujourd’hui il roule ds des humer

  2. Mr DICKO ne nous fait pas honte en soutenant IBK ou n’importe quel homme politique? nous sommes tous musulmans, nous sommes pour la promotion de l’islam; Votre rôle n’est pas de faire de la politique mais de former ses charlatans, ses vendeurs de bonne aventure qui à longueur de journée à la radio font montre de leur débilité, leur ignorance, leur cupidité au nom d’Allah. Comme IBK tu es un dirigeant va chercher de l’argent et vient ouvrir des écoles pour former les musulmans à l’islam et à la science. J’ai beaucoup de respect pour votre personne, tout représentant de l’islam a droit au respect par tous musulmans. Expliquez l’Islam au musulman le vrai. Qu’est ce que vous attendez pour ouvrir une banque islamique au mali, des hôpitaux islamiques pour protéger l’honneur des musulmans, associations de juristes pour libérer des musulmans victime d’injustice. “Le monde n’est pas détruit par ceux qui font le mal mais ce qui regardent faire”

  3. Au Mali tellement qu’on aime l’art de tout transformer; en tant leaders religieux c’est mal vu de donner ton opinion à tel où telle personne sur la scène politique. C’est bonne chose que vous soutenez le président de la république par rapport à d’autres qui veulent l’enfoncez;merci à vous pour votre patriotisme.
    Chose qu’on ne pas dire à ce kassim ; qui s’en fou de notre pays et pourtant étant de l’extérieur crache son venin rien que pour détruire notre président à cause de son propre intérêt personnel. Que c’est désolant de dire t’es un malien .
    Vive IBK et son gouvernement ……….

  4. Dicko,
    C’est vous qui avez guidé vos adeptes à choisir IBK. Aujourd’hui vous jouissez avec IBK en semant du bordel dans notre pays.
    Dommage pour le Maliba.

  5. Très sincèrement est ce que de par votre foi de musulman, vous croyez en la capacité de ce monsieur? Quelles sont vos preuves?

  6. Hummmmmmm ALAHU AKBAR M. DICKO ET CONSORTS ONT TRAHI LE PEUPLE MALIEN EN ÉLISANT IBK PRÉSIDENT DU MALI.
    C VOUS QAVEZ DIT DS CETTE PROPRE MOSSQUEE DE BAGADADJI QUE ON VEUT PLUS LES GENS QUI ONT GÉRER CE PAYS PDT 20 ANS. ALAHU AKBAR. NOUS AVONS MONTRE VOTRE SORT AU BON DIEU LE TOUT PUISSANT. QUE LE BON DIEU VOUS PUNISSENT DS SON ENFER.

  7. hé hé n’en voulez pas au wahhabite la fête s’approche il faut le prix des moutons tombent pour lui et ses acolytes donc laissez disco danser hé pardon je voulais dire dicko faire son show WASSALAM!!!!!!!!

  8. moi je pense q ici Mr DICKO na rien dit de mauvais; Et d ailleur a agit comme un chef religieux puisqu un chef religieux doit agit ainssi: aimer son pays ;empecher l amalgame ;etre toujour obtimiste;eviter des propos politiciennes j en pass;et enfin il faut savoir q respect doit etre mutuel puis que Mr DICKO se respecte en tout ca tous les MUSULMANS lu doit

  9. Un pédophile pervers et politicien ignoble.
    Un grand con dangereux 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    • Un pédophile pervers – OUI
      Un grand con dangereux – OUI
      et même sa voracité ne fait aucun doute
      👿 👿 mais il est tout sauf politicien ignoble – NON –

  10. Allah sauve nous, aie pitié de tes fils, sors nous de ce bourbier. Nous avons assez souffert, pardonne nous.

  11. Si IBK doit être jugé pour non assistance à peuple en danger, il le sera avec Mamoud Diko son complice. Quand le peuple malien souffre ds sa chaire, Diko trouve qu’on est entrain de sortir du trou. Hé Alla, sabali Diko, ou alors tu n’es pas au Mali? Dis-nous le seul problème que IBK a résolu ou a eu un début de solution?Avec leur complice de Sabati, ils ont transformé nos mosquées en tribune de campagne pour le candidat IBK. C’est donc normal qu’il trouve que IBK est entrain de trouver solution à nos problèmes. Peut-être que Diko n’est pas un travailleur affilié à l’UNTM mais au RPM, il ne connait donc pas les difficultés des travailleurs de ce pays!

