Pour le Secrétaire politique de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), l’ancien ministre du Travail et de la Fonction publique et non moins patron du Commissariat au Développement Institutionnel (CDI), Ousmane Oumarou Sidibé, les réformes constitutionnelles annoncées ne doivent pas occulter la question de la fiabilité du fichier électoral. Disposer d’un fichier assaini doit être, dans la perspective des élections de l’an prochain, la priorité du nouveau Gouvernement. Celui du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, dont il reconnaît ” la rigueur et l’acharnement au travail “. C’était au cours d’une interview exclusive qu’il nous a accordée, le mercredi,6 avril 2011, à Kita, en marge du séminaire interinstitutionnel organisé par l’Assemblée nationale.
L’indépendant : Quelles sont vos impressions après les travaux du séminaire interinstitutionnel de l’Assemblée nationale ici à Kita ?
Ousmane Oumarou Sidibé : La rencontre à laquelle je viens de participer ici à Kita est vraiment symbolique par rapport aux défis du Mali d’aujourd’hui. Au point de vue surtout de l’enracinement de la démocratie, de la décentralisation et de la nécessité pour l’ensemble des Maliens, des citoyens de s’approprier les espaces de libertés pour construire vraiment des institutions démocratiques et solides. Des institutions qui font de la place au débat mais qui respectent scrupuleusement l’Etat de droit, l’unité nationale et la cohésion sociale.
L’Ind : Par rapport à l’actualité et en tant que Secrétaire politique de l’URD, quelle lecture faites-vous des préparatifs des élections de 2012, du fichier électoral que certains jugent non fiable…
Je ne connais pas l’état réel du fichier électoral à la date d’aujourd’hui. Mais je dois dire que tout doit être entrepris pour que le Mali dispose d’un fichier électoral fiable et tout doit être mis en œuvre de concert avec les acteurs politiques afin d’aller vers l’organisation d’élections transparentes en 2012. Cela doit être la priorité du nouveau Gouvernement.
Quid des réformes constitutionnelles que certains commencent à juger inopportunes faute de temps ?
Il est clair que le calendrier est serré pour des réformes aussi lourdes. Maintenant, il faut attendre pour voir quels sont les textes que le Gouvernement va envoyer à l’Assemblée nationale. Quels sont les textes que le Gouvernement va vouloir faire passer pour apprécier leur faisabilité. Quel type de consensus bâtir autour de ces réformes…
Pour la première fois dans l’histoire du Mali une dame vient d’être nommée Premier ministre, chef du Gouvernement. Qu’en pensez-vous ?
Il s’agit d’un signal fort en direction des femmes de ce pays qui ont quand même joué un rôle important dans toute l’histoire du pays : les luttes pour l’indépendance, l’avènement de la démocratie. C’est une décision qui va dans la bonne voie.
Le Mali doit quand même relever le défi d’une meilleure utilisation de ses cadres femmes dans la vie, non seulement économique mais aussi politique du Mali. Je connais personnellement Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Je connais sa rigueur et son acharnement au travail. Nous sommes membres du Gouvernement. L’URD va accompagner le Premier ministre dans ses lourdes tâches.
Propos recueillis par Bruno Djito SEGBEDJI
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