Le Pr Ali Nouhoum Diallo à propos de la CEDEAO et des «forces vives»: «Ceux qui disent que la CEDEAO est une force étrangère me surprennent» «Vous vous êtes déconsidérés en allant à Ouaga»

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Les décisions de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenue à Abidjan, ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Entre critiques, protestations et satisfaction, chacun s’exprime. Nous avons tendu notre micro au Pr Ali Nouhoum Diallo, ancien Président du Parlement de la  CEDEAO, Président de la Coalition malienne des organisations démocratiques (COMODE) et Vice-président du Comité exécutif de l’ADEMA/PASJ. Il fustige la tenue à Ouaga de la rencontre entre les forces vives de notre pays, salue les décisions de l’organisation ouest africaine et trouve qu’elles sont logiques, pour la simple raison que le Mali est signataire de ses textes.

Aly Nouhoum Diallo

22 Septembre: Professeur, nous connaissons une grave crise politique dans notre pays. Le nord est occupé et l’accord cadre a du mal à être appliqué. Quelle est votre analyse de la situation?

Pr Ali Nouhoum Diallo: D’entrée de jeu, je commencerai par dire que je suis contre toute prise de pouvoir par la force, donc contre tout Coup d’Etat. Je pense que si le CNRDRE avait eu la même lecture que moi de l’accord cadre, nous pourrions être aujourd’hui au bout de nos peines. Parce que, selon ma lecture, l’accord visait essentiellement le retour à une vie constitutionnelle normale. Dès lors que l’on retournait à la Constitution, le CNRDRE n’avait plus de place. Les institutions de la République sont bien connues. A mon humble avis, la levée de la suspension de la Constitution et le rétablissement des institutions devaient aboutir tout d’abord à une session du Parlement pour l’adoption d’un projet de loi portant amnistie des membres du CNRDRE, qui, selon la Constitution  du 25 février 1992 rétablie ont commis un crime imprescriptible. C’est le fait d’accepter le retour à la vie constitutionnelle normale qui aurait entraîné le fait que les Maliens prennent acte de ce que, réellement, les militaires n’avaient pris le pouvoir que pour arrêter la dérive vers laquelle nous allions, avec le refus ou l’incapacité d’organiser les élections le 29 avril. Ils auraient ainsi brillamment démontré que c’était leur seul but. S’ils avaient accepté, leur mission accomplie, de rentrer dans leurs casernes, le peuple maliens aurait accepté le vote par ses représentants de la loi d’amnistie. Il m’a semblé, en lisant l’accord cadre, qu’il y avait deux lois essentielles qui étaient prévues, celle portant amnistie et celle portant indemnisation des victimes. C’est ma lecture de l’accord cadre. Il se trouve que le CNRDRE n’en fait pas la même lecture que la CEDEAO. Une délégation du CNRDRE devait aller à Ouaga pour des discussions approfondies sur la lecture par les uns et les autres de l’accord. C’est pour cela que je déplore réellement la tentative de contre Coup d’Etat d’hier soir (interview réalisée mardi 2 mai). Cela ne fait que compliquer les problèmes. Le fait qu’aujourd’hui cette mission ait été reportée et que les différentes sensibilités au sein des forces armées et de sécurité s’affrontent, pendant qu’Ansardine, le MNLA, AQMI, le FNLA, sont en train d’écumer les régions du nord de continuer les pillages et peut être même de procéder à l’installation d’une véritable administration constitue un véritable désenchantement. Cette lutte qui se déroule au sein des forces armées et de sécurité, en attendant de voir ce que les uns et les autres veulent, ne va pas dans le sens de l’aspiration profonde des démocrates et de républicains, qui est que les forces armées essaient de se reconstruire et de faire face à l’occupation des deux tiers du Mali. A quoi bon mener des guéguerres pour occuper le tiers du pays? Hier, toute la journée, la rébellion était à Douenza. Ils étaient chez le chef de village, en train d’essayer de le convaincre qu’ils ont récupéré leur terre et que tout ce qu’ils demandent est que tout le monde se mette au travail, car, bientôt, ils vont mettre leur administration en place. Il y trois ou quatre jours, la rébellion était à Attara, une commune rurale du Cercle de Niafunké. Ces rebelles venaient, disaient-ils, récupérer le riz de la GTZ. Les populations ont répondu que la GTZ n’avait pas de riz à Attara et qu’elle préfinançait uniquement  l’achat des intrants. Après les récoltes, elles remboursaient intégralement ces préfinancements. Ce qui reste leur sert d’alimentation et elles ne permettront à personne de venir prendre même un grain de riz. Quand la rébellion s’est mise à tirer en l’air, habituée à voir tout le monde prendre la poudre d’escampette, la population s’est regroupée sous forme de bouclier humain autour du magasin. Comme pour dire qu’à moins qu’ils ne fassent un massacre à Attara comme à Aguel Hoc, les rebelles ne repartiraient pas avec un grain de riz. Quand ils ont vu la détermination de la population, et bien ils ont été obligés de quitter les lieux pour le moment et de partir. Je n’ai cité que les cas d’Attara et Douenza. On me dit qu’à Youwarou, le maire d’une commune a été obligé de se refugier à Mopti. Je trouve aussi très regrettable que les anciens dirigeants de l’AEEM, qui ont contribué à l’avènement de la démocratie, soient aussi aux prises avec les dirigeants actuels, à telle enseigne que les uns vont jusqu’à casser les locaux de Radio Kayira, une radio d’expression démocratique, une conquête du 26 mars. Et qu’en retour, les jeunes aussi du CNJ, dont le siège a été occupé par l’ancien Secrétaire général de l’AEEM, Mahamane Mariko, et les dirigeants de l’AEEM. Eux aussi ont été victimes d’attaques de deux policiers, faisant partie probablement de la CSTM. Ce qui m’est pénible, c’est qu’il y a à peine quelque mois, nous étions tous dans la rue pour nous opposer à une Constitution qui consacrait l’autocratie. Nous assistons aujourd’hui à la dispersion de toutes ces forces démocratiques, parce que ces composantes sont entrées visiblement dans des calculs de prise de pouvoir.

Finalement, est ce que ce ne sont pas des intérêts personnels qui sont en train de tuer le jeu?

PAND: Prononcer des jugements moraux est toujours très difficile. Mais, de toute évidence, ce sont des jeux de prise de pouvoir qui laissent de côté les intérêts fondamentaux de la nation et peuple malien. C’est cela qui extrêmement triste. J’aurais préféré, comme je le disais au début, que ceux qui, hier, ont tenté de prendre le contrôle du tiers du Mali, attendent le retour de la junte de Ouaga, pour savoir ce qu’en dernière analyse la CEDEAO dira au Mali, avant d’entreprendre réellement quelque action que ce soit. Encore une fois, j’aurais préféré que les forces de la CEDEAO viennent pour participer avec eux à la libération du Nord Mali. Parce que, quand la CEDEAO va venir, il faudra bien qu’elle se repose sur des forces maliennes pour pouvoir participer à la libération du nord. Ceux qui disent que la CEDEAO ne doit pas venir parce que c’est une force étrangère me surprennent.

