Le Secrétaire Général d’Amnesty International, Salil Shetty, était dans nos murs depuis le mercredi 27 novembre dernier. Sa venue au Mali a coïncidé avec l’arrestation puis l’inculpation du Général Amadou Haya Sanogo. Dans cet entretien exclusif, le patron de cette organisation internationale de défense des droits de l’Homme, nous livre les différents aspects de la mission qu’il a effectuée dans le pays. Il déplore aussi la fin de non-recevoir qui a été opposée à ses nombreuses demandes d’audience adressées au président de la République.
L‘Indépendant: Votre venue au Mali a coïncidé avec l’arrestation puis l’inculpation du Général Amadou Haya Sanogo. Quel commentaire faites-vous de cette affaire qui défraie la chronique dans le pays et à l’extérieur?
C’est une étape très importante et nous sommes très encouragés par l’arrestation du Général Sanogo. Amnesty International détient beaucoup de documents qui prouvent que le Général Sanogo et sa junte ont perpétré de nombreux crimes. Mais quels que soient les crimes qu’il a commis, il mérite un procès juste et équitable. Nous appelons aussi les personnes qui ont été éprouvées à se présenter et poser leur problème afin que justice leur soit rendue. C’est très important qu’il soit accusé avec une charge internationalement reconnue et conforme aux normes. Cette arrestation envoie un signal fort aux autres officiers qui lui sont inférieurs en terme de rang, c’est que personne n’est au-dessus de la loi. C’est un message fort et encourageant.
N’avez-vous pas été un peu surpris par cette arrestation qui intervient au moment de votre visite dans le pays ? Est-ce à dire que c’est votre venue qui a servi de déclic à cette affaire ?
Surpris parce que nous étions contents que cela ait eu lieu. Si notre venue a pu servir de déclic, nous en sommes très fiers. Je veux quand même vous rappeler une chose, Amnesty International ne s’occupe pas des affaires ” politiquement politiciennes ” du gouvernement. Notre préoccupation majeure, c’est que quand quelqu’un est auteur des violations des droits de l’homme, de sévices ou d’atrocités, il doit être traduit devant la justice.
Quel est l’objet principal de votre séjour au Mali ?
Comme je le disais, nous ne sommes pas en mesure de dire que c’est notre visite dans le pays qui a causé l’arrestation du Général Sanogo. Mais si c’était le cas, nous en serions très heureux. Dans notre rapport paru récemment sur la situation des droits de l’homme au Mali, il y a trois messages que nous véhiculons.
Le premier, c’est que le gouvernement du Mali doit arrêter l’impunité et agir rapidement. Nous voulons aussi la libération des enfants soupçonnés d’avoir aidé les groupes armés. Les enfants sont différents des adultes, donc leur détention est le dernier recours. Et même si c’était le cas, ils ne doivent pas être détenus dans le même lieu que les adultes. Le Mali a signé un protocole avec les Nations Unies qui stipule que s’il soupçonne qu’un enfant est impliqué dans des sévices, celui-ci doit être remis à l’UNICEF.
Le deuxième cas mis en exergue dans ce rapport, c’est la disparition de certains civils et soldats. Nous avons la preuve qu’il y a environ une trentaine de disparus.
21 parmi eux sont des bérets rouges qui ont été enlevés puis amenés à Kati. Les familles des victimes sont là et détiennent toutes les preuves impliquant Sanogo et sa junte. Il est de ce fait grand temps que les nouvelles autorités posent des actes forts. Certains proches de disparus continuent à percevoir les salaires de leurs époux et de leurs fils, comment le gouvernement peut-il expliquer qu’ils n’ont pas été retrouvés à ce jour?
Le troisième cas auquel nous nous sommes intéressés dans ce rapport, ce sont les violences et les abus sexuels commis à l’encontre des enfants, des filles et des femmes. Il y a beaucoup de violences sexuelles et de viols qui ont été commis particulièrement au nord. La plupart de ces crimes ont été perpétrés par les groupes armés, mais pas seulement eux. Tous ces cas exigent une certaine investigation et une justice impartiale.
Comment jugez-vous la réaction de certaines personnalités du pouvoir notamment le Chef de l’Etat, qui n’ont pas jugé nécessaire de vous recevoir. N’avez-vous pas introduit une demande d’audience comme le veut la procédure?
Nous leur avons envoyé de nombreuses demandes d’audience qui sont restées sans suite. Une attitude qui nous surprend d’ailleurs beaucoup. Car, partout où nous allons, nous sommes reçus par les plus hautes autorités du pays. On s’étonne beaucoup de cette réaction. Nous avons pu néanmoins rencontrer le ministre de la Réconciliation et le secrétaire général du ministère de la Justice. Ceux-ci nous ont assuré de la volonté de l’Etat d’instaurer un véritable Etat de droit. Maintenant, nous attendons que les vrais actes soient posés dans ce sens.
Vous avez noté que certaines de ces violences que vous avez enregistrées relèvent des compétences de la CPI ?
