L’Inspecteur des Douanes, Cheickna Amala DIALLO: «Une partie importante du territoire échappe au contrôle de la douane ».

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Le constat est amer mais pas désespérant.  C’est du moins ce qui ressort de notre conversation avec le Directeur Régional des Douanes de Sikasso qui a eu l’humilité de se prêter à nos questions. Nous avons recueilli pour vous les propos de ce Directeur qui a plutôt la tête sur les épaules!

REFONDATION: Après avoir occupé plusieurs postes de responsabilité au sein  des Douanes, vous voilà à un autre poste de confiance, en l’occurrence celui de Directeur Régional. A ce titre, vous avez la lourde responsabilité  de mobiliser les recettes douanières.  La  charge est-elle intimidante?

CHEICKHNA AMALA DIALLO: Comme vous l’indiquez, je ne me suis certainement pas retrouvé au poste de Directeur Régional des Douanes à Sikasso par hasard. J’ai eu la chance de cumuler une somme d’expériences professionnelles à partir de divers postes que j’ai eus à occuper. En effet, après avoir été Chef de Bureaux Secondaires Frontaliers, de Bureaux Principaux et surtout Directeur Régional Adjoint deux fois après un séjour de quatre (04) ans comme Chef de Division à la Direction Générale des Douanes, le poste de Directeur Régional ne devrait pas être intimidant en ce qui me concerne.

LA REFONDATION: Que représente la région économique de Sikasso pour le Mali, en termes de rentabilité d’un territoire douanier?

CHEICKHNA AMALA DIALLO: La région douanière de Sikasso constitue au plan de la rentabilité, une réalisation moyenne mensuelle de recettes de l’ordre de deux (02) milliards, la conduite et la mise en douane d’environ 25 à 30% des importations de marchandises du pays, principalement par les Bureaux frontières de Zégoua, Hérémakono, Koury et Kadiana.

 LA REFONDATION: Au titre de l’exercice budgétaire 2019, quelles prévisions de recouvrement de recettes douanières sont assignées à l’Administration des Douanes Maliennes  à l’échelon de Sikasso?

CHEICKHNA AMALA DIALLO: Au titre de l’exercice budgétaire 2019, il est assigné à la région douanière de Sikasso des prévisions de recouvrement de recettes de 27, 600 milliards FCFA soit, 6, 88% des prévisions globales de recettes douanières.

LA REFONDATION: Sur les prévisions  de recouvrement de recettes douanières peut-on s’attendre à des rentrées financières conséquentes  en provenance des importations  depuis la crise ivoirienne?

 CHEICKHNA AMALA DIALLO: Il est vrai que depuis la crise ivoirienne de 2002, le port d’Abidjan a perdu une part importante de son trafic au profit d’autres ports africains de débarquement.  Il y a eu d’abord un basculement vers Accra et Téma au Ghana, Lomé au Togo, Cotonou au Bénin et ensuite Dakar au Sénégal, Nouakchott en Mauritanie et Conakry en Guinée. Soixante-dix (70%) des importations maliennes transitent aujourd’hui par les corridors ouest (Dakar), sud-ouest (Conakry) et nord-ouest (Nouakchott). Toutefois, l’agrandissement récent du canal de Vridi au port d’Abidjan, avec comme résultat une importante augmentation de sa capacité d’accueil de grands navires porte-conteneurs, pourrait être un facteur  de retour d’une partie du trafic sur le corridor sud et impacter positivement les rentrées de recettes attendues de la Région douanière de Sikasso.

LA REFONDATION: Que vaut tout l’or de Sikasso dans les recettes douanières de la région de Sikasso?

 CHEICKHNA AMALA DIALLO: La part des importations des Sociétés minières dans les recettes douanières à Sikasso est d’environ 32% des recouvrements.

LA REFONDATION: Monsieur DIALLO, votre expertise est avérée. Alors, au regard de la crise multidimensionnelle qui est nôtre et de la contre-culture de la démagogie si puissamment instituée,  les Douanes Maliennes sont-elles  à mesure aujourd’hui de s’acquitter des missions qui leur sont dévolues?

 CHEICKHNA AMALA DIALLO: Je voudrais juste rappeler que le niveau de recouvrement des prévisions annuelles de 2018 a été de 77% au plan national, soit un gap de -141,666 milliards. Nonobstant la nécessité d’améliorer l’appréhension de l’assiette imposable des marchandises, il reste évident que la crise multidimensionnelle que connait le pays impacte négativement les efforts du service. Une partie importante du territoire échappe aux contrôles de la douane.

LA REFONDATION: Monsieur le Directeur Régional, quel est le rôle la douane dans une zone frontalière fragile comme Sikasso? Et comment s’adapte ce rôle à la lutte contre le trafic illicite de biens culturels?

CHEICKHNA AMALA DIALLO: Il est réel que nos frontières sont poreuses, mais le maillage du territoire douanier régional, qui s’inscrit d’ailleurs dans le cadre des textes fixant la liste des bureaux, des brigades, des postes de Douanes et leurs domaines de compétence, permet à travers l’évolution de trois Brigades Mobiles d’Interventions respectivement implantées à Kadiolo, Sikasso et Bougouni, la surveillance des intervalles compris entre les bureaux de première ligne que sont les bureaux frontaliers et ceux de l’intérieur en charge des opérations de dédouanement. Cela contribue à la lutte contre tous genres de trafics illicites de biens y compris celui de biens culturels.

LA REFONDATION: Existe un cadre officiel d’échange et  de discussion des pratiques et politiques  entre des hauts cadres maliens des douanes et leurs homologues d’ailleurs, dans les graves domaines de la sécurité, du terrorisme et de la protection du patrimoine culturel?