Dans l’accord cadre, il est dit qu’il doit être mis en œuvre sous l’égide de la CEDEAO et du CNRDRE. N’est-ce pas là le problème?

PAND: Si l’on observe ce qui se passe, au moment où le ministre Bassolé négociait, moi, j’ai été frappé par la présence d’un ministre ivoirien et d’une ministre nigériane. La rencontre d’Abidjan a vu se renforcer la présence du Nigeria au côté du Président Blaise Compaoré, en vue d’amener la médiation à jouer son rôle. Mais que le médiateur signe un texte avec le CNRDRE, à mon humble avis, sort de ses compétences. Un médiateur ne signe pas un document. Il amène les parties à signer un document. Donc, si signature il devait y avoir, c’était une signature entre les forces concernées du Mali, militaires et civiles. On peut donc déduire que le CNRDRE et la CEDEAO vont continuer à gérer le reste du processus. Pour moi, c’est une anomalie, parce que, dès lors qu’on revient à la Constitution, le CNRDRE n’a plus sa place. Ou alors, on ne revient pas à la Constitution du 25 février 1992. Moi, je crois que le sacrifice suprême que j’aurais salué de la part du CNRDRE, c’était de dire: «nous avons trouvé une situation dans le pays bloqué, nous l’avons débloquée, ciao, ciao. Maintenant, nous savons, en posant un tel acte, que la Constitution dit que nous avons commis un crime imprescriptible. Donc,  la nation, tenant compte qu’aucune envie de prendre le pouvoir ne nous a guidé, vote une loi d’amnistie pour effacer ce crime et, nous, nous nous mettons à la disposition du Président de la République, Chef suprême des armées, pour nous occuper de ce pourquoi nous avons fait le Coup d’Etat, à savoir faire réellement la guerre qu’on nous empêchait de faire». Voici un peu ma perception logique des faits. Maintenant, à l’analyse, on peut se demander si l’évolution de la situation n’a pas amené ceux qui sont partis d’une mutinerie à un Coup d’Etat à changer d’option. Ce qui, pour moi, serait regrettable et n’augure pas de ce qu’ils sont là pour simplement rétablir la démocratie. Moi, je préfèrerais qu’ils disent: «nous sommes venus parce qu’il y a avait une dérive de la démocratie. Nous avons remis la démocratie sur les rails, en restaurant la Constitution contre celle qu’on voulait imposer au peuple malien et en renouant avec les acquis du 26 mars 1991». Si tel n’est pas le cas, on est en droit de se livrer à toutes sortes de supputations sur les motivations réelles de l’acte du 22 mars. On est en droit de s’interroger. Quelles sont les raisons réelles de l’acte posé le 22 mars?

Face à la situation, la CEDEAO a décidé de nous venir en aide. Elle a prolongé le mandat du président intérimaire à un an et décidé de l’envoi de sa force en attente au Mali. Que pensez-vous de ces décisions?

PAND: La CEDEAO a surtout demandé le retour à une vie constitutionnelle normale, faute de quoi, toutes les sanctions prévues par les textes de la CEDEAO, signés et ratifiés par nos différents chefs d’Etat de gouvernements, grâce à l’autorisation du parlement malien, seraient appliquées au Mali. Je serais très mal placé, Alpha Oumar Konaré serait très mal placé, de dire aujourd’hui qu’on ne va pas appliquer au Mali ce que, sous son égide et avec l’appui du Parlement de la CEDEAO que je présidais, nous avons appliqué en Sierra Léone et dans tous les pays où la démocratie a été violée. S’il y a deux hommes qui se sont élevés contre tous les Coups d’Etat qui se sont produits dans la sous-région, c’est bien le Président Konaré, Président en exercice de la CEDEAO pendant deux ans, et le Président Ali Nouhoum Diallo, Président de l’Assemblée nationale et Président du Parlement de la CEDEAO pendant cinq ans, qui ont condamné les Coups d’Etat partout. A un moment donné, le Président Alpha avait même interdit à ses ministres de s’asseoir à la même table qu’un prétorien ou qu’un ministre issu d’un Coup d’Etat. Au nom de cela, il me semble qu’à Dakar Soumaïla Cissé et bien d’autres ministres ont été obligés de quitter la salle dès que les ministres nigériens, nommés après le Coup d’Etat d’Ibrahima Barré Maïnassara, sont entrés en salle. Donc, nous sommes très mal placés aujourd’hui pour dire non, nous ne pouvons pas recevoir les hommes de la CEDEAO venus appliquer des textes que nous avons signés et ratifiés.

Que répondez-vous à ceux qui disent qu’ils n’ont pas été consultés?

