Le Maire du District, Adama Sangaré, à bâton rompu : « Il faut que les populations de Bamako comprennent que tout ce que nous faisons va en droite ligne de leur bien être »

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-Ma Patrie – Dans une interview accordée à notre rédaction, le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, a abordé des questions importantes liées à la vie de notre capitale. Il s’agit entre autres des inondations, l’assainissement, les affichages anarchiques. Un entretien bien plein d’enseignements.  

 

MA PATRIE : La saison de pluie vient de commencer, quelles  sont les dispositions que vous avez prises pour éviter les inondations et les nombreux accidents ?

Maire du District : Je vous remercie et nous prions pour que Dieu le tout puissant nous donne une bonne pluviométrie. Avant le début de chaque saison pluvieuse, nous avons un service technique à savoir la Cellule technique d’appui aux communes qui s’occupe de l’assainissement, une structure différente de la voirie plutôt tournée vers le  ramassage et de l’acheminement des ordures aux dépôts.  La cellule technique s’occupe de nettoyage et de curage des caniveaux. Nous avons constaté que les premiers vents ont été très violents et  ont causé beaucoup de dégâts,  raison pour laquelle, nous avons décidé de tailler les grands arbres afin d’éviter les accidents.

 

Aussi, nous avons décidé d’accélérer les travaux de curage des caniveaux et l’acheminement des déchets. C’est dans ce cadre que nous avons décidé de curer 7 000 m de caniveau. Ces travaux nous reviennent à environ 800 millions de FCFA. Ensuite, nous avons décidé de faire des drainages partout où cela n’existe pas pour éviter les inondations. Nous demandons l’adhésion et la vigilance de tous les Bamakois pour la réussite des actes que nous posons.

 

Ces travaux concernent toutes les communes que nous informons que tel ou tel GIE doit entamer des travaux dans votre localité. Donc, quelque soit la bonne volonté des responsables communaux, il y a des choses qui leur échappent.

 

Par conséquent, c’est les populations qui sont en mesure de nous tenir au courant de l’exécution incorrecte des travaux des GIE. Si tel est le cas, le responsable du GIE est soit verbalisé ou on résilie son contrat et dans le  pire des cas, il ne sera pas payé. Tout compte fait, la mairie du District n’entame aucun travail sans avoir la possibilité de payer les prestataires. Bien sûr, il peut y avoir  des difficultés souvent, mais nous payons toujours. Nous demandons de la patience à nos prestataires. En plus de ce que la Mairie fait, l’Etat à travers la Direction régionale de l’assainissement  et la Direction nationale des routes,  s’occupe de l’entretien des collecteurs et des drainages qui sont aux abords des voies publiques. Donc, l’Etat joue un très grand rôle pour le bien être des populations.

 

MA PATRIE : Nous constatons tous que Bamako change de visage, beaucoup de travaux sont exécutés et d’autres sont en cours tel que l’anneau SOTRAMA. Qu’en pensez-vous ?

Maire du District : Par rapport à l’anneau Sotrama, nous avons eu beaucoup de difficultés pour la finition des travaux. Vous savez, c’est sur l’initiative du président de la République Amadou Toumani Touré  que la Banque Mondiale a accepté de financer ce projet pour plus de 9 milliards de FCFA. Son objectif est de faciliter la circulation dans le district. Certains commerçants n’avaient pas compris au départ, mais présentement beaucoup d’entre eux ont adhéré. Tous ceux qui ont subi un préjudice par rapport à ce projet ont été réhabilités. Ils ont eu d’autres places car, si la ville s’agrandit, il y a toujours des réaménagements. C’est vrai qu’au départ, il y a des difficultés mais à la longue, les populations comprendront que c’est leur bonheur qui est visé.

Cet anneau Sotrama sera réservé aux Sotrama et aux Bus. En France, il est connu sous le nom de couloir de Bus. Comme les travaux sont en cours, j’ai dit à mes agents de continuer la sensibilisation car  nous avons déjà montré à chaque victime son nouvel emplacement. Donc encore une fois, nous demandons aux uns et aux autres de rejoindre leurs nouvelles places. Vous savez les commerçants et les maires sont dans le même bateau. Pour qu’un maire exige d’un commerçant des taxes, il doit le mettre dans les conditions optimales. Notre souhait est que les commerçants gagnent plus pour bien vivre et payer correctement leurs taxes, mais en respectant les décisions des autorités. L’incompréhension peut conduire à beaucoup de choses, mais je pense que l’espoir est permis. Nous avons eu à faire des spots à la télévision pour faciliter la compréhension et approfondir la sensibilisation. Je crois que le message a passé. Sinon au moment du lancement, nous serions obligés de faire appel aux forces de maintien d’ordre pour libérer les lieux.

 

MA PATRIE : De nos jours, est ce que vous avez eu une solution par rapport aux dépôts anarchiques des ordures dans le District de Bamako ?

Maire du District : Par rapport aux dépôts anarchiques, les Bamakois nous ont beaucoup appuyé, mais jusqu’à présent, nous avons besoin de leur appui. Si vous avez constaté, les gens avaient crée un certain nombre de dépôts anarchiques à travers la ville (les espaces vides, les terrains à usage d’habitation en chantier ou non exploités), mais nous sommes parvenus à mettre un frein à ses pratiques. Lors du cinquantenaire, le président de la République a eu à donner des instructions fermes pour rapport à l’assainissement du District. Dans les six communes, les ordures des grands Dépôts ont été acheminées à la décharge finale. En plus, nous avons quelques projets en gestation tels que le projet de la décharge de Noumoubougou. Je pense que si Dieu nous aide, avec cette décharge finale de Noumoubougou, Bamako sera beaucoup plus coquette. Egalement, nous sommes en négociation avec certains partenaires par rapport à la transformation des ordures soit en gaz ou en électricité. Je crois qu’avec de tels projets dont les ordures constituent la matière première, Bamako sera complètement assainie.

 

MAPATRIE : Quels conseils, vous avez à donner à certaine personne qui affiches n’ importe où et n’importe comment et souvent sans autorisation ?

Maire du District : Nous avons eu à tenir plusieurs réunions par rapport à cette question d’Affiches .En son temps, le gouverneur avait demandé la centralisation de la gestion des affiches au niveau de la mairie du District. Nous avons un service qui s’occupe de la gestion rationnelle de notre environnement à savoir la Brigade urbain de la protection de l’environnement (BUPE). Dans nos investigations, on constate des affiches, des banderoles qui ne répondent pas du tout à nos mœurs. Donc, aucun Maire ne doit autoriser un tel acte. Souvent, notre Brigade est butée à ce problème d’autorisation dans l’exercice de sa mission. Comme vous le savez, chaque Maire a autorité dans sa commune donc 7 Maires, 7 autorisations a dit souvent le président ATT… Tout compte fait, les réflexions continuent et au moment opportun, nous allons prendre attache avec les députés pour voir quelle loi promulguée par rapport aux affiches. Les banderoles et les Affiches véhiculent des messages de sensibilisation, d’éducation, de formation et il y a des espaces prévus pour cela. Nous allons prendre vraiment des dispositions juridiques pour pallier à ses mauvaises pratiques.

 

Pour terminer, je demande encore une fois aux populations de Bamako de comprendre que tout ce que nous faisons va en droite ligne de leur bien être. Donc, nous avons besoin de leur appui et de leur adhésion et nous restons à leur disposition jour et nuit. Je vous remercie

 

Propos recueillis par  Mamadou Kanté (Ma Patrie)

 

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