Autrement dit, arrive-t-il à nos hauts cadres des douanes de développer, avec leurs homologues d’ailleurs, la réflexion sur la place et le rôle qui sont leurs  dans la gestion sécuritaire à nos frontières désormais au cœur des conflits et dans la lutte contre la contrebande des patrimoines culturels appartenant aux nations ou à l’Humanité?

CHEICKHNA AMALA DIALLO: En effet, il existe au plan de la coopération bilatérale et multilatérale des échanges entre la douane malienne et ses homologues des pays voisins et de la sous-région (UEMOA et CEDEAO) dans les domaines divers de leurs compétences y compris dans le cadre de la lutte contre la contrebande des objets appartenant au patrimoine culturel ainsi que toutes autres formes de criminalité transfrontalière.

LA REFONDATION: Le Mali propose-t-il une formation spécifique à ses agents de terrain, en matière de traitement des  biens culturels? En d’autres termes, notre pays peut-il aujourd’hui se targuer d’avoir des agents de terrain formés dans le ciblage, l’identification, la reconnaissance et le maniement des biens culturels?

 CHEICKHNA AMALA DIALLO: Ce n’est pas très fréquent à ce que je sache. Cependant, je me rappelle de la tenue d’un atelier sous régional pour le renforcement  des capacités et la sensibilisation sur la lutte contre le trafic illicite de biens culturels du Mali, ayant réuni en 2013 des policiers, douaniers et gendarmes du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo, en vue d’une réponse transfrontalière au phénomène qui a pris de l’ampleur avec la crise sécuritaire. Aussi, en 2016 a été lancée à Bamako, par le Conseil International des Musées, la liste rouge des biens culturels ouest africains en péril en vue d’aider les douaniers, policiers et autres personnes à identifier rapidement les types d’objets qui ne doivent pas traverser les frontières. En tout état de cause, les textes en vigueur au Mali conditionnent l’exportation des objets d’art à une autorisation du Ministère en charge des Arts et de la culture, ce, préalablement aux formalités du commerce extérieur.

LA REFONDATION: Je vous remercie, monsieur le Directeur!

 Propos recueillis par Hawa DIALLO

PARCOURS SINGULIER : Cheickna Amala DIALLO

Ou «le modèle de cadre rarissime»!

 

En ce 6 décembre 2018, par arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances, la nouvelle est tombée aux Douanes: la Direction Régionale de Sikasso a un nouveau patron et il s’appelle Cheickna Amala DIALLO. Délicieuse nouvelle dont se délectent encore de braves soldats maliens de l’Economie et des Finances!

 Mais qui est vraiment le nouvel élu à la tête de la 3ème région douanière du Mali? Rencontre avec un Chef malien debout et en mouvement!

 

Entendez par là l’Inspecteur des Douanes, Cheickna Amala DIALLO qu’un expert des Douanes  maliennes, monsieur Baba KIDA qualifie volontiers de   «modèle de cadre rarissime »! Et, d’entrée de jeu, Baba KIDA tient à lever tout équivoque: «Je n’ai pas l’habitude des propos lénifiants, mais en mon âme et conscience ce que je vais vous dire n’est pas du saupoudrage. C’est vraiment ce que je pense de l’homme, que je veux exprimer du fond de mon cœur».

Et le désormais Consultant anti-corruption de l’USAID, Baba KIDA sait de quoi il parle: «Cheick Diallo, je l’ai connu jeune Contrôleur des douanes, quand  j’étais à l’époque chef de visite à l’aéroport, il est arrivé à notre service.  La première chose que j’ai détectée chez Cheick c’est son charisme. C’est un élément qui venait te faire un compte-rendu fidèle, très fidèle, quand tu l’envoyais en mission. Et malgré tout ce que les gens faisaient pour l’emmener en bateau, il parvenait à résister toujours. Il rendait compte fidèlement. Donc, ça veut dire qu’il n’était même pas corruptible, parce que ce n’était même pas dans ses aléas. Il te disait ce qui se passait réellement. Tout travail que tu lui confiais, il l’exécutait avec honnêteté, avec sincérité. J’ai beaucoup apprécié cette manière de faire. Et je me rappelle la première notation que j’ai faite au chef de bureau le concernant. J’avais dit: «cadre intelligent, rigoureux, ayant le sens des relations humaines et promu à un bel avenir ». Je pense que je ne suis pas trompé; puisque la carrière évolue  de la bonne manière».

D’autant que le jeune Contrôleur des Douanes est depuis monté en grade ; puisqu’il est aujourd’hui Inspecteur des douanes doublé du Lieutenant-Colonel! Et ce parcours fulgurant est celui d’un gamin d’alors de Bamako! Même si Cheickna Amala DIALLO «n’était pas comme les autres jeunes de son âge », observe l’Inspecteur des Douanes Abdoulaye Dioro CISSE qui l’a vu jeune.

C’est que «la vertu est une seconde nature chez ce Prince peulh issu d’un père de la noblesse d’épée du Khasso», explique une voix familiale;  laquelle précise: «Mais, à la différence de beaucoup de Princes jouant  souvent à l’enfant gâté, Cheickna Amala DIALLO a toujours préféré cultiver la vertu, élément essentiel de l’héritage culturel à lui transmis. Au Khasso, le peulh se définit  seulement par la vertu: foulo mou djigo léti!». Expression qui veut dire: « le peulh c’est la vertu!». Et, relève encore cette voix familière : «le berceau de la vertu c’est la famille chérifienne dont Cheickna Amala DIALLO  hérite également du patrimoine vivant, par sa mère d’ascendance chérifienne»!