PAND: Mais on n’a pas besoin d’être consultés. On a signé des textes non? Est-ce que le juge te consulte pour te sanctionner quand tu as commis une faute? Le juge ne consulte personne, il regarde ses textes et il les applique. Il y a manifestement un chauvinisme aussi étriqué que de mauvais goût de la part de certains Maliens, alors qu’ils ont écrit dans leur Constitution qu’ils étaient prêts à renoncer à une partie ou à la totalité de leur souveraineté pour réaliser l’unité africaine. Bien avant cela, le Rassemblement démocratique africain, né sur les rives du Djoliba le 18 octobre 1946, avec pour Président Houphouët Boigny et pour premier Vice-président Mamadou Konaté, visait l’émancipation de l’ensemble des peuples sous domination coloniale française et avait des sections en AOF et AEF. A la mort de Konaté, Modibo Kéita lui a succédé, qui était un fervent opposant à la loi cadre de 1956, appelée loi cadre Gaston Deferre, et qui, avec Senghor et bien d’autres, a décrié la balkanisation de l’Afrique avec l’application de cette loi cadre. Modibo se battait avec d’autres pour que ce soit l’ensemble AOF et l’ensemble AEF qui aillent à l’indépendance en bloc. C’est quand le référendum de De Gaulle a consacré malheureusement ce que Senghor et Modibo ont appelé la balkanisation de l’Afrique, que, sous l’égide des mêmes, le Soudan, le Sénégal, le Dahomey et la Haute Volta ont crée une Fédération du Mali. Cette fédération, c’était pour avoir un gouvernement central avec des gouvernements locaux. Malheureusement, la France, en passant par Houphouët, a réussi à détacher le Niger, le Dahomey et la Haute Volta pour créer le Conseil de l’entende. Il restait seulement le Sénégal et le Soudan. Dès lors, le Président Modibo Kéita, à Nouakchott, a fait un discours au cours duquel il a dit en substance «il est inconcevable que partent du sol de la Fédération du Mali des hommes pour aller combattre les frères algériens. En conséquence, la Fédération du Mali indépendante demandera à la France d’évacuer toutes les bases militaires des territoires de la Fédération du Mali. Deuxièmement, il est inconcevable que la Fédération du Mali ne batte pas monnaie elle-même, détachée du franc CFA, et la Fédération du Mali travaillera à la création d’un marché commun africain ». Il va de soi que de tels projets allaient à l’encontre des intérêts de la France impériale et coloniale. Dès lors, le sort de la Fédération était scellé. Dans la nuit du 19 au 20 août 1960, cette Fédération, qui avait eu son indépendance le 20 juin, a éclaté. Ensuite, le Mali n’a jamais cessé de  travailler à former, conformément à sa Constitution, un ensemble africain plus grand. Et le rôle du Mali dans la création de l’OUA en 1963 et de la CEDEAO en 1975 est extrêmement grand. Les Maliens ne peuvent avoir envoyé leurs enfants en Sierra Léone, d’où seuls les cercueils de certains sont revenus, au Darfour, en Haïti, en RDC, et tout cela pour la démocratie, et dire aujourd’hui «nous nous ne pouvons recevoir des soldats de la CEDEAO», dont nous sommes membre fondateur et que nous avons animée avec une foi extraordinaire. On n’a qu’à ressortir tous les discours sur la CEDEAO du Président Ali Nouhoum. Je n’ai jamais utilisé d’autres expressions par rapport aux autres pays, j’ai toujours dit «la province africaine du Mali, du Sénégal». Nous avons vécu dans un esprit panafricaniste. Nous ne pouvions jamais imaginer qu’aujourd’hui viendrait une jeunesse, une classe politique, capable de voir en un Sénégalais ou un Nigérien, un étranger. Et, jusqu’à notre mort, nous combattrons les idées de ce genre. Je suis persuadé que ce n’est pas tant le patriotisme que le souci de remplir sa poche en vase clos qui guide la plupart des gens qui crient «les étrangers dehors». Nous sommes des panafricanistes, des internationalistes et mon parti s’appelle le Parti africain pour la solidarité et la justice. Dans notre esprit, tout Africain, dès lors qu’il en accepte les statuts et le règlement intérieur, peut militer dans ce parti s’il réside au Mali. Donc, nous nous ne pouvons pas comprendre la levée de boucliers contre des forces de la CEDEAO.

Pouvez-vous nous parler des textes en la matière?

PAND: Je ne peux pas parler des textes, bien qu’ayant moi-même voté beaucoup de textes. L’esprit des textes m’intéresse beaucoup plus. Les textes, on leur fait dire ce que l’on veut. De toute façon, je ferai une conférence là-dessus et, ce jour là, je vais me river aux textes. Mais, aujourd’hui, je voudrais dire quel est l’état d’esprit qui devrait animer la jeunesse malienne face à la crise que nous vivons. J’ai l’impression que nous oublions que nous sommes en crise. Et, partout où il y a eu crise, l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union africaine et l’ONU sont intervenues. Vous aurez beau déchirer vos haillons, comme le diraient les Peuls, vous ne pourrez empêcher ce monde, devenu quasiment unipolaire, devenu un seul village, de ne pas venir quand toute la bande sahélo-saharienne est en train de devenir un repaire d’intégristes et de trafiquants de drogue, d’armes et humains. Et nous sommes en train de démontrer que l’état actuel de nos forces armées et de sécurité, et non pas seulement la bonne ou la mauvaise volonté des hommes, ne nous permet pas de faire face à ces trafics, qui ne sont pas nuisibles seulement au Mali. Vous croyez que le Nigeria va accepter que le Mali devienne un terrain d’entraînement de Boko Haram et qu’il retourne ensuite au Nigéria? Comment le Nigeria va-t-il s’asseoir et attendre ça? Ils ne viendront pas pour nos beaux yeux, ils viendront parce que leurs intérêts sont en jeu, parce que leur sécurité est en jeu. Donc, ce que nous nous devons faire, c’est vraiment tout pour nous entendre entre fils et filles du Mali. Parce que si, déjà au moment où on nous a convoqués à Ouaga, nous avions dit en chœur, anti et pro putschistes, «nous irons jamais discuter ailleurs l’avenir du Mali», le Président Blaise aurait été obligé de venir ici.

Justement, pourquoi ne pas avoir tenu les discussions à Bamako au lieu de Ouaga?

