Dans une interview exclusive qu’il nous a accordée, le bouillant député élu dans le cercle de Kati, membre du Comité exécutif de l’ADEMA-PASJ et ancien ministre, Lanceni Balla Kéita persiste et signe : sa candidature à la candidature du PASJ à la présidentielle de 2012 reste toujours valable et d’actualité jusqu’au choix définitif annoncé pour le mois de mai prochain. Elle représente un important courant au sein du parti. L’honorable Lanceni Balla Kéita ne manque pas de donner son appréciation par rapport aux principales missions du nouveau Gouvernement.
Avez-vous renoncé à votre candidature à la candidature de l’ADEMA pour l’élection Présidentielle de 2012 ?
C’est une certaine presse qui l’a annoncé ! Peut-être pour beaucoup de militantes, militants, sympathisants de l’ADEMA et beaucoup d’observateurs, cette candidature était la moins attendue. Elle a été annoncée à 32 mois de la date de prévue pour l’élection présidentielle de 2012.
Elle a été une surprise pour beaucoup d’observateurs de la scène politique nationale, parce que n’étant pas au sommet du comité exécutif et n’étant non plus un ministre de la République en fonction, elle paraissait alors incongrue pour cette catégorie d’hommes politiques.
A travers cette candidature, il fallait non seulement susciter le débat dès à présent pour préparer les esprits à des candidatures multiples, à la manifestation des courants dans le parti, à un débat démocratique au sein du parti avec comme seule finalité la désignation d’un candidat consensuel pour la victoire de 2012. La présence de courants de pensée dans un parti politique constitue un baromètre pour son dynamisme. Ma candidature est celle d’un courant dans le parti. Elle reste donc d’actualité jusqu’au choix final.
Votre candidature peut-elle dépasser l’étape des critères de choix ?
Effectivement, une commission a travaillé sur les propositions de critères pour le choix du candidat consensuel. Ces critères ne sont pas encore validés par le comité exécutif.
Par rapport aux informations que j’ai, je passe à travers les mailles de ce tamis. Le terme ‘ADEMA bon teint‘ qui semble être une des propositions dans la grille des critères ne veut rien dire pour moi.
Lorsqu’on est membre et responsable politique depuis le comité de village jusqu’au comité exécutif, député au Parlement panafricain en Afrique du sud, au nom de son parti et du peuple malien, représentant au Comité exécutif de la plus grande section du parti au Mali, quel autre teint peut-on avoir qui ne soit pas le très bon teint ? Je suggère plutôt, qu’il faudra inclure dans les critères, une lettre d’engagement moral, à respecter le choix final pour tout candidat à la candidature. Je crois que ma candidature est très valable sur le plan social, sur le plan militantisme, le plan relationnel, sur le plan santé et sur le plan physique. Donc, rien ne semble manquer pour figurer parmi la liste finale.
Qu’avez-vous de plus pour rassurer le peuple ADEMA quant au choix du candidat ?
Je pourrais être le point de consensus entre les différents courants au sein du parti et entre l’ADEMA et les autres partis politiques.
Après la publication de votre appel du 04 Août 2009, à l’endroit des militantes et des militants de l’ADEMA, avez-vous reçu des soutiens ?
Oui, j’ai reçu beaucoup d’appel des sections de l’intérieur et de l’extérieur pour me soutenir dans mon projet. Par cet acte, elles m’ont convaincu que l’ADEMA pourra avoir un candidat consensuel pour 2012.Mon appel a donc rassuré plus d’un quant aux échéances de 2012. Je profite donc de cet entretien pour remercier tous ceux qui m’ont encouragé dans ce projet, et je leur promets qu’ensemble, nous relèverons les défis, car l’ADEMA est un grand parti.
Quelles sont vos impressions par rapport au nouveau Gouvernement ?
C’est un gouvernement de consensus parce que aussi bien l’opposition que la majorité se retrouve dans cette équipe gouvernementale. Ses tâches premières doivent être la lutte contre la vie chère mais aussi de préparer efficacement les élections de 2012. Je pense qu’à chaque fois qu’un président termine ses deux mandats, il y a toujours un léger risque de chaos si l’élection de la relève n’est pas bien préparée. Déjà, plusieurs responsables politiques ont fait le constat surtout par rapport au fichier électoral.
Votre mot de la fin…
Je lance un appel au peuple ADEMA pour s’unir derrière un seul candidat, celui qui sera choisi par la majorité des organes de représentation des abeilles. Il y va de la survie du parti et de son avenir.
Interview réalisée par Bruno D. SEGBEDJI