Son départ du gouvernement n’a pas émoussé le goût de Sadio Lamine Sow pour la chose publique. En observateur averti, tout ce qui se passe dans le pays maintient en alerte l’ancien Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale. A cœur ouvert, avec sa façon particulière de dire avec de petites phrases sans tout dévoiler, il nous livre sa lecture des événements récents et à venir tout comme il parle de son passage à la tête de la diplomatie malienne ainsi que de son amour pour les livres et le sport de maintien.
L‘Indépendant Weekend: Que retenez-vous de votre participation à la première équipe du gouvernement de transition ?
J’ai eu l’honneur et le privilège d’avoir été choisi dans ces temps d’incertitude et de défis pour servir la patrie dans cette haute fonction. J’y ai rencontré des femmes et des hommes de grande vertu, patriotes et engagés sans calcul pour notre pays. Nombre d’entre eux avaient renoncé à des carrières installées et confortables pour rejoindre l’équipe du premier ministre Cheick Modibo Diarra.
En dehors du Mali, j’ai pu réaliser que tous nos partenaires n’avaient pas pour notre pays les yeux de Chimène. Me vient à l’esprit cette phrase de Goethe que je cite de mémoire: ” il n’y a pas de joie plus grande que celle qu’on ressent lorsque l’on voit dans le malheur ceux qu’on a jadis enviés “. Nous n’étions pas dans les meilleurs termes avec certains de nos voisins qui n’étaient pas du tout malheureux de la tragédie que nous vivions. Nous étions frappés par une double crise institutionnelle et militaire dont la première conséquence était notre mise en quarantaine par des partenaires sourcilleux du respect des normes démocratiques dans la mise en œuvre de leur coopération.
Pour un ministre des Affaires étrangères, c’était le temps de tous les dangers. Dieu merci, cette période semble désormais derrière nous. J’ai été aidé, je ne le soulignerai jamais assez, par des cadres compétents du ministère des Affaires étrangères, qui mettent leur talent et leur énergie au service de notre diplomatie. Ils m’ont ouvert les portes d’une maison que je ne connaissais pas et m’ont facilité la tâche. Ne croyez cependant pas que j’ai une vision idyllique et naïve de notre administration. Il faut la refonder complètement, réapprendre à nos fonctionnaires la conscience professionnelle au service de tous les citoyens.
Quelles sont vos occupations actuelles ?
En tant qu’immigré de longue date, j’ai eu la chance de faire quelques acquisitions foncières. Je m’occupe d’agriculture et d’élevage. Je voyage beaucoup aussi et travaille pour certains gouvernements et institutions internationales en tant que consultant.
Cheick Modibo Diarra vient de se porter candidat à l’élection présidentielle. Soutenez-vous cette candidature?
C’est une candidature de haute portée politique. Cheick Modibo Diarra est conséquent avec lui-même puisqu’il était déjà candidat à l’élection présidentielle avortée de 2012. C’est un homme qui a des convictions et que la politique ne fait pas vivre comme tant d’autres. Il a raison d’aller à la bataille électorale. A l’heure du bilan, justice lui sera rendue du travail accompli pour le pays.
En tant qu’ancien diplomate malien, que pensez-vous de l’accord signé entre le gouvernement et les groupes armés du Nord à Ouagadougou ?
Je ne suis pas diplomate de carrière et n’ai aucune prétention à revendiquer ce titre prestigieux même si des circonstances exceptionnelles m’ont amené à diriger, un temps, la diplomatie malienne, à la tête du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Ma modeste expérience m’a appris que dans les relations internationales, un accord doit être appliqué en toute bonne foi.
L’accord préliminaire de Ouagadougou doit obéir à la même règle si l’on veut aboutir en fin de compte à un accord global et définitif déjà dessiné en pointillé. Un accord, tel que celui qui nous concerne, ne vaut que par la détermination et la volonté de paix de ses signataires. Il y a plus de mauvais signataires que de mauvais accords. L’accord de Ouagadougou doit être jugé et apprécié dans sa mise en œuvre.