PAND: Parce que vous vous êtes couchés. Vous aviez tellement d’appétit que vous croyiez qu’il allait vous distribuer des portefeuilles. Y compris mon parti, hein! Tout cela n’est pas un bon signe. Nous adorons dire que nous sommes très fiers. Très fiers et quand même capables de remplir un avion à 100 pour aller à Ouaga. Qu’est-ce que vous appelez sans le «peuple malien»? Le «peuple malien» s’est déjà déconsidéré en allant à Ouaga. On vous a traité en fonction de votre comportement. Les Guinéens n’ont jamais accepté d’aller à Ouaga. Les Cellou Dalène Diallo ont dit qu’ils n’iraient jamais discuter quelque part l’avenir de la Guinée, car les problèmes de la Guinée se discutent en Guinée. Si Compaoré ne peut pas venir, il n’a qu’à envoyer quelqu’un. Vous vous comportez comme cela, et, là-bas encore, vous vous livrez en spectacle. Moi, j’imagine le Président Blaise en train de se réjouir. Dire que les fiers guerriers, les fiers guerriers du Mali, c’est çà? Moi, j’étais abattu jusqu’au plus profond de moi-même. A la réunion de la COMODE (Coalition malienne des organisations démocratiques), quand on m’a dit, nous avons abattu un travail énorme, comment se fait-il que nous n’ayons pas été associés à cette rencontre? J’ai fusillé beaucoup d’entre eux du regard, et je leur ai dit: «moi, si j’avais été invité, je ne serais jamais allé à Ouaga, jamais». Nous avons cessé d’être les Maliens que nous prétendons être. Parfois, nous nous comportons en fanfarons. Si, diable, nous pouvions nous opposer à la venue de la CEDEAO, nous n’allions pas fuir devant les rebelles. Si elle veut venir ici, qui peut l’en empêcher? Par exemple, dire que nous sommes souverains avant tout, que nous sommes un pays souverain, que malgré tous les malheurs qui nous arrivent, nous sommes un pays souverain… Peux-tu te prétendre souverain quand les deux tiers de ton pays sont occupés? Est-ce que tu peux être souverain quand sur quatre aéroports, Gao, Tessalit, Tombouctou et Kidal, des cargos, venus du Qatar, de Koweït, des Républiques d’Amérique latine, amènent armement et drogues, tout ceci à l’insu des Maliens? En tout cas sans qu’ils puissent s’y opposer. Quand un hélicoptère quitte le Burkina Faso (accompagné de deux avions de reconnaissance, NDLR) vient récupérer des otages en traversant notre territoire, pouvons-nous parler de souveraineté? Notre souveraineté a du plomb dans l’aile. Quand, tous les jours, on raconte que maintenant nous sommes de l’Azawad, pendant que le Capitaine Sanogo, lui, est du Mali, nous ne pouvons pas avoir les mêmes états d’âme. Je viens juste de quitter un petit-fils qui vient du village. Il faut que demain j’aille lui chercher de la place dans une école, parce qu’il doit passer le bac cette année. Et c’est en pleine année scolaire et à l’approche de l’examen qu’il est obligé de venir se recycler quelque part. Pendant que ces hommes se bagarrent pour des strapontins… Un gouvernement est formé. D’ailleurs, très sincèrement, quel gouvernement d’ATT, pendant ses 10 ans de pouvoir, a pu compter en son sein des hommes de compétence supérieure à celle des hommes et des femmes qui sont dans ce gouvernement? Pour le moment, ce que nous aurions dû faire, nous, c’est-à-dire tous ceux qui pensent au Mali et non à leur personne pour le titre de chef de l’Etat, c’est être derrière le Président Dioncounda. Pas parce qu’il s’appelle Dioncounda, pas parce qu’il est le Président de l’ADEMA, mais parce que la Constitution du Mali a voulu que ce soit lui qui assure l’intérim. Ensuite, dès lors que l’accord cadre prévoit la prolongation de ce Parlement, et tant que Dioncounda est Président de ce Parlement, il restera toujours celui qui doit assurer l’intérim. Quand j’écoute des juristes, dits constitutionnalistes, qui ne savent même pas qu’Alain Poher a assuré l’intérim de la présidence de la République française et était même candidat ensuite! Quand Pompidou a été élu, il est retourné présider le Sénat, et quand Pompidou est décédé, c’est lui encore, en tant que président du Sénat, qui a assuré de nouveau l’intérim. Il a encore été candidat après, mais il a été battu et il est retourné diriger le Sénat. Quand l’intérim a été fini, il est retourné présider son institution. C’est une question de bon sens. Vraiment, je n’arrive pas à comprendre comment les gens ne comprennent pas certaines choses, alors que c’est tout simplement une question de logique. Dioncounda Président de la transition, c’est de la logique. D’ailleurs, à l’ADEMA si Dioncounda est Président de la transition et que les textes disent qu’il ne peut pas être candidat, nous aurons des problèmes, car il va nous falloir de nouveau procéder à l’élection d’un candidat, parce que nous sommes le seul parti qui procède comme cela, avec tous les risques que ça vole en éclats. Mais malgré tout cela, l’intérêt du Mali a fait que Dioncounda a dit, dès les premières heures, «si mon parti est d’accord, je me sacrifierais». C’est non seulement un sacrifice pour lui, mais aussi pour tout son parti. Vraiment, je ne comprends pas ces querelles.

Interview réalisée par Youssouf Diallo

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56 COMMENTAIRES

  1. Je respecte le prof. mais je ne trouve pas d’inconvénient à aller discuter des problèmes d’un pays à l’extérieur quand le pays même dans une situation d’instabilité et d’insécurité. Ouaga est quand même un lieu où les discussions ont été menées sans les canons du CNRDRE sous la nuque.Rappel: les jeunes ont empêché des chef d’état d’atterir à Bamako Sénou.Le plus important reste la qualité des décisions qui en sont issues.

  2. Je viens de lire avec une tres grande attention l’interview du Pr. Ali Nouhoum Diallo. Vous me permettrez de faire les remarques suivantes:
    1- Deux personnes normales et intelligentes peuvent lire le meme document et arriver a’ deux conclusions oppose’es. Ceci ne signifie point que l’une est de mauvaise foi et l’autre ne l’est pas et/ou que l’une est plus intelligente que l’autre. Ce sont les interpretations qui sont differentes. En litterature,nous faisons dire aux ecrivains ce qu’ils n’ont pas dit. Nous disons que c’est l’inconscient de l’auteur qui parle. Le phenomene existe au niveau de la justice aussi. C’est la raison pour laquelle nous avons des cours de cassation. Aux USA nous la Cour Supreme constitue’es de 9 juges. Son role est de nous dire l’explication des mots qui existent dans la constitution. Certaines decisions de la Cour Supreme ont ete’ annule’e par la meme Cour Supreme mais qui etait constitue’e de differents juges.

    2- Je tends a’ croire que les dirigeants politiques maliens ont commis la meme erreur commise par les dirigeants politiques mauritaniens a’ la suite du coup d’etat contre le President democratiquement elu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Ils etaient presse’s de voir le president victime du coup d’etat quitter la scene parce que chacun d’eux se voyait deja president a’ la place du president. Du moment ou’ on a accepte’ que le retour a’ l’ordre constitutionnel pouvait se faire sans le retour du President qui est democratiquement elu et dont le mandat ne prend fin qu’au 8 juin 2012 a’ midi; il etait necessaire d’aller jusqu’au bout et dire que tous ceux qui ont exerce’ avec l’ancien president devaient quitter! ATT seul ne peut pas etre blame’ pour tout ce qui n’a pas marche’ au Mali. Comme je l’ai dit a’ plusieurs reprises, la responsabilite’ est collective.

    3- L’ide’e de la conference nationale pouvait attendre.Nous avons deja un Parlement compose’ des elus du peuple. Les parlementaires, les representants de la societe’ civile et les representants des Forces Arme’es et de Securite’ pouvaient se reunir a’ Bamako pour trouver une solution qui est acceptable. Il faut remercier Blaise Compaore’ pour ses efforts! Sans la mediation Burkinabe’ THINGS COULD HAVE BEEN WORST!

    4- “Fuir devant les rebelles” est une expression qui peut etre utilise’e par l’homme de la rue.J’aurais prefere’ que l’ancien President du Parlement du Mali pese ses mots avant de les utiliser. Ls Forces Arme’es et de Securite’ ont ete’ trahies par quelques uns de nos propres fils. Ce sont eux qui sont membres et dirigeants du MNLA, de ANSAR AL DINE et du commerce illegal des drogues. Quand l’ennemi est interne et/ou est l’ami d’hier et peut facilement se cacher au sein des populations ordinaires, il est difficile voire impossible de le combattre.Il faut negocier pour limiter les degats. N’oublions surtout pas que l’ennemi est aussi un compatriote qui a le soutien des pays etrangers qui ont leurs propres agendas.

