Dans cette interview accordée à la rédaction de votre journal ‘’Le Flambeau’’, le Pr Kalilou Ouattara aborde la question de la Fistule au Mali. Qui est le professeur Kalilou Ouattara ? Quelles sont les maladies prises en charge par le service d’Urologie qu’il dirige au centre hospitalier du Point-G ? Qu’est ce que la fistule et comment l’attrape-ton ? Peut-on lutter efficacement contre cette maladie ? Qu’en est-il de la prise en charge des patientes et des partenaires étrangers qui œuvrent dans la lutte contre cette maladie dans notre pays ? Telles sont les différentes questions abordées durant cet entretien.
Le Flambeau : Qui est le professeur Kalilou Ouattara ?
Pr Kalilou Ouattara : Je suis enseignant chercheur et chargé de cours à la FMPOS. Je suis également le chef du service d’Urologie et de l’Unité du traitement de la fistule au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point-G.
Le Flambeau : Quelles sont les maladies prises en charge en Urologie ?
Pr Kalilou Ouattara : Notre service est spécialisé en chirurgie et nous nous occupons de toutes les pathologies de l’appareil urinaire tant bien chez les hommes que les femmes, notamment la fistule.
Le Flambeau : Qu’est ce que la fistule et comment l’attrape-ton?
Pr Kalilou Ouattara : La fistule est une pathologie de la vessie chez la femme. Elle se manifeste par le fait que la femme perd permanemment les urines : elle ne peut plus contrôler ses urines. Cela est dû au fait qu’il y a une communication entre sa vessie et l’extérieur, à travers le vagin. La fistule intervient lors des accouchements difficiles, c’est-à-dire quand l’accouchement dure sans une rapide délivrance. Il y a près de 30 ans que je me suis impliqué dans la prise en charge des femmes fistuleuses.
Le Flambeau : Peut-on lutter efficacement contre cette maladie ?
Pr Kalilou Ouattara : Bien sûr que oui, car elle n’existe plus de nos jours en Europe. On a beaucoup évolué dans la lutte. D’ailleurs le Mali n’évacue plus des patientes souffrant de cette maladie. Il fut un moment où les gens pensaient que la fistule était inguérissable. Dans certains villages on faisait porter le chapeau à un mauvais sort, mais présentement les 95% des femmes fistuleuses qui nous consultent, sont totalement traitées avec la fermeture totale du trou.
Le Flambeau : Qu’en est-il de la prise en charge des patientes et des partenaires étrangers qui vous accompagnent dans le cadre de la lutte contre cette maladie ?
Pr Kalilou Ouattara : Le Mali fait figure de pionnier dans la lutte contre la fistule aujourd’hui car le gouvernement malien, à travers le ministère de la santé, a bien organisé un système pour la prise en charge des fistuleuses. Pour le moment, nous n’avons pas de problèmes financiers pour la prise en charge de la malade en charge. Nous bénéficions de l’appui de certaines structures dont Orange Mali, l’ONG Suisse, la coopération espagnole, le Rotary… Il faut aussi noter que nous ne recevons aucune aide venant de l’OMS. La seule structure francophone de formation dans la chirurgie de la fistule est au Mali et j’ai l’honneur de le présider. Nous avons évidemment des aides étrangères et moi j’anime les campagnes de fistule au Mali et à l’extérieur au compte des Nations Unies et de certaines ONG américaines telles qu’Intra Health, Engender Health entre autres.
Le Flambeau : Quel message souhaiteriez-vous lancer en guise de conclusion ?
Pr Kalilou Ouattara : Mon mot de fin s’adresse à la population malienne. Je lance un vibrant appel à tous les maliens et maliennes sans exception aucune. La maladie urinaire, surtout la fistule n’est pas une maladie honteuse. Pour tous ceux qui en souffrent, n’hésitez pas à venir pour que l’on puisse intervenir rapidement contre la maladie avant qu’elle ne vous handicape. Aussi, le certificat d’études spéciales en urologie est ouvert pour la formation des urologues. Mon service élabore également des thèses de travaux de recherche sur les aspects de la pathologie urinaire au Mali.
Propos recueillis par :
IDRISSA KANTAO
J’ai toujours dit que le problème du nord est provoqué par “les noir nordiste”si non comment un petit groupe de tamachek peut il arrivé a faire pareille chose au détriment de millier de sonrai.Les sonrai les ont aidés il le dire.Je suis d’accord avec le prof voilà un patriote qui aime le mali qui dit haut ce que les gens disent bas.Dans l’administration ils favorisent.L’ORTM est devenu leur cible privilégiée avec la douane.Y a t-il des sonrai à l’office du Niger?non et dans l’armée ? très peu car ils n’aiment pas la souffrance .ils préfèrent la distribution du pain et les boutiques a chaque angle de la rue.Mon prof je vous contacterai un jour pour vous féliciter.En Europe étudiant nous avons vu tu a beau être l’ami d’un sonrai pendant dix ans ,le jour ou un autre sonrai débarque au campus il te trahi .Cependant je ne suis pas raciste mais c’est la vérité crue.Modibo sidibé a raison d’avoir écarter les sonrais qui créaient des situations difficiles entre les gens,les amis,les collègues,restent invincibles pendant le conflit et profitent en même temps des deux cotés ,c’est ce que nous observons actuellement.
Rectificatif : Il s’agit du bou cher du Point G.
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