  12. Quel XXXX ce dicko le plus grand hypocrite du mali il est amis avec tout les gens du pouvoir quel honte pour la religion dicko doit prendre l’exemple sur le représentant des chrétiens au mali dicko est le plus grand mendiant de n importe quel pouvoir en place il était très bien avec att qui lui a même donné une quatre quatre avant les coups d’état en tout ça je suis musulman mais je ne considère pas dicko comme un exemple même notre prophète a travaillé pour subvenir a ses besoins et dicko vit avec de la mendicité

  13. Quel XXX ce dicko le plus grand hypocrite du mali il est amis avec tout les gens du pouvoir quel honte pour la religion dicko doit prendre l’exemple sur le représentant des chrétiens au mali dicko est le plus grand mendiant de n importe quel pouvoir en place il était très bien avec att qui lui a même donné une quatre quatre avant les coups d’état en tout ça je suis musulman mais je ne considère pas dicko comme un exemple

  14. Voila UN soit disant chef d’une institution religieuse qui dit et se contredit, le hci n’a pas appeller a voter Ibk en tant que tel.et de dire encore Que ce n’est pas pour rien que j’ai voter et appeller pour lui. HONTE A TOI.

    • Personnellement, je ne vois pas de contradiction dans dans les propos de Mahmoud Dicko. Le Haut Conseil Islamique, ce n’est pas Mahmoud Dicko. De ce point de vue,Mahmoud Dicko en tant que simple citoyen malien a le droit de voter et appeler à voter en faveur de tel ou tel candidat. Je pense que les maliens doivent apprendre à écouter et surtout à respecter, c’est très important pour l’avenir d’un pays!

      • Toi et toi , vous êtes pareil . Toujours se cacher derrière les mots, les phrases ou le petit doigt. Toujours le déni, le mensonge, la trahison et la traîtrise . Ce n’est pas malien. Ce doigt ferait mieux de laisser le hci qui est une instituion musulmane a ceux qui le mérite vraiment, les Haidara et les Thiam qui non pas perdu leur dignité. Car l’homme peut ne pas être musulman mais être digne .

  15. JE VOUS REMETS EN LIGNE MON ANALYSE DE FÉVRIER 2012 SUR LA SITUATION SOCIO POLITIQUE ET SÉCURITAIRE DU MALI.

    Plus de 2 ans après mes craintes se sont malheureusement avérées être fondées.

    **********

    La danse des masques:

    Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais c’est carrément un pays divisé en deux.

    Des organisations terroristes et criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi ayant explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne (qui n’est plus que l’ombre d’elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois régions du nord.

    Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos trois régions du nord grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre.

    Nous en tremblons déjà de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres pays amis alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).

    Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent?
    Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
    C’est quand même impressionnant!!!

    Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”.
    Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.

    L’école, quant à elle, cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.

    La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
    Il est loin le temps où les présidents Felix Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens.

    La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.

    Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé ATT, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
    Moi, ça m’a donné la nausée.

    L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.

    Face aux fausses vraies campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.

    Celles-ci (les politiques de mendicités forcées), ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…

    Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire, voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.

    Mieux, maintenant il les assigne, carrément, à résidence en leur refusant les visas de séjour.

    Oh que j’ai honte!

    Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!

    Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.

    Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.

    Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.

    Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.

    Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.

    Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).

    Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être dans un pays, et non pas la politique de la main tendue.

    Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!

    Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.

    Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre ATT.

    Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.

    Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:

    -défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),

    – santé (infrastructures et qualité des soins),

    -éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),

    – auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande),

    -emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines,

    -gestion du foncier et la décentralisation,

    -le développement industriel,

    – le développement agricole,

    -infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales,

    -télécommunications, énergie, mines, eau potable,

    – politique macro économique,

    -secteur privé,

    -transport urbain et interurbain,

    -développement et gestion des villes,

    -fiscalité,

    -protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats,

    -désertification et politique environnementale,

    – secteur financier et bancaire, financement de l’économie,

    – l’informel,

    -administration et droit et devoirs des fonctionnaires,

    – droits des retraités,

    -commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat,

    -services, tourisme,

    -universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée,

    -cohésion sociale,

    -épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance,

    -religion, état et société,

    -culture, sport,

    – justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,

    – diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…

    Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société claire et étoffé pour le Mali.

    Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….

    Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.

    Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un autre tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.

    Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.

  16. “J’ai fait mes preuves.” 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    De quelles preuves tu parles?

    “Je n’ai jamais douté d’IBK” 😆

    Tes tondjons de SABATI (avec toutes les critiques faites) ont bien douté de ton AMI hein.

    Ce monsieur fait partie du TOP 10 des opportunistes de ce pays. 👿

      • 😆 😆 😆 , mes amis sentinelle et djeden c’etait les memes paroles que ce machin disait a ATT transition et presidence, a AOK et maintenant a IBK, alors j’en deduis qu’il ferait la meme avec le prochain X president aussi. .

  17. “Je n’ai jamais douté de la capacité d’IBK de sortir le Mali de la crise…”
    Enfin! On est rassuré qu’un coup d’état ne se trame pas pour les prochains jours.

    Sinon, moi je n’ai jamais douté de la capacité de NUISANCE de l’ex guide spirituel des tarés de Kati.

    • 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

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