Mais Cheickna Amala DIALLO est aussi et surtout connu pour son attachement aux valeurs républicaines. Et ce républicain fieffé a toujours pleinement assumé sa citoyenneté ainsi que son appartenance à la Nation du Mali.  Etat républicain, démocratique et laïc qu’il porte tant dans son cœur et pour lequel il reste éminemment engagé. A ce propos,  l’aîné Baba KIDA  nous lancera cette grave interpellation: «Et je souhaite que votre journal puisse transcrire ces mots avec la plus grande sincérité, avec la plus grande probité morale et que les gens puissent le diffuser beaucoup, pour qu’on puisse au moins connaître ces cadres qui sont dans l’ombre.

Au Mali, les nominations sont galvaudées; ce n’est plus les critères de mérite qui font que les gens avancent, je dis ce que je pense, hein ! C’est-à-dire que les gens n’avancent  à partir de critères réels de mérite, il y a beaucoup d’autres considérations.

Mais s’il l’on ne s’en tenait qu’au mérite personnel, qu’à l’amour du pays, qu’à la volonté de bien servir le Mali, Cheick Diallo fait partie de ces cadres».

Et, reprenant le fil de la conversation, l’Inspecteur des Douanes, Abdoulaye Dioro CISSE révèle que jeune,  Cheickna Amala  DIALLO partageait une seule passion avec ses camarades d’âge, à savoir le «match», le « football ». Et l’enfant d’alors se souvient d’un « grand-frère de quartier » plutôt «connu, dans le quartier, pour son sérieux dans le travail, son intégrité». Ce qui ne date pas d’aujourd’hui, mais des années de formation de Cheickna Amala DIALLO, comme le précise Abdoulaye Dioro Cissé: «depuis qu’il était à l’ECICA »!

Les années de formation

Et c’est justement à l’ECICA que  Cheickna Amala DIALLO recevra le surnom de «Constance», notamment de ses camarades de classe. Pour la simple raison qu’il y brillait, se classant toujours au tableau d’honneur. D’autant qu’à l’époque: «on le voyait, il partait à l’école régulièrement, ses cahiers étaient bien tenus », se souvient encore l’Inspecteur Abdoulaye Dioro CISSE; lequel poursuit à propos du jeune étudiant distingué d’alors: «Tout le monde savait qu’il ne fréquentait pas n’importe qui, il était dans son coin. Chaque fois que tu le voyais, il avait son cahier».

Cet amour de l’excellence vaudra au jeune étudiant alors en «Administration et Finances» de passer avec brio à l’examen de  « la 1ère Partie (BT1) » du

«Brevet de Technicien» en juin 1984; et, donc, d’avoir droit à la seconde

«Partie (BT2)» du «Brevet de Technicien». Et, en «Spécialité Douanes», la section alors réservée aux meilleurs de l’ECICA!

Nous sommes en juin 1985 qui le voit décrocher le précieux diplôme de l’ECICA; laquelle se plaçait alors parmi les meilleures écoles professionnelles du Mali. L’année suivante, le frais émoulu de l’ECICA est appelé sous les drapeaux, dans le cadre de la «Formation Militaire Commune de base» du Service National des Jeunes(SNJ) dont il intègre le  2ème Contingent, avec  au bout du compte un magnifique «Brevet ».

 Un soldat aguerri de l’économie et des finances

Ainsi, va s’ouvrir devant Cheickna Amala affectueusement appelé Cheick DIALLO une riche carrière de soldat de l’économie et des finances du Mali. Et quel brave soldat, à entendre ses collègues parler de lui!

Ainsi, le Chef du Bureau Principal de Sikasso, le Lieutenant-Colonel Seydou Traoré témoigne: «Moi, je suis très à l’aise pour parler de lui. Parce que c’est pas ici que je le connais. On se connaît depuis l’école. Nous sommes de la promotion 84, eux, ils sont de la promotion 85. C’est quelqu’un que j’approuve beaucoup. Il très rigoureux».

Et le Chef des Services de la Brigade de la Région de Sikasso, M.Bakary Karamoko KASSE lui emboite le pas en ces termes: « Moi, je le connais très bien, parce qu’on a eu à travailler ensemble depuis quelques années, il était mon chef de bureau à Kayes. Depuis là-bas, il m’a convaincu à travers ses méthodes de travail ». Aussi,  le Chef des Services de la Brigade résume-t-il  les «méthodes » de l’Inspecteur DIALLO à «la rigueur».

Pour l’Inspecteur des Douanes, Mohamed Ag HADE, Directeur Régional des Douanes de Kayes, Cheick Diallo «C’est la bête noire même des douaniers souvent, sur le plan de la rigueur »; en ce sens que « sa rigueur crée la panique chez les douaniers qui ne veulent pas travailler ». Ces derniers «ont peur de lui, c’est clair, parce qu’il est exigent, pas dans le mauvais sens, mais dans le bon sens, il est exigent, il n’aime pas le laisser-aller». Car, oui, le douanier Cheickna Amala Diallo «est rigoureux dans le cadre du travail», reconnaît le jeune Bakary Karamoko KASSE parlant toujours des «méthodes» de son Chef.

Et qu’est-ce qu’un cadre rigoureux en douane? Selon l’Expert Baba KIDA, chargé de cours au Centre de Formation des Douaniers, c’est un cadre « qui travaille avec les textes en vigueur, qui ne dévie, il applique la réglementation stricto sensu, il travaille conformément aux  dispositions réglementaires ». Abondant presque dans le même sens, le Directeur Régional Adjoint  de Sikasso dira de Cheickna Amala DIALLO: « il est rigoureux, il est rigoureux, il applique strictement la réglementation». Même si «c’est pas facile dans un pays où il y a un  manque  de l’autorité de l’Etat, relève le Directeur Régional Adjoint, Attaher Ag BAZET. Et le DRA de Sikasso observe: «c’est pas du tout facile. Mais, il le faut! Parce que les gens ne vont quand même pas continuer dans l’illégalité, dans le non-respect des textes; il faut un début de tout. Moi, je trouve que c’est une très bonne chose».