    5- Je ne vois pas de contradiction entre l’esprit federal et accorder une plus grande autonomie au nord.

    6- Je pense que la CEDEAO doit etre la bienvenue au nord et non a’ Bamako!

    7- L’un des buts vise’s par l’Algerie a toujours ete’ de transformer le Mali en une zone de combat contre le terrorisme. Est-ce que la classe politique malienne est intelligente pour arreter un jeu qui est a’ un stade tres avance’? ESPERONS LE!!!!

    • Ilfaut lire: “…nous avons la Cour Supreme……..certaines decisions ont ete’ annule’es…”

      Miche,tu corriges mes fautes!

  3. En fin vous vous décidez de mettre à nouveau votre machine de destruction massive mon professeur? Je me souviens bien que c’est avec vous que avons mis à feu et à sang le Mali en 1991. Après vous avez été jété sur le plus grand tas d’ordure du Mali par tes anciens compangnons politiques. Maintement vous pessez que c’est une nouvelle opportinuité pour vous de sortir votre tête de l’eau, mais vous n’aurez plus le temps,on va vous noyez dans les eaux limpides du rédressement ichalla…..

  4. Chers compatriotes, ou allons nous? Qui nous sommes véritablement?

    Allons-nous laisser encore ces poltrons parler au nom du peuple Malien?

    Pour qui Sanogo se prend t-il?
    Son père, notre regretté Haya de ne serait pas fier de lui. Tout comme la propre mère de ce Amadou qui se pose la question si c est vraiment son fils qui se comporte ainsi.

    Ce CNDR… est une honte pour l Afrique, Dadis est parti … Dadis est revenu…

    Les Maliens doivent comprendre une bonne fois pour toute, ce capitaine n a aucune intention de partir dans un camp militaire… C est limpide, il n a ni le culot, ni la bravoure de mener une guerre.

    Il fait tout pour démontrer qu il est important voire indispensable au processus de normalisation du pays.
    Lui et ces hommes s en prennent aux civils et certains militaires qui leur font peur.

    Toute cette simulation en massacrant les gens, parfois des soldats de valeurs que le peuple malien a formé avec ses maigres impôts.

    S il tuent ou arrêtent tous leurs frères d armes des autres corps, qui se battra pour libérer le nord de notre pays?

    Pas cet imposteur de capitaine qui se vente d avoir été le plus jeune officier…

    Au peuple Malien, nous allons subir encore combien de temps ces bêtises humaines de ces jeunes insouciants du Mali?

    Peut-être que le peuple Malien ne mérite que ceux ci… Je refuse de le croire.

  5. la cedeao a le plein droit d intervenir au mali sans demander a sanogo et sa bande de profitaires il ne faut pas oublier que le mali est membre et cotise bien a la cedeao dans la vie tout seul tu peut rien faire

  6. Mon désespoir suite à l’intervention télévisée ou plutôt à la comédie du capitaine.

    Bonjour à tous, chers compatriotes.

    Quelle manque de respect cet interview, plus je vois sa tête plus j’ai la rage, un seul homme qui prend un pays et toute une sous région en otage, incroyable!

    Le pire dans l’histoire les otages ne s’en rendent même pas compte, puisqu’ils continuent à le soutenir comme becs et ongles.

    J’en arrive même à me poser la question, si nous sommes prêts en Afrique à nous prendre en mains dans un système moderne d’organisation de nation.

    Il n’y a pas un pays pour rattraper l’autre, aujourd’hui c’est le Mali demain à qui le tour???

    Après plus d’un demi siècle d’indépendance, donnez moi juste l’exemple d’un seul pays africain qui tienne la route sans assistance, je sais il y en a qui vont me dire c’est la France ou je ne sais pas quel autre pays…
    Pour une fois je vous en prie: épargnez moi ça, remettons nous en question un seul instant, n’accusons plus les autres, trouvons ce qui ne va pas chez nous, remettons tout à plat, soyons des hommes dignes et justes, pensons à la nation, au continent noir, à nos pauvres populations impuissantes et innocentes qui ne demandent qu’à vivre en paix…
    Vive la république, vive le Mali, Vive l’Afrique et bon courage pour la suite.

  7. Merci Professeur, vous savez le seul problème des Maliens ce qu’ils n’arrivent pas à croire que le CNRDRE n’existe pas. C’est une illusion au dessus de nos têtes, qui sont-ils, ou est la liste des membres du CNRDRE, qui ont droit à l’Amnistie, qui, qui qui qui…est ce toute “l’armée malienne” si elle existe encore. Voilà comment les vrais questions sont occultées quant-on a connu que l’école du culte de la personne et non celle des idées. SAnogo, sanogo, sanogo: un recalé du prytanée “école d’élite” qui se permet de dire qu’il est le plus jeune offocier, n’importe quoi….cf. CMLN

  8. Merci Professeur, vous avez le seul problème des Maliens ce qu’ils n’arrivent pas à croire que le CNRDRE n’existe pas. C’est une illusion au dessus de nos têtes, qui sont-ils, ou est la liste des membres du CNRDRE, qui ont droit à l’Amnistie, qui, qui qui qui…est ce toute “l’armée malienne” si elle existe encore. Voilà comment les vrais questions sont occultées quant-on a connu que l’école du culte de la personne et non celle des idées. SAnogo, sanogo, sanogo: un recalé du prytanée “école d’élite” qui se permet de dire qu’il est le plus jeune offocier, n’importe quoi….cf. CMLN

  9. Commentaire très instructif.Il ne faut pas se voiler la face le Mali a besoin de CEDEAO et de l’ONU.Et l”ONU dit qu’elle n’agira pas sans la CEDEAO.De gâce, la junte doit quitter le champ politique.

  10. CELA EXPLIQUE LA DIVISION DES MALIENS :
    1) PRO PUSH PENSENT QUE LE CNRDRE RESTE LEGITIME
    2) ANTI PUSH PENSENT QUE LE CNRDRE DOIT DISPARAITRE
    3) LES MODERéS PENSENT QUE C4EST BIEN LE PUSH MAIS ARRÊTER ET RETOURNER DANS LES CASERNES : REGLONS NORD MALI
    VIVEMENT L’UNION SACRéE

  11. je suis d accord avec une chose les problemes du Mali devraient se discuter au Mali pas a ouaga ni a ailleurs sur ce plan les guinees nous ont bien devancer, voila pourquoi la cedeAA NOUS CONSIDERS COMME DES CLOWNS VUE QUE lavenir du Mali se discute sur un territoire etranger sans permettre a la population Malien de s exprime. les militires et civils implique dans cette negociation ont failli sur ce point helas! le nord demeure la principale victime jai hontede ce que les maliens sont devenue.

