Le Maire Souleymane DAGNON a propos des 200 000F.CFA qu’il a offerts aux Rescapés de la Crise Ivoirienne«C’est un geste de solidarité»

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La crise ivoirienne a provoqué un retour massif de nos compatriotes vivant dans ce pays. La plupart de nos ressortissants, revient dans des conditions très déplorables laissant derrière eux tout leurs biens. De retour au bercail, ils méritent une solidarité de la part non seulement des autorités, mais aussi et surtout de toute personne sensible au calvaire que vivent nos compatriotes. Souleymane DAGNON, maire de la Commune VI du District de Bamako est venu en aide à ces Maliens revenus de la Côte d’Ivoire. Nous l’avons tendu notre micro, suivez plutôt l’interview.

Journal le Progrès : Bonjour Monsieur Souleymane DAGNON. Vous venez de remettre 200 000 F aux 400 maliens revenus de la Côte d’Ivoire. Quelle signification donnez-vous à ce geste.
Souleymane DAGNON :
Toute action de ce genre est sociale. Ceux qui sont venus étaient dans l’incertitude en Côte d’Ivoire. Le fait qu’ils se retrouvent ici aujourd’hui nécessite un réconfort de la part des autorités. Surtout que la manière dont la crise ivoirienne a été déclenchée, on visait plus les étrangers que les ivoiriens eux-mêmes. C’est un geste de solidarité, un geste d’entraide que j’ai fait. J’ai aidé mes concitoyens en tant qu’élu, en tant que Malien. Ça ne leur suffisait que de payer de l’eau. C’est un geste qui va tout droit au cœur. C’est une aide que je leur ai faite.

J.P : Près de 400 Maliens extraits de l’enfer ivoirien après l’arrestation du Président Laurent GBAGBO. D’aucuns pensent que la crise est loin d’être finie avec la position de IB, quel appel avez-vous à l’endroit des Maliens résidents en Côte d’Ivoire.
S. Dagnon :
L’aventure, c’est un autre domaine. Si les gens vont en aventure, c’est pour quand même trouver quelque chose afin de pouvoir survivre. Là où tu te trouve on peut dire que c’est pratiquement ton pays. C’est bon d’aller en aventure mais il faut penser à l’arrière, ce que tu as laissé derrière toi. Beaucoup sont partis et ont investi là-bas aujourd’hui, ils sont revenus dans des conditions très difficiles. Ils n’ont rien préparé derrière eux. Que cela soit une leçon pour tous ceux qui vont en aventure, ils doivent penser au bercail, en y investissant. Si vous investissez tout à l’extérieur, vous serez obligés de retourner à votre origine un jour. Si vous n’aviez rien fait, c’est comme si vous êtes venus au monde sans rien.

J.P : C’est-à-dire que vous invitez les Maliens de l’Extérieur à venir investir chez eux ?
S. Dagnon :
Bien sûr ! Il faut qu’ils investissent au bercail. Il faut qu’ils investissent chez eux. Parce que l’aventure c’est bien, c’est d’aller chercher quelque chose. Mais quand tu as quelque chose, il faut penser à l’arrière. C’est tout.

JP : Beaucoup de Maliens ont perdu la vie dans la crise ivoirienne. Avez-vous un mot à dire aux rescapés et familles des victimes ?
S. Dagnon:
Je présente tout d’abord mes condoléances aux familles des victimes. Nous avons tous un parent ou un proche en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, je souhaite un prompt rétablissement pour ceux qui sont blessés. La crise ivoirienne est une leçon pour tout le monde.

B KANTE

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