Une analyse que partage son jeune collègue SALL: « La rigueur c’est normal.  C’est normal. Quand les gens ne travaillent pas, il faut par tous les moyens leur faire faire ce qu’ils doivent faire. Moi, la rigueur doit être de mise même ». Et il est vraiment de mise chez son patron qu’il qualifie de « très très rigoureux dans l’exécution du service ».

Se trouvant à des centaines de kilomètres du jeune SALL, l’Inspecteur des Douanes chevronné, Mohamed Ag HADE s’exprime quasiment dans les mêmes termes: « Il est très rigoureux dans le service ». Puis, parlant de son rapport à  l’Inspecteur Cheickna Amala DIALLO, il confie: « Je l’ai connu très jeune. On était tous jeunes douaniers, lui était jeune contrôleur, moi, j’étais inspecteur. Mais, on n’avait jamais travaillé ensemble, dans le même service, si ce n’est en 2008. 2008, j’étais Directeur régional des Douanes de Sikasso et lui était mon  Chef de Bureau principal. Eh bien, j’avoue que je le connaissais déjà, je n’étais pas à première rencontre avec lui, sur le plan social; mais sur le plan professionnel, c’était la première fois qu’on travaillait.  Mais déjà, on avait fait beaucoup de rencontres, de réunions au niveau de la DG. Je le sais, en tout cas,  et sa présence à  côté  de moi, à Kayes l’a confirmé, très rigoureux, très rigoureux ».

Et, Cheickna Amala DIALLO est d’autant «rigoureux », note Abdoulaye Dioro CISSE, qu’il «n’est pas le type à se laisser influencer par les (rires)  humeurs ou les grincements de dents. Il fait ce qu’il a à faire, conformément à la réglementation en vigueur. Et puis, il continue son chemin».

Pour autant, Cheickna Amala DIALLO  «n’est pas impitoyable », rassure Abdoulaye Dioro CISSE.

Baba KIDA, lui, soutient: « c’est un homme qui a le sens des relations humaines. En dehors du bureau, je le connais aussi, du point de vue famille et du point de vue société. Nous avons participé à beaucoup  d’événements sociaux ensemble. Et il est toujours là, malgré les tâches, malgré les pressions du boulot, il parvenait toujours à être aussi bien socialement que physiquement ». A Seydou Traoré de renchérir: «Il n’y a aucune  méchanceté dans ses actes. Il est loin, loin, loin de la méchanceté. Il est très très loin de la méchanceté».

Seulement, Cheickna Amala DIALLO  est un homme de principes, observe la Secrétaire  de Direction, madame Goita Aminata Coulibaly; selon laquelle Cheickna Amala DIALLO est  «un Chef droit, exemplaire qui reprouve le mensonge et le retard»; puisque Cheickna Amala « s’impose ce qu’il impose aux autres. Lorsqu’il sait quelqu’un complaisant, il ne supporte pas. Tout de suite, il te le fait savoir ».

En outre, l’homme « respecte les droits de la femme », reconnaît  Aminata COULIBALY. A noter que celle-ci connaît l’Inspecteur DIALLO «depuis 2007,  lorsque celui-ci Chef du Bureau secondaire de Zegoua »!

Dans le même ordre d’idées, Abdoulaye Dioro CISSE nous confie: «Dieu faisant, je me suis retrouvé comme son adjoint, c’est-à-dire, comme chef de brigade, au bureau secondaire de Zegoua, où il fut Chef de bureau. Et là, je vous avoue, c’est un bon technicien ».

Il reste à savoir ce que c’est qu’un bon technicien en douane! A ce sujet, très à l’aise, Mohamed Ag HADE nous apprend: «Un bon technicien en douane, c’est quelqu’un qui maîtrise d’abord toute la réglementation douanière, le code des douanes et les textes subséquents d’application du code de la douane, les conventions internationales, le tout, toute la législation et la réglementation que la douane est chargée d’appliquer ».  Puis, d’un élan généreux, il revient à Cheick Diallo, disant de ce dernier: «Donc, c’est un garçon qui maîtrise parfaitement tout ça, il les maîtrise. Et rares sont ceux de sa génération qui peuvent l’égaler dans ce domaine. Et sur le plan de la maîtrise, il faut traduire ça sur le terrain,  et ça, il a la rigueur pour le faire, il a  la rigueur pour le faire». Et Cheickna Amala DIALLO: « C’est un fin technicien qu’on ne peut pas tromper», ajoute le Lieutenant-Colonel Seydou Traoré qui pratique l’homme depuis plus de trente ans.

Pour Abdoulaye Dioro CISSE, l’Inspecteur des Douanes Cheickna Amala DIALLO est simplement «un cadre valable»; ou plutôt «un cadre émérite de la douane», dira  Baba KIDA; selon lequel «un cadre émérite c’est un quelqu’un qui connaît la douane. Généralement, on dit de quelqu’un professeur  émérite, cadre émérite, quand il a une connaissance parfaite de son domaine. Et Cheick aujourd’hui est un cadre émérite. Il a une connaissance parfaite des techniques et de la réglementation douanières ».

A ce dernier propos, Baba KIDA raconte: «Pas plus tard que l’autre jour, à Sikasso, on a fait une réunion USAID, avec la Direction Générale de la Douane. Les questions qui lui ont été posées sur l’administration, il y a répondu avec brio, en rapport avec les textes réglementaires; et moi qui étais consultant, j’étais très heureux de voir un jeune qu’on a formé, qui est à hauteur de la tâche. Donc, j’étais très heureux».