    • Tu es jaloux, mechant et cruel!
      Tu es ignorant, et vraiment aveugle! soyez raisonable et aillez juste un brin de patriotisme! Tues pauvre en pensé! tu dois être malade mentalement

  12. Pr Nouhoum Diallo
    malheureusement plus de la moitié de la population du Mali sont des ignorants
    raison pour laquelle elle ne sait pas ce qu’elle dit

  13. JE TROUVE QU’ECOUTER Ali Nouhoum Diallo dans ces propos me pousse a me demmander ou il etait pendant tout ce temps.qui il nous laissse avec ses exeplication vielle tete de peulle

    • Ignorant, doublé de vrais aveugle 🙄 🙄 🙄 8) 8) 8) 8)
      AND est une des meilleurs têtes pensantes en Afrique! Son analyse va serte à l’encontre de vos vrais aspirations (cnrdre),mais le traiter de vieille tête releve d'”abroutisme” inuit

  14. En tant que vieux briscard ds ts les gouvernements precedents vous nous osez parlez ainsi excuse mois ce sont les mm parasites sociaux depuis l’instauration de la democratie. Dx points essentiels ds ton entretient: cedeao et le nord avec les cargos de drogues.La cedeao a été le 1er à fouler le sol malien pr une 1ere reunion sur la crise malheureusement empêcher par nous maliens sous colère. Voulez vous qu’on s’assoie ds nos salons et fait venir ces presidents. Met toi à leur place.Secondo le nord a été dominé par les bandits sous l’ère de qui? Ces cargos fouré de drogues destination du nord Mali sous l’ère de qui?

    • SI t as rien a dire tais toi abruti!!!!!!!! Se sont des ignorant comme vous qui feront que le Mali ne s en sortira jamais. As tu pense avant d ecrire?!!!!!!!!!!!!!!
      Imbecile

  15. Nous sommes obligés de témoigner ici, que le Professeur Ali Nouhoun Diallo, est l’un des rares maliens à avoir dit, tant à Alpha, qu’ ATT ce qu’il pense de leur gestion et bien en face.Tous ceux qui suivent le cheminement démocratique du pays, savent à quel point leur prise de position, n’ont pas ménagé les princes du jour, à leur corps défendant. Lui comme Moussa Balla Coulibaly, qui à l’inauguration du parlement des enfants, a vertement dit au Président ATT, que le mieux pour les enfants est de se trouver en classe et pas dans un parlement. Nous autres, n’avons le courage que derrière clavier et pseudonyme. Alors rendons justice à ceux d’entre nous, ils ne sont pas nombreux à avoir eu le courage de dénoncer les dérives de nos princes. Professeur Ali Nouhoun Diallo, tout le long de son parcours n’a eu de cesse de pourfendre l’injustice, depuis l’OCINAM de Gao où j’ai encore les images en tête, il animait des conférences, quand beaucoup, se terraient soit dans la collaboration-dénonciation ou dans le silence complice de toutes les exactions commises sur d’autres maliens par certains maliens.

  16. Pour une fois que je lis quelque chose de sensé sur ce site. Analyse très pertinente (même si je grade quelques réserves).

  17. Je ne peux pas lire tous ce que Ali dit car il n´est pas 100% claire avec le mali. Moussa a fait 22 ans et maintenant c´est la fin des 20 ans de l´ADEMA (et toi). Il ne faut pas essayer de jouer un arbitre quand tu sais de ton coeur que tu cherches ton propre interret.
    Si la la CEDEAO était de bonne foi, il devrait arrete ATT( & ADEMA) dans la destruction du mali. Ex:
    1) Selon la Constitution du 25 février 1992 le president Traore n´a que 40 jours. Toi (Ali) et D. Traore ont tous vote cette constitution pour quoi la violé maintenant?
    2)Tous les experts militaires et de guerres savent que même les USA ne peuvent retrouver 100% le nord en 12 mois et pour quoi le mali?
    3)ATT n´avait aucun plan de vote sinon les bultins de vote séraient deja entre les mains des electeurs et l´election pourrait avoir eu lieu en une semaine.
    4)La transition n´a qu´une tache, elle doit organiser les elections.
    5)J´aime bien le gendarne Sanogo, car les voleures (politiciens) ont peure de lui et peut être qu´avec lui la prochaine election sera mieux.

    On doit voire les choses objectivement, il y a des milliers d´idées sur la sitituation mais tres peux sont objectifs. Capitaine sait tres bien qu´il n´est pas la messure de diriger le pays, le president D. Traore non plus. Le premier ministre Diarra peut faire mieux, mais les circonstances ont voulu qu´il a une periode limite. Je souhaite que peuple ellira une persone capable de gere le mali mieux que les 50 ans passe.

    • Si le CNRDRE lit tn écrit 5 pick-up pleins de bérets verts iront chez toi à 02h du matin et ils vont te Modibo sidibé tu vas voir. comment oses tu mettre en doute la capacité de diriger du Grand leader éclairé de la Nouvelle Corée au Sud du Nord. Communiqué No.01 bis du CNRDRE il est mis fin aux fonctions du Pré par interim ce jour 40e jour de son mandat interimaire. Communique No. 02 bis.Son excellence le Grand leader éclairé Sanogo Haya Il Sung Amados est proclamé Guide suprême du peuple! Fait à kati le 40e jour passé de 1s pour le CNRDRE le porte parole.

  18. Nikel, clair et limpique. Qd nos jadis vaillants soldats rétablissaient l’ordre chez les ordres et qu’au retour ils venaient avec bocoup de “blé” on était content non. Bon voilà c’est notre tour chez le coiffeur Samba. Effectivement la CEDEAO n’è serai jamais étrangère ici au Mali et bienvenue à elle. Merci d’avoir souligner le passage honteux de Ouaga et merci encore mais il faut oeuvrer à aider ses jeunes à se defaire des récuperateurs pour le bien de la nation. En leur faisant des propositions crédibles et réalisable (pas comme un doc du genre accord d’Alger ki a assommé le Mali).

