Mahamadou Bah lors des journées ouvertes du Centre Père Bernard Vespieren

0

«C’est une assistance au patient et à la population que faisons ici. On est 18 personnes salariées sans compter les charges d’électricité, d’administration et d’entretien des locaux»

Du 22 au 23 Avril 2011, se sont tenues au centre Père Bernard Vespieren sis à Baco-Djicoroni en Commune V, des journées portes ouvertes. Objectif : approcher le centre des usagers par la communication. En marge de la cérémonie, Mahamadou Bâh cumulativement Directeur et gestionnaire du Centre d’enfants inadaptés nous a livré ses impressions.

Ciwara Infos : parlez nous un peu du centre?

Mahamadou Bâh : le Centre Père Bernard Vespieren est un centre de réadaptation et d’appareillage orthopédique pour personnes handicapées. Il vise leur réinsertion. Notamment, à travers le Programme de Réadaptation, d’Orientation des Personnes Handicapées et d’Encadrement Thérapeutique Elargi. Celui-ci est une association humanitaire à but non lucratif avec une personnalité juridique. Ouvert en juin 2009, le centre a pour but de favoriser l’intégration globale des personnes handicapées par l’appareillage orthopédique, la kinésithérapie, l’ergothérapie et l’orthophonie. Il dispose d’un cabinet médical en cardiologie, pédiatrie, traumatologie, dermatologie, gastroentérologie, gynécologie et échographie. Il fabrique également des prothèses pour enfants ayant des séquelles de polio et pour les personnes ayant des membres amputés. La consultation aussi se fait dans ce centre.

Vous venez d’organiser des journées portes ouvertes. Quel objectif visiez-vous?

M.B : L’organisation des ces journées visait deux buts. Le premier, est de renforcer les capacités du centre par la rééducation, par exemple, des gens qui ont fait des accidents vasculaires cérébraux. Mener des consultations externes avec des médecins venant des cliniques privées et d’autres services. Le second but est de permettre au cabinet médical de faire des prestations de services où 50% des revenus revient au médecin traitant et les 50 % autres servent à assurer le fonctionnement du centre.

Pouvons-nous savoir le nombre de participants à ces journées?

M.B : Ces journées ont été une grande réussite pour le centre. À la première journée, nous avons recensé 238 inscrits sur une prévision de 150. La 2è journée a enregistré plus de 150 inscrits avant midi. C’est vous dire que la population a apprécié, à sa juste valeur, cette première initiative.

Très souvent, on dit que les centres privés sont plus chers que les publics. Qu’en est-il ici? Sinon, dites-nous les avantages qu’offre votre centre aux prestataires?

M.B : Chez nous, c’est exceptionnel. Car, nous ne faisons pas à but lucratif. C’est une association qui gère le centre. Les enfants payent 500 FCFA la séance au lieu de 5 500 F et les adultes 1000 CFA au lieu de 7500 F. C’est une assistance au patient et à la population que faisons ici. On est 18 personnes salariées sans compter les charges d’électricité, d’administration et d’entretien des locaux.

Votre centre bénéficie-t-il de l’assistance de Handicap International? Si oui, dans quel domaine?

M.B : Handicap International a mis à notre disposition tout ce qu’on a besoin. Mais, notre premier partenaire est le fonds spécial de Genève qui nous a donnés toutes les matières premières pour faire le travail. Il s’agit de la fabrique des prothèses et de l’octroi de bourses de formation. Actuellement, deux étudiants sont en formation en orthopédie sur financement du fonds spécial du CICR. Ceux qui travaillent dans l’atelier bénéficient aussi de formation. Ce sont des spécialistes qui y travaillent sans compter l’encadrement au niveau de la kinésithérapie. Pour travailler les appareils, on a des parrains dont Handicap Afrique France. Les parrains participent pour 10% et Handicap Afrique France à hauteur de 90%.

Qu’avez-vous à ajouter?

M.B : C’est un réel plaisir pour moi de voir la presse participer à ces journées. Elle nous aidera à faire connaître le centre par les usagers. Et particulièrement les populations de la Commune V où nous sommes implantés. Au vu du nombre d’inscrits durant ces journées, on peut dire que nous sommes soutenus dans ce que nous faisons. Au cours de deux (2) journées, nous avons eu des consultations gratuites avec la participation de 10 médecins spécialistes bénévoles.

Propos recueillis par Hassane Kanambaye

Commentaires via Facebook :