C’est là un Bonheur manifeste qui n’empêche pas Baba KIDA de revenir à l’expression «cadre émérite » que le chargé de cours en douanes définit comme «quelqu’un qui a l’amour de son travail,  sait orienter, qui a la volonté de toujours se remettre  en cause, de parfaire ce qu’il a envie de faire. Non seulement il a une très grande connaissance de ce qu’il fait, il a l’objectif, le souci de mieux faire ».

Et cette définition-là sied bien à Cheick Diallo, du moins, à  en juger par cet autre témoignage de Baba KIDA: «Comme je te l’ai dit, Cheick avait toujours une volonté de se refaire, une volonté d’apprendre, de  faire mieux qu’hier ».

Ce que confirme l’Inspecteur Mohamed Ag HADE qui soutient: « Il est très technique aussi. C’est un douanier très technique  qui a pris le courage de se former, de  se perfectionner ».

Effectivement, l’Inspecteur DIALLO, n’hésitera pas à entreprendre des études supérieures; lesquelles seront respectivement sanctionnées par  un Diplôme d’Etudes Universitaires Générales (DEUG) en Droit obtenu en juin 1999, une licence en Droit public décroché en juin 2000 et une maîtrise en Droit public, Option Internationale à lui décerné en juin 2001 ainsi qu’un Master en Commerce International auquel il sera admis en juillet 2014. A ces précieux diplômes s’ajoutent de nombreux certificats comme le «Certificat de Stage de «Cadres Supérieurs Etrangers » de l’Ecole Nationale des Douanes de TOURCOING et de l’Ecole Nationale des Brigades de LAROCHELLE, France»  dont il est détenteur depuis novembre 2006 ainsi que du «Certificat de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), Séminaire Régional sur l’Evaluation en Douanes des Marchandises, Centre Régional de Formation de l’OMD pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, OUAGADOUGOU » depuis juillet 2008; sans oublier le «Certificat de Spécialité en Evaluation et Mobilisation des Ressources Fiscales et Douanières, Cycle International Spécialisé d’Administration Publique de l’ENA, Paris qu’il obtiendra Octobre 2012 et complémentera, en janvier 2015, par le «Certificat de Mérite de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) ».

Auparavant, Cheickna Amala aura obtenu une «Attestation de Formation en Gestion Axée sur les Résultats (GAR), Cellule d’Appui à la Réforme des Finances Publiques (CARFIP)», précisément, en juillet 2013.

Et tant d’années passées à renforcer ses capacités ne pouvaient que booster la carrière de Cheickna Amala DIALLO. Ainsi, ce dernier  sera, en mai 2002, nommé «Rédacteur à la Direction Générale des Douanes – Sous-Direction de la Règlementation, de la Fiscalité et des Relations Internationales (RFRI) où il restera jusqu’en juin 2003.

Et le voilà aussitôt désigné «Chef du Bureau Secondaire de KOURY». Poste qu’il quittera en juillet 2006 pour celui de «Chef du Bureau Secondaire de ZEGOUA».

L’Inspecteur des Douanes, Abdoulaye Dioro a bien voulu partager ses souvenirs encore vivaces sur cette période: « Et là, il a changé la vie de la douane de Zegoua, en bien. Je pense qu’il peut avoir d’autres témoignages mieux que le mien, comme vous me prenez au dépourvu. En matière organisationnelle, quand il est venu, il a tout réorganisé, il a entièrement réorganisé le service, ça veut tout dire. Il a réorganisé entièrement le service, en respectant l’organigramme du service. Ce qui n’était pas le cas avant. Tout le monde a son poste et chacun doit faire ce qu’il doit faire, conformément à la réglementation».

Deux années plus tard, Cheickna Amala DIALLO est appelé à diriger le Bureau Principal de SIKASSO. Son Chef hiérarchique de l’époque, l’Inspecteur des Douanes, Mohamed Ag HADE apprécie: «Vraiment, j’ai été très très très satisfait de sa façon de servir, en tout cas, le temps que j’étais à Sikasso».

Baba KIDA se souvient  également de cette période: « Je l’ai retrouvé, au niveau de la Direction des recettes et des programmes de vérification du Mali. Moi, j’étais sous-directeur, je m’occupais de l’ensemble des recettes du Mali, et lui était le chef de bureau de Sikasso, de Kouri aussi  et de Zegoua.

Par jour, je l’appelais au téléphone pour  suivre l’évolution des recettes au niveau de ces bureaux. Et faire le point de la situation. J’avoue que c’était une satisfaction parce que les objectifs quotidiens qu’on assignait à chaque structure,  Cheick Diallo était parmi les cadres qui parvenaient non seulement à atteindre les objectifs et à les dépasser mais aussi à faire des propositions de ré-modification de ces objectifs».

Des objectifs qui «sont évolutifs. Chaque année, en fonction du budget de l’Etat malien, le Ministère des finances  assigne des prévisions de recettes douanières, à la douane; et le sous-directeur des recettes fait une proposition de répartition entre les structures. Donc, chaque structure a sa contribution à faire dans cet ensemble-là.

Et chaque fois, Cheick Diallo a toujours dépassé les prévisions qu’on lui a données. Un exemple simple, si la Douane doit faire 600 milliards en 2019, je ne sais plus trop, puisque je ne suis plus aux affaires, je pense que c’est 685 milliards que j’ai lus, sur lesquels la Direction Régionale de Sikasso  a un montant à faire que je n’ai pas; puisque c’est un quota».