  19. De deux choses l’une:
    1- Ou bien Sanogo dégage: cela permettra aux autorités légitimes du Mali de demander l’aide internationale pour reconquérir les 2/3 du territoire avec le reste de l’armée (qui diminue malheureusement de jour en jour au même moment les occupants du nord augmentent de jour en jour), organiser des élections propres, …
    2- Ou bien Sanogo s’assume en tant que putschiste avec son acte fondamental et tout: et là il y a deux cas:
    i) il proclame l’indépendance du Sud Mali (1/3 du territoire) avec le nom qu’il veut, Mali, Manden, Sanogoland, … Qu’il sorte de la CEDEAO. Qu’il nous arrête tous (ceux qui sont contre), qu’il organise ce pays en autarcie :production, distribution, sécurité, monnaie, … On va voir ce qu’on va voir.
    ii)Qu’il sorte de la CEDEAO. Qu’il nous arrête tous (ceux qui sont contre), qu’il organise ce pays en autarcie :production, distribution, sécurité, monnaie, … Qu’il se lance tout seul (sans la CEDEAO) à la conquête du nord et qu’il mette à terre tous ces rebelles, islamistes, trafiquants de drogue… A ce moment même en prison nous allons dire Bayété SANOGO! Ne riez pas, c’est possible avec sont bâton …

    Ce que je reproche à Sanogo c’est qu’il dit aujourd’hui TCHO et demain il dit TCHA. Quand il dit qu’il est venu pour lutter contre la corruption, redresser l’école, … il inscrit sa venue dans la durée et dans ce cas il ne devait pas accepter le retour à la constitution de 1992.

  20. Merci Pr Aly Nouhoun DIALLO pour votre analyse de la situation. Je conviens avec vous qu’il n”est pas compatible de parler de fierté d’un peuple dont le pays est divisié. Cependant, il me semble que cette fierté a été minée par une prétendue démocratie. En effet, comment comprendre que des Présidents, des gouvernements dans ce Mali aient organisé un bûcher fantôme( dit flamme de la paix)avec quelques vielles armes à tombouctou, mis en oeuvre un projet de récupération des armes au Nord où obligation a été faite aux peuls (je regrette de passer par là), aux songhoï,brefs à tous ceux que l’état voulait mettre au pas des rebelles (ce fut un juteux marché pour les rebelles qui en profitèrent pour non seulement ne pas remettre leurs armes, mais pour se constituer un fonds de guerre par des simulacres) et systématiquement draîné les fonds publiques vers les cerveaux des rebellions? Par la même occasion, il vous sera difficile de convaincre le peuple que toutes ces actions de désintégration (et de sape) de la fierté et de sabotage de l’unité nationale vous aient échapées.

  21. Merci infinement monsieur le professeur Aliou Nohoum Dialo ( Alla qu ‘an nyew men ila ) ” God Bless You ” .
    J’ai pas finis de lire votre article mais , aussitot replique parceque emus quant a son contenu avec une toute pure clarification dont j’appelle l’interpretation optimale de l’accord cadre .
    En effet , la CNDRE a lu ce fameux ” accord cadre ” , mais en realite et jusqu’a present ne savait pas de quoi s’agissait-il .
    Le journalitse , disait tentot lors de son interview avec sanogo que le peuple malien disait : ( Sanogo , la CNDRE n’est pas une equipe avec capacite de diriger le mali ).
    Non seulement la CNDRE n’a pas compris ce fameux accord , mais aussi et surtout poussee par un groupuscule de mediocres et d’ignorants , d’aigris qui ne savent pas egalement qu’est-ce qu’un accord de tel envergure voir sauver une nation tout en mettant au dessus l’interet superieur de celui-ci .
    Sanogo , laccord cadre est un simple traite qui fait signe la CNDRE pour son depart dans les casernes et en un mot faire face a ce qu’il avait dit et cela si la CNDRE demeure honette quant a ces membre ,de faire face a leurs missions regaliennes plus qu’a jamais qui est la recuperation des (deux tiers du territoire du mali ) qui n’est occupes que par des bandits , des narco-trafficants ,des mercenaires outres que les maliens .
    En outre, sanogo , la CNDRE ou l’armee malienne devra obeir a la venue de la CEDEAO pour liberer ou unifier notre chere patrie .
    Malheur ou honte a ceux-la se dissociant a cette idee qu’est pourtant noble car c’est de la pure verite suivant les faits.
    Je m’arrete la aujourd’huit , I’ll talk to you soon , thank you

  22. Professeur, de grace, un peu de scrupule enfin!
    “je suis contre toute prise de pouvoir par la force.”
    Comment vous avez renversé GMT?
    Paisiblement?
    N’y avait il pas eu coup d’état?
    N’avait il pas de constitution?
    Etes vous capable de faire un méa culpa par rapport à la situation qui pévalait, c’est à dire là où votre démocratie nous avait conduit?
    Enfin, un peu de scrupule!!!

  23. Ah BON la CEDEAO n’est pas une force etrangère au Mali? Ou va donc L’Armee Malienne(AMA)? Vous l’avez etrangle pendant les 20 ans passes. Cessez de nous distraire avec la litterature des petits mots intellectuels. Soyez pragmatique. Le fait est que le Mali est divise et le pays existe physiquement sur les 1/3. Pourquoi avez vous laisse le Mali sombre pendant des Annees sans dire un mot. Etiez vous tous devenus des beni-oui-oui? Les plus de 10 ans de deficit catastrophique du manque de leadership et de gouvernance au Mali devant vos yeux, soi-disants intellectuels ont foutu le Mali dans la Merde. Honte a Vous! La CEDEAO est belle et bien une FORCE ETRANGERE et d’OCCUPATION, les fils dignes du Mali sont contre elle. Honte et Malheur a vous. God Bless Mali

    • Mais toi la ! tu cris pour ne rien dire. Tu es tout autant coupable. Ou etais tu toi, ou etions nous nous maliens . C est facile d accuser les autres. ET gnagnani et gnagnaga. Vas vociferer ailleur. On est tous coupable!!!!!!!!!!

  24. Au Mali le ridicule ne tue plus. Prof Diallo de grace arretez avec vos interventions opportunistes. Tout ce qui arrive au Mali aujourd’hui est en parti la faut a Alpha vous meme et votre ADEMA. Alors vous avez garder le silence pendant ces 20 ans, s’il vous plait contunuer avec ce meme silence. on vous connait.

    • Flake72, L’heure n’est plus aux accusations passionnelles, l’heure est aux bonnes propositions pour la sortie de crise. Quoi qu’il ait fait, il ne fait qu’apporter sa vision démocratique de sortie de crise. Si tu as une proposition fait là. De grâce évitons les critiques inutiles. STP.

