Koutiala, à l’image des autres parties du pay, vit au rythme de la révision des listes électorales. Cette opération a tardivement commencé à cause de certaines difficultés, raison pour laquelle nous avons rencontré, le président du Conseil de cercle de la capitale de l’or blanc, Zoumana Mallé. Celui-ci nous donne les raisons de ce retard et espère que le gouvernement prendra en compte le temps perdu en prolongeant la période de révision.
L’Indépendant : Pourquoi les travaux de révision des listes ont commencé tardivement ?
Zoumana Mallé : Les travaux de révision des listes électorales ont effectivement commencé en retard dans notre cercle tout simplement parce qu’il n’y avait pas de matériel, les fiches d’inscription et d’autres documents n’étaient pas acheminés. Mais actuellement, les travaux se déroulent normalement dans toutes les communes du cercle.
L’Indép : Ces travaux avancent-ils normalement?
Z M : Oui les travaux progressent positivement. Mais il faut rattraper le temps perdu. Les responsables des partis comme l’URD, l’UDD, l’ADEMA-PASJ, le MPR, le CNID sont venus me voir pour cela. On a bien échangé sur les difficultés. Nous avons constaté que les critères d’inscription sont à la base du faible taux de fréquentation des centres de révision car les agents exigent des cartes d’identité nationale pour s’inscrire.
Or, dans notre milieu la plupart des gens n’accordent pas l’importance à une carte d’identité. Je pense qu’un seul témoignage fiable peut suffire à s’inscrire ou faire inscrire les gens.
L’Indép: Tout travail suppose problèmes; quels sont ceux que les agents de révision de votre cercle rencontrent ?
Z M : Comme vous venez de le dire dans chaque bureau il peut y avoir des difficultés. Les commissions sont animées par des délégués de tous les partis de la place. Chaque délégué rend compte à sont parti. Le problème qui nous a été souligné est le manque de fiches d’inscription et cette pénurie a été vite signalée dans toutes les communes.
L’Indép : Quel appel lancez-vous à la population de Koutiala ?
Z M : Je demande à la population de Koutiala d’aller vérifier les listes puis s’inscrire sur les listes. Il faut que la population comprenne que c’est maintenant l’élection car sans carte électorale on ne peut pas voter. C’est comme un soldat qui part au front sans son arme. Donc, population de Koutiala, allez vous inscrire. Le gouvernement doit combler le temps perdu à cause du retard pris dans l’acheminement du matériel.
L’Indép : Quel est votre mot de la fin ?
Je remercie les présidents de toutes les commissions de révision des listes électorales de mon cercle et je les exhorte à serrer la ceinture car un bon taux de participation aux élections relève du travail qu’ils sont en train de faire.
Interview réalisée par Seydou DIAMOUTENE
Correspondant à Koutiala
