Lieutenant-colonel Kèba Sangaré : « Si le travail est un trésor, l’instruction en est la clef »

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Officier connu pour son amour du travail bien fait, sa rigueur et son don de soi,le Lieutenant-colonel Keba Sangaré,depuis qu’il dirige l’Ecole des Sous-officiers (ESO) de Banankoro a su insuffler une nouvelle dynamique à cette école. Bientôt en Chine pour le stage d’école de guerre, nous avons rencontré cet officier valeureux lors de la sortie de la 5ème promotion de l’ESO. A travers une interview qu’il nous a accordée, il nous parle de son parcours, de ses ambitions pour son école. Lisez plutôt.

Le Coq : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Lieutenant-colonel Keba Sangaré : Je suis le Lieutenant-colonel Kèba Sangaré, Directeur de l’école des sous-officiers de Banankoro. J’ai débuté ma carrière au Prytanée militaire de Kati (2ème promotion) en 1982 après mon certificat d’Etudes Primaires.

De cette école, après mon Baccalauréat(série sciences humaines),j’ai réussi au concours d’entrée à la prestigieuse Ecole de Formation des Officiers du Mali(EMIA) de Koulikoro en octobre 1989 dans la 15ème promotion baptisée Sous-lieutenant Abdoul Karim Doumbia.

J’ai été nommé au grade de Sous-lieutenant en octobre 1993, puis j’ai été affecté au 33ème Régiment des commandos parachutistes. En plus, j’ai participé à d’autres formations de qualification aussi bien au Mali qu’à l’étranger telles que : de 1996 à 1998 en Chine pour la formation des Instructeurs des détachements spéciaux.

De 1998 à 1999, j’ai suivi la formation chuteur (saut para) au Mali avec comme instructeur principal l’équipe du Lieutenant-colonel Abdine Guindo (actuel aide de camp du Président de la République), soutenu par le commandant Rabah Abdel Kader Coulibaly et plusieurs autres que je remercie infiniment.

De 2000 à 2001, j’ai suivi un stage au Nigeria sur les travaux d’Etat major au niveau d’un Régiment communément appelé Junior Staff Course.

De 2004 à 2005, j’ai également suivi un stage d’école d’état major au Gabon et en 2006, j’ai suivi un stage de stratégie en Chine.

Désigné pour le stage d’école de guerre en Chine, j’irai la semaine prochaine.

Entre temps, nommé à des grades successifs correspondants à des fonctions, je suis pratiquant du saut para et du volley-ball au compte de deux équipes nationales de deux disciplines.

Je suis aussi instructeur permanent à l’EMIA.

Comme fonctions occupées, j’ai été  Commandant  de compagnie d’instruction et de troupes aéroportées, Commandant de la compagnie chargée de la securité Présidentielle, Officier de bureau au niveau de la mission des nations unies en République Démocratique du Congo, chef bureau Opération Instruction du 33ème Régiment des Commandos Parachutistes, Directeur des études de l’école des sous-officiers et Directeur de l’Ecole des Sous-officiers (ESO) depuis juillet 2007.Fonction que j’occupe actuellement.

LC : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

L-C KS : être chef, c’est pouvoir résoudre les difficultés. Dans l’armée, c’est très simple. Les problèmes qui me dépassent sous soumis à l’échelon supérieur qui a toujours trouvé les différentes solutions appropriées.

LC : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis que vous dirigez cette école ?

L-C K S : Le commandement a accepté que deux promotions se trouvent en même temps à l’Ecole permettant ainsi de créer un lien sacré et humain entre les jeunes sortants.

L C : Quelles sont les actions concrètes que vous avez posées pour améliorer les conditions de vie et de travail dans votre école ?

L-C KS : Ces actions se résument par la qualité des sortants de cette école qui font aujourd’hui la fierté de notre armée et du Mali tout entier.

L C : Quelles sont vos ambitions pour l’ESO ?

L-C KS : A l’ESO, la demande est actuellement supérieure à l’offre et ce que je souhaiterais, c’est que le nombre d’élèves sous-officiers par an soit revu à la hausse et que l’école soit ouverte aux stagiaires étrangers.

L C : Quelle est votre devise à vous, vous permettant d’assumer toutes ces responsabilités ?

L-C KS : Travailler, travailler toujours, se perfectionner pour cultiver l’excellence au service des forces armées maliennes pour le bonheur du peuple malien.

LC : Un mot de le fin ?

L-C KS : Si le travail est un trésor, l’instruction en est la clef.

Entretien réalisé par Dieudonné Diama

 

Sortie de la 5ème promotion de l’ESO

103 sous-officiers « versés » dans l’armée malienne

L’Ecole des Sous-officiers  de Banankoro (ESO) a abrité le mardi 23 août dernier la cérémonie de sortie de la 5ème  promotion de cette école. Placée sous la houlette du Secrétaire général du ministère de la défense, Général Youssouf Bamba, cette cérémonie a enregistré la présence du chef d’Etat major général adjoint des armées, le Directeur  des écoles militaires, Colonel major Broulaye Koné, le gouverneur de la région de Ségou et plusieurs officiers de l’armée malienne.

La 5ème promotion, baptisée promotion  major d’aviation Issa Traoré compte 103 éléments dont 23 personnels féminins.

Cette sortie de promotion est le couronnement d’une formation de deux années au cours desquelles, les élèves sous-officiers  ont acquis tous les savoirs nécessaires et indispensables pour la conduite d’un groupe de combat d’infanterie et cela en temps de paix, de crise ou de guerre.

Selon le Commandant de l’école, Lieutenant-colonel Keba Sangaré, cette 5ème promotion a été compacte, soudée, bien organisée, respectueuse des règles militaires et dévouée à l’instruction.

Il les a invité à garder ces qualités, à promouvoir ces valeurs cardinales des sous-officiers qui feront d’eux une valeur sûre pour l’armée malienne.

Aux jeunes sous-officiers sortants, il a laissé entendre « vous futurs sous-officiers de la 5ème promotion, sachez qu’en choisissant le métier des armes, vous n’avez pas choisi la facilité car l’état militaire nous impose des  règles de comportement très strictes et un don de soi pouvant aller jusqu’au sacrifice ultime  nécessaire ».

Le Directeur des écoles militaires à sa suite les a invité au respect des règles militaires, à l’abnégation et au don de soi.

Le général Youssouf Bamba,après avoir raconté les qualités du major d’aviation Issa Traoré aux jeunes sous-officiers sortants, les a invité à ne pas décevoir la mémoire de leur parrain,mais plutôt à s’inspirer de lui car il faisait la fierté de l’armée malienne.

Cette cérémonie a pris fin par le baptême de la promotion, la remise des galons, l’exécution du chant école et un défilé militaire.

Signalons que de sa création à nos jours, l’Ecole des Sous-officiers a formé 554 Sous-officiers dont 63 filles.

Dieudonné Diama, envoyé spécial à Banankoro

 

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