  25. Vous aviez mis ce pays, le Maliba, dans la merde totale depuis 1991 et cela ne vous suffit pas jusqu’a present. Et bien soyons realiste comme les militaires peuvent rentrer dans les casernes comme si rien ne sait passer pendant ces 20ans? juste pour des partisanneries a.n.d. Vous n’aviez pas pu dire a att de degager par peur et ces certains de nos vaillants militaires ont risque leur pour cela et vous vous frottez les 2 mains maintenant en disant haahaha le travail est fait bon debarras et maintenant donnons un coup de pied aux militaires a leur derriere jusque dans leur casernes? Je trouve ca deplorable, les militaires n’ont pas seulement la mission de defendre l’integrite territoriale, ils ont aux d’autres missions comme tout citoyen malien a agir en consequence pour une bonne gouvernance de l’etat et veillez a ce que le pays soit bien diriger et qu’il y ai egalite et justice. vous n’etes pas mieux qu’un pauvre soldat (lakourou) du camp 1.
    Par contre vous aviez quelques bonnes idees qui doivent etre prises en consideration.

    • Merci mon frere, c’est la stricte verite que vous dites. J’ai envie de vomir quand j’entends ces hommes politics parler aujourdhui comme s’ils dormaient pendant 20 ans et viennent juste de se reviller. Le Mali les survivra, mais ca mettra du temps. Que Dieu nous protege. Vive le Mali, un peuple un but une foie. Inchalla!!!!!!!!!!!!!!!!

  26. Enfin une lueur d’intelligence dans le brouillard de connerie cree par cet idiot de Sanogo. Merci Mr Diallo pour votre intervention, et puisse nos concitoyens vous entendre.

  27. Tonton, Camarade et Professeur Ali,
    bravo pour la lucidité,la neutralité et le patriotisme de cette analyse.
    Si tous les intellectuels et démocrates maliens pouvaient oublier leurs besognes et avoir le même regard critique et le même courage de leurs idées, le Mali sortirait vite et ragaillardi de la crise.

    Je suis parfaitement d’accord avec ton analyse à quelques exceptions prêt que Oumar Mariko est vite allé en besogne en soutenant contre les idéaux de mars 1991 le putsch et en se déclarant prêt à diriger un gouvernement de partage de gâteau au lieu d’union nationale. N’ayant pas obtenu de portefeuille, aujourd’hui il appelle à l’insurrection populaire. Il a toujours voulu manipuler l’AEEM dont la résistance des responsables a toujours tourné à l’adversité.

    On reproche à ATT sa mauvaise gestion mais avec la junte les maliens ne peuvent même plus s’exprimer sans inquiétude. ATT a montré qu’il vaut mieux que Sanogo en disant que sa personne passe après l’intérêt du Mali. Pourtant la CEDEAO a proposé qu’il revienne au pouvoir, c’est moins flagrant et moins honteux pour des démocrates que de défendre le maintient d’une junte contre la constitution. Mais il a accepté s’effacer pour le bien du pays.

    Au delà de toutes règles juridiques ou démocratiques, il faut tenir compte du rapport de force:

    1. La CEDEAO, l’UA et la Communauté internationale se sentent menacées par les rebelles et les islamistes qui occupent le Nord du Mali et qui progressent;

    2. La junte ne peux pas libérer le Nord sans l’aide étrangère: le Mali n’a ni les moyens militaires et matériels, ni les moyens financiers pour s’en sortir de la crise. l’entêtement de Sanogo ne fait que faire perdurer la crise alors que les populations du Nord vivent le martyr

    3. L’aide de la communauté internationale est accordée à la CEDEAO et subordonnée à l’observation d’un minimum de règles et principes démocratiques incompatibles avec la junte en dehors des casernes

    4. La CEDEAO aidée par l’armée française et des USA en plus du financement de l’Union Européenne qui a accordé 600 millions d’euros, peut envoyer une force où elle veut au Mali avec ou sans l’accord de la junte et de ses supporteurs

    5.A la longue si la junte ne se plie pas aux décisions légitimes de la CEDEAO, elle exposera le Mali à un embargo économique et une coalition internationale dont les conséquences seront incalculables pour les populations et fatales pour Sanogo et ses camarades putschistes.

    Au regard de tous ces éléments, il n’est pas de l’intérêt des maliens de continuer à soutenir la junte qui doit quitter immédiatement.

    Que Dieu vous protège et préserve le Mali.

  28. Texte très intéressant et plein de leçons à tirer dedans afin de faciliter le processus de sortie de crise dans notre pays. Merci professeur

  29. Merci Monsieur Diallo d’apporter du bon sens, de la logique et une once de culture dans ce ocean de médiocrité, de misère mentale et de desert culturel.
    On a aujourd’hui peine à relever la tête tant on est assommer par l’indigence de beaucoup de nos compatriote abrutis par je ne sais quoi. Je retrouve dans votre langage le Mali que j’ai connu pauvre mais Ô combien riche et fière de sa culture, de la dignité de ses ressortissant et du respect qu’ils inspiraient. Des énergumènes nous ont fait la risée du monde.
    Comment redorer notre blason ? Notre pays est aujourd’hui amputé, humilié, blessé et à genou. Pendant ce temps des décervelés luttent pour un strapontin..qui l’eût cru ?

  30. Si les textes de lADEMA acceptent qu un sénégalais ou ivoirien vient nous diriger ici au Mali, nous maliens pas soudanais, on n acceptera pas ça au Mali. les forces de la CEDEAO viendront a Bamako et non au nord. Pour cela, on n’en veut pas. Le CNRDRE est intervenu pour enrayer l’incapacité du faux General et sa bande de fausse classe politique. Vous voulez que les militaires remettent le pouvoir dans la main de cette même classe politique nulle? Diantre! Ils vont redresser la démocratie et restaurer l’état avant de rentrer les casernes.tenez! 20 ans , il n y a decole, plus de 800 partis politiques, on va où? La stratégie des démocrates maliens est connue. Utiliser les. Enfants d’autrui pour paralyser le fonctionnement de l’administration. C’est pour quoi, le gouvernement a fermer les établissements a Bko. Les enfants de ces isorciers sont tous a l’extérieur. Continuer a claironner, ce coup d’état est un fait de dieu. Le Mali sera ce que dieu voudra mais pas encore la volonté des politicards.

    • Merci charlotte tu as tout dit.Le Mali sera ce que Dieu le Juste veut qu’il soit c’est pourquoi Il a balayé en quelques heures un système pourri instauré il y a 20ans.Qui peut s’opposer à la volonté de Dieu sur terre?pas la CEDEAO ou L ONU ou la France et Dieu a balayé sarko et son clan mafieux va le suivre dans peu de temps.Ceux qui insultent Sanogo me font pitié car tous ceux veulent s’opposer à la réalisation des objectifs Divins seront tout simplement broyés comme certains berets rouges et mercenaires l’ont été.

    • Merci Epi. A.N.D. est un félin. Raison pour laqulle il a été presque mis à l’équart par son parti. Il est spécialisé en idée et expréssion destabilisatrice.

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