Nous avons introduit le problème malien auprès de la Cour Pénale internationale (CPI) et c’est sur invitation du gouvernement malien. Il y a trois observations que je dois soulever. Je trouve que la CPI est très lente. Certes, elle est en train d’agir, mais très lentement. Les gens sont vraiment impatients, car on veut que justice soit rendue immédiatement. Il faut donc que la CPI agisse plus rapidement. Nous ne pouvons pas avoir un traitement sectoriel des violences. C’est-à-dire que la politique de cette organisation doit être globale et comprendre aussi bien les atrocités commises au nord par les groupes armés qu’au sud par les forces de sécurité si tel est le cas.
Pourtant, les représentants de ces groupes armés viennent d’être libérés et les présumés auteurs de la tuerie d’Aghelock ont vu leur mandat d’arrêt levé ?
Cela dénote de l’atmosphère d’impunité dans laquelle nous nous trouvons et cela doit s’arrêter. Le gouvernement du Mali, à travers la CPI, doit créer un programme de soutien pour protéger les témoins. Car la plupart des gens que nous avons rencontrés se sentent menacés. Ce qui constitue une obstruction à la justice. Les témoins doivent être protégés. Sinon, ils seront contraints d’extraire les aveux et les confessions sous la torture.
Votre dernier mot ?
Je crois que le peuple malien mérite mieux. Les populations maliennes ont trop souffert. Cette souffrance doit s’arrêter. Nous constatons que le nouveau gouvernement mis en place fait de belles déclarations. Il faudrait maintenant les traduire en acte.
Réalisé par Maciré Diop
Et vous n’avez pas encore assez de preuves contre les assassins de Khadafi, Sankara?
tintin
C’est sur que Khadafi, en matière de droits de l’homme, c’était un modèle, une icone! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Dans l’Agenda pour les droits humains que publiait l’organisation samedi 30 nov, personne n’a été oublié. A lire ici: http://www.amnesty.org/fr/library/info/AFR37/006/2013/fr
Une centaine de soldats maliens faits prisonier par le MNLA et Co, Ansardine, Mujao, AQMI, ont ete ligotés et execute (soit une balle dans la tete ou egorge) le jour du 24 Janvier 2012. Les membres du MNLA circulent partout a Paris et dans d’autre capitales europeenes librement…en fait Paris, a travers son Ambassadeur pro MNLA au meme titre que Le Nazi Alofonsi, a meme mis pression sur le Mali a liberer ceux parmis le criminel du MNLA qui etaient dans les prisons maliennes ainsi que enlever les mandats d’arret emis par la justice malienne contre eux. Et beh voila l’Amnesty International en plein enthousiasme parce que on a arrete Sanogo! D’accord prennez Sanogo! Mais que est ce que vous avez fait pour les victimes du MNLA dans le camp d’Aguelhock, pour les milliers de femmes et filles violees par les memebres du MNLA a Gao, a Kidal, a Menaka,? Avec ce genre d’hypocrisie ouverte on ne peut pas honnetement prendre cette organisation dite AMNESTY INTERNATIONAL au serieux.
Mr Salil Shetty vous n’avez pas de boulot au Burkina Faso et en Cote d’Ivoire,Dans votre rapport ,j’espère qu’Amnesty n’a pas oublier les chefs du MNLA et Ansardin .
Komaga
“j’espère qu’Amnesty n’a pas oublier les chefs du MNLA et Ansardin”
Lis leur rapport, et tu verras qu’ils sont clairement mentionnés;
Du reste: “C’est-à-dire que la politique de cette organisation doit être globale et comprendre aussi bien les atrocités commises au nord par les groupes armés qu’au sud par les forces de sécurité si tel est le cas.”
SALIL AMNESTY donc le seul problème du mali c’est SANOGO et ses hoes qont tué les bérets rouges.
les bérets verts qui st tués séquestré st des annimaux?
BERETS ROUGES: ATT
bérets verts :les PAUVRES
DIEU LES PAUVRES ST FATIGU2S AU MALI.
du coup d’état salutaire jusqu’à maintenant on vu tout les évènements du mali, on a vu la verité.
DIEU AIDE NOTRE GENERAL SANOGO.
IBK devait vous recevoir quelque soit les circonstances.
Je pense que cela vaut la peine de croire à Amnesty. Avec eux la pression monte au sommet de l’état. La CPI se doit d’agir…
Wait and see. L’incarcération de Monsieur Sanogo est un grand pas….
Peut être que c’est Amnesty même la rébellion malienne?
Qu’a fait Amnesty International des preuves qu’il a contre le MNLA? Je vous en prie!
jesuis
“Qu’a fait Amnesty International des preuves qu’il a contre le MNLA? Je vous en prie!”
Elle les transmises DES LE DEBUT à la cpi!… Et c’est même pour ça que la cpi a aujourd’hui un dossier complet et TRES DETAILLE!
méfier vous de cette organisation amystie ou que la ou eelle passe c’est guerre civil et desolation
Vous avez raison!!!
Cette organization a toujours une memoire selective quand il s’agit des crimes pour destabilizer les etats que l’occident veut soumettre!!!
Blanche Merde
Arrête ces foutaises! Au jour d’aujourd’hui, nos états dépendent ENTIEREMENT de l’aide financière et de la coopération extérieure!
Si l’occident voulait vraiment “nous soumettre”, il lui suffirait de suspendre ses aides et nous serions à plat en quelques mois!… 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
porte parole
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