Et même quand, en juillet 2011, Cheick DIALLO «est reparti  à Kayes comme chef de bureau, c’était la même chose». De ce passage de l’Inspecteur DIALLO à Kayes, le jeune Bacary Karamoko Kassé nous apporte son témoignage: «Je crois que c’est un gros travailleur, un bosseur». Ce que nous confirmera plus tard Baba KIDA: « C’est un gros travailleur ».

Ce goût prononcé pour le travail conduira, en mai 2013, Cheickna Amala DIALLO au poste de «Chef de Division Valeur, Origine et Tarif à la Direction des Recettes, de la Planification et des Programmes de Vérification – Direction Générale des Douanes et Point Focal TEC-CEDEAO pour le Mali».

Le chemin de Baba KIDA a encore croisé celui de l’Inspecteur Cheick DIALLO dont il nous parle ici: « Je l’ai retrouvé après. Il est revenu me rejoindre à cette même direction des recettes, comme chef de division dont je m’occupais de lui. Donc, je l’ai mis à l’étrier. J’ai proposé qu’on fasse ensemble des missions au niveau de l’UEMOA.  Et il a été très brillant. C’est pourquoi  même, j’ai proposé et la direction a donc acceptée, qu’il soit l’homme, le cadre malien qui puisse suivre  au niveau de la CEDEAO, le tarif extérieur commun.  C’est grâce à ses efforts titanesques que nous devons le tarif extérieur commun que nous appliquons par  le Mali, par la CEDEAO. Il en est un artisan très très important. Je vous dis qu’il travaillait jusqu’à 22H-23H sur ce dossier.  Ce n’était pas une tâche facile. Il y avait la modélisation, Il y avait des recoupages. Il a  travaillé avec ces jeunes qu’on a mis sous sa responsabilité. Là aussi, il faut dire qu’il a une très bonne capacité d’écoute.  Il sait très bien diriger les jeunes qu’on a mis à sa disposition ». Ce que confirme Aminata COULIBALY, la Secrétaire de la Direction Régionale des Douanes de Sikasso: « Ce qui est bien avec lui c’est que tu apprends chaque jour, on avance; personnellement, j’ai beaucoup avancé ».

Et voilà notre Inspecteur qui accède, en février 2018, au poste de Directeur Régional Adjoint des Douanes de KAYES où il reste jusqu’en décembre 2018. Mohamed Ag HADE se rappelle cette période aussi: «Et quelques années plus tard,  on s’est retrouvé à Kayes où il était devenu mon adjoint, pour dix mois,  juste dix mois. Mais déjà, je le connaissais. Je lui avais tout laissé. Je ne signalais rien. C’est lui qui faisait tout; même le mouvement de personnel, je lui laissé, tellement, j’avais confiance en lui. Parce que je sais qu’il ne triche pas avec ses collaborateurs». Une appréciation que partage un autre Inspecteur Abdoulaye Dioro CISSE, selon lequel Checkna Amala DIALLO « est intègre, juste, impartial » et «respecte l’éthique et la déontologie». Au Lieutenant-Colonel Seydou TRAORE de témoigner à ce sujet: «S’il prend en flagrant délit, il sanctionne sans état d’âme. Ah, non, il ne faut pas compter sur lui pour flancher. Et s’il pense que ce qu’il fait est juste, il le fait, quelles qu’en soient les conséquences. Il résiste aux pressions sociales démagogiques».

Auparavant,  de mars 2017 à février 2018,  Checkna Amala DIALLO aura servi dans  la 3ème douanière du Mali, comme Directeur Régional Adjoint des Douanes. Autant convenir avec Baba KIDA  qui constate: «Tant qu’il y a cette volonté  de mieux faire, d’apprendre, tout le reste suit ». Surtout quand on sait que l’Inspecteur  DIALLO est, depuis décembre 2018, Directeur Régional des Douanes!

Cheickna Amala DIALLO, Directeur Régional des Douanes  de Sikasso!

Donnant son avis sur cette nomination, l’Inspecteur des Douanes,  Souleymane SALL soutient: « Moi, je pense sincèrement que le choix de notre Directeur a été un choix judicieux, pour plusieurs raisons. D’abord, l’actuel Directeur Général des Douanes était à Sikasso comme  Directeur Régional. Et l’actuel Directeur Régional était son adjoint. C’est à partir de Sikasso qu’il a été nommé  Directeur Général des Douanes. Il sait pertinemment celui qui peut relever les défis au niveau de la région ».

Se prononçant sur la même nomination, l’Inspecteur des Douanes, Directeur Régional Adjoint des Douanes de Sikasso, Monsieur Attaher Ag BAZET affirme: « C’est un choix éclairé de la hiérarchie; parce que vraiment c’est un cadre qui connaît beaucoup la région de Sikasso, pour avoir occupé plusieurs postes de responsabilité dont le poste que j’occupe actuellement. Donc, s’il y a un seul cadre qui peut vraiment redresser, réorganiser, mieux administrer  la région de Sikasso, je crois que le choix est vraiment bien fait et c’est Cheick Amalla DIALLO; parce que toutes les structures de la région de Sikasso, à un certain moment, il les a côtoyées, les a gérées, a pratiquées. Toutes ces structures, il les connaît.   Donc c’est vraiment un très bon choix».

Bakary Karamoko Kassé lui parle de « nomination bénéfique parce que c’est quelqu’un qui connaît déjà la région de Sikasso pour avoir déjà été le Chef du Bureau secondaire de Koury, Chef du Bureau secondaire  de Zegoua, Chef du Bureau principal de  Sikasso et il a aussi été Directeur Régional Adjoint de Sikasso. Donc c’est quelqu’un qui connaît très bien la région de Sikasso, pour y avoir servi plusieurs et à différents niveaux de responsabilités ».