A quelques semaines de l’élection présidentielle, quel est, selon vous, le profil idéal du prochain président de la république ? Un portrait-robot.
Dans tous les cas un homme irréprochable dans la gestion du pays ces trois ou quatre dernières décennies. Il doit avoir le courage de promouvoir une véritable rupture avec les pratiques mafieuses qui ont gouverné notre administration depuis tant d’années, lutter contre la corruption, cette plaie purulente qui a métastasé toutes les valeurs de notre société pourtant si respectueuse de la probité et de l’honneur.
Un président libre de toute entrave, qui n’est redevable que de la confiance du peuple et non des groupes d’intérêt économique que sont devenus la quasi-totalité des partis politiques tels que j’ai pu les observer, un véritable chef sachant se détourner des combinazione ayant présidé à la formation de la plupart des gouvernements qui ont plongé notre pays dans l’abîme. Un homme qui vient au pouvoir les mains propres et qui en repart les mains encore plus propres.
Actualité oblige quelle lecture faites-vous du réaménagement technique du gouvernement ?
Je ne sais pas si ce remaniement est technique ou politique à un mois d’une élection présidentielle absolument vitale vers laquelle les Maliens sont tournés, mais je sais aussi que le président de la République et le premier ministre ont des motivations qui leur sont propres. Je n’ai pas d’autres commentaires à ce stade.
Les Maliens pourront-ils un jour vous revoir sur la scène politique ?
La politique est un théâtre d’ombres, je ne me mettrais pas en scène car cela signifierait disparaitre après le show. Plus sérieusement, j’ai déjà dit à l’un de vos confrères que je ne serai ni neutre ni inactif dans le débat politique
Vos loisirs ?
La lecture d’ouvrages politiques et philosophiques, de recueils de poésie, la marche quotidienne et la natation. Ce qui remplit une journée saine.
Avez-vous un message particulier à l’endroit du peuple malien ?
Comme vous y allez ! Je ne suis pas un leader mais un modeste citoyen au service du pays. Notre peuple vient de loin et ira encore plus loin si Dieu le veut grâce à ses enfants rassemblés.
Clariss NJIKAM
cnjikam2007@yahoo.fr
cet etranger est un egoiste
,il n’a pas digerer son depart du gouvernement,la diplomatie malienne n’a jamais ete en chomage technique ou moment ou le pays en avait le plus besoin,il peut retourner chez son mentor burkinabe,on a besoin de lui car n’ayant jamais apporter au pays quelque chose de positif,bon vent dans ton role d’eternel expatrier et consultant d’autres pays et institution,si la politique ne nourit ton cheick il peut aller habiter sur une des planetes de son choix que son ex patron pourra lui trouver.
nous quoi qu’il adviendra nous batirons notre mali,que les sigignogon,faden jugu ont voulu detruire a jamais mais dieu ne dort pas.
suivez mon regard ,a bon entendeur salut
LORSQU’UNE PERSONNE EST MAL EDUQUEE A LA MAISON CELA CE SENT SUR LA TOILE MONDIALE. JE COMPRENDS QUE TU AS ETE MAL EDUQUE ET TRES MAL FORME, TU NE COMPRENDS PAS LES ENJEUX. TU T,ATTAQUES AUX EXPATRIES MAIENS PARCE QUE TU IGNORES LEUR ROLE DS L,ECONOMIE DU PAYS.
PIETIE A TOI ET A TON EDUCATION.
Merci monsieur le ministre et sachez surtout que votre passage à la tête des affaires étrangères reste gravé dans la mémoire collective.
Vous avez raison ce réaménagement du Gouvernement n’est ni technique ni politique mais un réaménagement sauvage!
voila un homme d’état qui a ete victime des vampires du mali .mais ne vous en fait pas on a encore besoin de votre talent ,et cela ne saurai qu’un acquis parceque le grand patriote est en route et bientot il sera a coulouba CMD, que le veuille fdr et ces acolytes ou pas .
cmd on est vous
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