Le président du Conseil national des administrateurs de biens et agents immobiliers du Mali sur la politique au Mali : « Je voudrais dire que l’heure du rassemblement a sonné et nous devrons rester un peuple afin de faire face aux défis»

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La situation politique du Mali nous amène à interviewer un jeune cadre intellectuel qui a pris sa distance avec la politique politicienne. Il s’agit du dynamique El Hadji Sory Coulibaly âgé d’une quarantaine d’années. M Coulibaly est assistant de recherche en Droit Public, formateur senior dans divers instituts de formation ; manager général d’un groupement d’intérêts économiques (Mali Emergent). Il est le président du Conseil  National des Administrateurs de Biens et Agents Immobiliers du Mali.

La Sirène : Que pensez-vous du paysage politique malien ?

Sory Coulibaly : Dans ces derniers temps, le paysage politique malien fut marqué par la création de plusieurs groupements de partis politiques (Opposition, Majorité et Centristes) et ceux  de la Société Civile. La création de ces groupements a  donné une dynamique à l’élection présidentielle pendant et après la campagne présidentielle de cette année.

Il a été marqué également par une contestation vivante dans toutes les élections tant au niveau des politiques que des professionnels. Nous avons la chance qu’à la fin, il y a toujours eu des terrains d’entente entre les électeurs.

La Sirène : que pensez-vous de la multiplication des marches par les politiques aussi bien que les organisations de la Société Civile dans ces derniers temps ?

Sory Coulibaly : je pense que la marche est un droit fondamental  de la démocratie et  pour tout citoyen. Les marcheurs de ces derniers temps ont tous,  leurs raisons de  réclamer  leurs droits. Moi en tant qu’Administrateur public et assistant chercheur, je demande à tous les protagonistes d’abandonner maintenant la rue pour mettre la raison du Mali au-dessus de tout. Je pense qu’il y ait un temps pour tout ; chacun a montré  son muscle contre ou pour les institutions de la de République, place à l’observation afin de laisser la chance au développement et de la cohésion. Que les protagonistes sachent que le pays est sous assistance étrangère.

La Sirène : pensez-vous que  le Mali peut relever les défis ?

Sory Coulibaly : Les défis restent nombreux, car, le pays vient de loin et reste en chantier à tous les niveaux et en faisant une hiérarchisation des priorités. Je pense que les défis peuvent être relevés en deux conditions.

La première condition est la conscience du Président de la République face à la situation. Chose qu’il a comprise quand on se réfère au son discours de prestation de serment quand il dit : « C’est un immense honneur dont je mesure, à la fois, le privilège et la gravité avec la haute conscience que les chemins de l’avenir, sont à la portée de notre volonté commune et irrésistible à bâtir le Mali que nous voulons ».

La deuxième condition est l’accompagnement et la concession  du peuple. Pour avoir un Mali que nous voulons, il faut que la population accepte de faire un petit sacrifice et que  les gouvernants  compatissent à la  souffrance du peuple. Le changement vient de nous toutes et tous.

La Sirène : qu’attendez-vous du Président de la République ?

Sory Coulibaly : J’attends du président de la République, une amélioration de la sécurité et de bonne gouvernance, car, une société pessimiste est vouée à l’échec.

Il faut  que le président respecte et applique ses promesses de campagne. Il est impératif de sentir la tenue de ces promesses  dès les cents premiers jours qui suivent son investiture. Cette application renforcera la confiance autour du Président et de son Gouvernement.

La Sirène : quels conseils avez-vous à donner au Président de la République ?

Sory Coulibaly : il faut que le Président abandonne toute idée de victoire et se mettre au travail. Il est le Président de tous et toutes et comme lui-même aime à le dire, et surtout quand on sait que cela se confirme dans son discours de prestation de serment. Il nous serait envoyé par le Créateur, donc qu’il lui plaise de rassembler tous afin de lui faire honneur, celui-là même qui lui aurait donné mandat de faire le bonheur des créatures que nous sommes.

La Sirène : votre dernier mot ?                                                  

Sory Coulibaly : je voudrais dire que l’heure du rassemblement a sonné et nous devrons rester un peuple afin de faire face aux défis.

Bonne chance au Président de la République, puisse Allah lui accorder la chance de faire  rayonner le Mali.

B. Diam Wagué

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