Cheick DIALLO, dirigeant la 3ème région douanière, peut-il apporter quelque chose? A cette question,  Mohamed Ag HADE  répond: «Ah, oui! C’est pas pour rien qu’il a été choisi là-bas. On ne nomme pas n’importe qui Directeur régional, c’est en vertu de ses qualités  et de son expérience qu’il a été choisi pour être là-bas ».

Baba KIDA est aussi de cet avis-là: «Bien sûr! S’il n’apportait pas quelque chose à la Douane, on ne l’aurait pas mis là où il est. Ils sont combien d’inspecteurs? Moi, j’étais à l’aéroport en 1990. Ça fait combien? Ça  fait 29 ans. J’espère qu’il a eu à accumuler une  somme d’expériences. C’est quelqu’un qui a aussi côtoyé les organisations internationales. Je vous ai dit qu’il a représenté le Mali au sein de la CEDEAO, à un certain moment. Donc avec ce cumul d’expériences, il a, il doit avoir une vision pour la république, pour la douane. Non, si si, avec tout ce qu’il a comme qualité, il doit être parmi les fers de lance de la douane.  Il doit proposer. Le Directeur Général de la Douane a eu confiance en lui pour le nommer  Directeur Régional de la Douane à Sikasso. Mais c’est en même temps son conseiller. Non seulement il fait ses objectifs mais aussi il doit le conseiller. Il doit le conseiller sur la manière de faire ses recettes, d’atteindre ces objectifs.

Il y a certes des directeurs centraux qui ont aussi leurs obligations, leurs réflexions, leurs points de vue à donner. Mais en son sein, la douane organise annuellement ce qu’on appelle le Conseil des Directions qui est un large forum d’expression.  Et chaque directeur fait son rapport dans lequel il donne ses visions, ses orientations, son point de vue sur ce qui est exécuté, et  ce qu’il a fait. Non, non, Cheick a quelque chose à apporter, non seulement à l’administration des Douanes, mais aussi, je l’ai dit, au Mali, parce que c’est le modèle de cadre qui devient rarissime».

D’autant que « Sur le plan de la culture générale, c’est un garçon très instruit, il a de la culture, il a de la rigueur et il a de la vision aussi.

J’ai toujours eu des problèmes avec les nouveaux cadres de la Douane, sur le plan de la rédaction. J’ai toujours eu ce problème.  Je suis obligé de reprendre beaucoup de copies.  Mais avec Cheick, j’étais vraiment satisfait. Quand il te présente un document, rien à redire, la syntaxe, la grammaire, tout est bon.  Vraiment, il a cette culture-là, qui est rare maintenant en douanes, nous sommes des vieux quand même. Avec la nouvelle génération,  c’est rare de trouver la satisfaction qu’on cherche.  Sa technicité, sa rigueur, sa culture générale. Et je te dis que ça c’est des choses rares chez nous maintenant, vraiment rares. Et quand tu as comme collaborateur  Cheick DIALLO, tu dors tranquille, tu lui donnes le cadre général, et tu le laisses faire. Il a l’initiative, il a le sens de l’initiative,  il a la suite dans les idées, il a la rigueur pour appliquer tout», relève Mohamed Ag HADE.

Quant à savoir ce que Cheick Amala Diallo peut concrètement apporter, Mohamed Ag HADE laisse entendre: « Mais, c’est tout ce que je viens de te dire: il a l’expérience, la connaissance, la maîtrise du travail et du terrain parce qu’il a quand même été chef du bureau de Zegoua, Chef du bureau de Sikasso, Directeur adjoint de Sikasso et maintenant Directeur Régional de Sikasso. Ce n’est pas un fait du hasard. C’est un mérite ».

Et la langue de bois n’étant pas le fort de l’Inspecteur Mohamed Ag HADE, celui-ci tient à souligner  qu’il est « fier » de témoigner, rassurant ainsi: « et ce n’est pas du bluff »!

L’Inspecteur des Douanes, Souleymane SALL, lui, dira: « Moi, je sais que c’est quelqu’un qui travaille, qui suit tout. Je crois qu’avec lui ça peut bien marcher. C’est un travailleur, un bosseur, constamment sur le qui-vive! Il y a un problème de renforcement des capacités qui se pose. Il vient d’arriver, je suis sûr qu’il mettra tout en œuvre pour que le niveau des agents soit à hauteur de souhait ».

L’Inspecteur  des Douanes, Abdoulaye Dioro CISSE pense  que le nouveau Directeur Régional va pouvoir mobiliser les recettes: «Je pense, je pense. Si on le laisse faire! Si on le laisse faire! Et c’est quelqu’un qui n’est pas manipulable aussi, c’est quelqu’un qui a toujours travaillé dans la droiture, dans la déontologie. Donc, il n’y a aucun problème».

Toujours sur la question de savoir ce que  Cheick Amala Diallo peut concrètement apporter aux Douanes de Sikasso, Attaher Ag BAZET affirme sans ambages: «Son expertise, son expérience, sa connaissance, sa maîtrise de la région vont obligatoirement apporter quelque chose pour la région de Sikasso, ça, je n’en doute même pas ». Et, Abdoulaye Dioro CISSE partage l’optimisme de son collègue, quant à « la gestion du personnel », notamment: « Et puis la gestion du personnel, le connaissant, je pense qu’il saura faire un bon mouvement, dans le cadre même de l’intérêt du service; parce que je pense que le problème de ce service c’est le mouvement du personnel, la gestion des ressources humaines. Et là, je suis  sûr et certain qu’il va tout réorganiser, mettre chacun à sa place, pour que la région puisse prendre de l’envol ».

Pourquoi monsieur Dioro CISSE est-il si sûr  de ce qu’il avance? La réponse fuse: «parce que je lui fais confiance, il maîtrise sa matière». Bakary Karamoko Kassé, lui, se dit «confiant parce qu’il a beaucoup d’expériences; surtout, il connaît très bien la région et partout où il est passé, il a montré ses preuves et je pense qu’à ce nouveau poste, il va mouiller le maillot pour maintenir le statu quo».

Et déjà, l’heure à la 3ème région douanière est à l’action: « Quand il est venu, il a actuellement rénové; parce que depuis que le bureau a été construit; il n’avait pas  été rénové. A   Zegoua, ils ont repris les carreaux, l’électrification, tout ce qui s’ensuit.  Ça, c’est à son actif, pour dire que c’est vraiment un homme qui maîtrise vraiment la chose », révèle Abdoulaye Dioro CISSE; lequel formule des vœux en faveur du nouveau patron des Douanes maliennes de Sikasso: «Nous lui souhaitons bonne chance, nous espérons qu’avec sa présence à Sikasso,  Sikasso va changer de visage, les opérateurs seront là. Et par rapport à ça, les recettes vont augmenter; parce que tout dépend des recettes maintenant. Sans recette, on ne  peut rien faire». A son tour, Bakary Karamoko KASSE s’exprime ainsi sur la question: «Je crois que son expérience va profiter à Sikasso, en termes de mobilisation des recettes. Et puis, il a des atouts pour que la région puisse bouger en matière de recettes. Et un douanier c’est avant tout les recettes. Si je dis recettes, je pense aussi aux méthodes de mobilisation»; dans la mesure où «Cheick est jugé, d’une part, sur  cet objectif que lui a assigné sa direction générale, et, d’autre part, sur  sa manière de faire; puisqu’on peut avoir un objectif et le faire mal », enchaîne l’Expert Baba KIDA, en ce sens qu’on peut se dire que «l’essentiel c’est de le faire », et, ce, même «en tripatouillant

la réglementation ». Or, il s’agit plutôt «de le faire et de bien le faire, conformément aux textes en vigueur. Et, je pense qu’il le fera. Enfin!

En tout cas, pendant que j’étais dans cette direction, tout ce qu’on assignait à Cheick comme quota, il parvenait à le faire et même à le dépasser».

Bakary Karamoko KASSE, lui, se confie: «Tout ce qu’il fait, moi, je le trouve vraiment parfait, par rapport à la mobilisation des recettes», estimant que «Depuis sa nomination tout est pratiquement déjà mis en ordre. C’est quelqu’un qui travaille beaucoup. C’est un gros travailleur. C’est un  bon travailleur. Je crois que la région de Sikasso est mieux servie cette fois-ci.  C’est très important que les agents aient confiance en leur chef, qu’ils sachent qu’ils ont un chef, c’est très très important ».

Or, sur ce plan, l’Inspecteur Cheick Amala DIALLO est plutôt bien servi puisque même l’Inspecteur Ag BAZET  qui le « pratique depuis deux mois seulement » approuve ses méthodes de faire: «Tout est bon, pour moi, je trouve que tout est bon». Et «la meilleure refondation » que l’Inspecteur Cheickna Amala DIALLO puisse apporter «c’est l’application stricte de la réglementation, des textes usuels, une meilleure prise en charge au niveau des frontières, une meilleure prise en charge au niveau d’autres destinations régionales  pour mieux travailler encore, en faveur d’un résultat plus probant au niveau des recettes de la région ».

En revanche, Baba KIDA a, sur la longue durée, pratiqué Cheickna Amala  DIALLO  dont il a d’ailleurs guidé les premiers pas professionnels et le connaît donc mieux. Son témoignage donne plutôt raison à M. Ag BAZET: «Vraiment, je ne peux pas dire que c’est un homme parfait en matière de douane mais il le frise », c’est-à-dire qu’il passe fort près de l’homme parfait; parce que «d’un, lui-même est assidu à la tâche; de deux, un travail que tu lui confies, tant qu’il ne le finit, il ne part pas à la maison. Et c’était un dossier qu’il suivait depuis très longtemps.  Les rapports, il te les faits, il te les sort, il te fait des propositions. On ne dit pas qu’il y a un homme parfait, ça n’existe pas;  mais il est correct dans ce qu’il fait », explique Baba KIDA; lequel souligne que ce ne sont pas là des boniments: « J’ai dit au début de mes propos liminaires que je n’ai pas l’habitude des propos lénifiants. Je ne dis pas ce qui n’est pas réel; parce que vous allez transcrire ce que vous entendrez et les gens vont le lire. Et si je dis des choses qui ne sont pas réelles, quelqu’un m’appellera pour me dire: « Kida, tu n’as pas dit la vérité ». Or, je ne suis pas un homme de ce genre ».

C’est donc la tête haute que Baba KIDA partagera volontiers ses convictions: « Je suis convaincu, madame » qu’au-delà de « la douane, la République du Mali » même «appellera un jour Cheick Diallo pour lui confier de hautes responsabilités».

Aussi, Baba KIDA formule-t-il un vœu qui lui tient à cœur: «et je souhaite que l’Histoire me permette de vivre ça, je souhaite, parce que je suis quand même d’un certain âge, je souhaite que Dieu me permette de le voir».

Et toujours, selon consultant anti-corruption de l’USAID, Baba KIDA, Cheick DIALLO sera d’autant plus appelé à de «hautes responsabilités qu’il le mérite», terminant son témoignage sur l’Inspecteur Cheickna Amala DIALLO par ces mots: «Honnêtement, c’est un cadre que le Mali a la chance d’avoir. C’est un cadre é-mé-ri-te! Je crois que ça conclut tout »!

Hawa DIALLO

 

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