Le Directeur Général de Créacom Afrique, Hamidou Sampy : “En 15 ans d’existence, notre entreprise s’impose aujourd’hui dans la cour des grandes agences de communication”

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 Le Directeur Général de Créacom Afrique,  Hamidou Sampy
Hamidou Sampy

Dans une interview exclusive qu’il a bien voulu nous accorder, le Directeur Général de l’Agence de Communication “CREACOM AFRIQUE” Hamidou Sampy nous dévoile ses ambitions.

Selon lui, le métier de l’Agence de Communication n’est pas un métier d’amateur, il est destiné aux professionnels. Il est, aujourd’hui, très fier du parcours exceptionnel de son entreprise. En 15 ans d’existence, CREACOM-Afrique s’impose dans la cour des grandes agences de communication.

Bamako Hebdo : Pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs ?

Hamidou Sampy : Je suis le Directeur Général de Créacom AFRIQUE. Je suis journaliste à la base, après j’ai fait des études de communication en marketing et aujourd’hui, je suis avec une équipe dans Créacom au Mali et dans la sous-région.

Vous avez commencé votre carrière à la radio, comment l’idée de la création d’une agence de communication vous est-elle arrivée ?

D’abord la communication, c’est un métier que j’aime depuis tout petit. Il faut dire que la communication mène à tout. J’ai commencé par le journalisme radio, d’abord, avant d’entrer dans la presse écrite. Mais avant, au lycée, j’étais dans la presse écrite, j’animais le journal de mon lycée, et peu après je suis arrivé à la radio dans les années 90-91.

Pendant dix ans, j’ai animé tour à tour une émission de variété, ensuite, le Journal parlé à la radio et un journal de débat politique, qu’on appelait Hebdo Liberté que j’ai animé pendant 10 ans. Et ça m’a fait rencontrer du beau monde, des Présidents de la République, en passant par des ministres, par des chefs de partis politique. J’ai donc rencontré pas mal de monde en 10 ans.

Vers les années 96-97, il m’était venu l’envie de pouvoir faire des études en marketing, en communication parce que pour moi, le journalisme est une partie de la communication. Pour étendre mon champ d’action, je suis allé faire des études en marketing et en communication. Dans les années 97-98, j’étais déjà consultant en communication pour certaines structures de la place notamment Sotelma-Malitel, la Banque de l’Habitat du Mali (BHM) pour ne citer que ces entreprises-là.

En tant que consultant, je m’étais rendu compte qu’il y avait un grand vide en matière de communication dans notre pays. Certes, il y avait une ou deux agences de communication qui tentait tant bien que mal de satisfaire les besoins qui étaient immenses.

D’abord, les gens ne savaient même pas ce que c’était la communication parce qu’on est venu d’une situation où les gens mélangeaient complètement journalisme, information et communication. Avec mes amis et collaborateurs, nous avons lancé l’aventure Créacom-Afrique dans les années 2 000 pour apporter une solution aux institutions et aux entreprises qui souhaiteraient pouvoir exceller dans la cour des grandes agences de communication.

Et en son temps, je me rappelle bien qu’à la création de Créacom, j’avais sorti une phrase qui avait marqué beaucoup de gens. C’était que : dans notre pays le manque de communication tue beaucoup plus que la misère et la maladie.

Dans la mesure où quand on se rend compte, la violation de l’ensemble des règles qui régissent la vie de notre pays au triple plan social, économique et culturel, la violation de ses règles se ramène à la méconnaissance des dites règles et d’où la problématique de pouvoir même expliquer les enjeux de la communication. C’est un peu une considération, un cri de cœur qui m’a emmené dans la communication.

Comment le terme ” Créacom ” vous est venu ?

Bon, c’est facile. C’est vrai qu’un jour quand j’ai décidé de créer Créacom, j’étais dans beaucoup de choses, je me suis dit bon pour communiquer il faut créer, alors je partais de création en communication. Alors je suis allé dans un jeu de diminutif, CREA comme création et COM comme communication. En son temps, j’avais l’ambition de ne pas m’arrêter au Mali, je voulais aller dans le reste du continent, donc j’ai créé la première société de communication au Mali régie par les textes de L’OHADA. C’est-à-dire que mon agrément ne concernait pas seulement le Mali, mais toute l’Afrique.

Du coup, je suis allé avec le nom Creacom Afrique pour voir la dimension Africaniste, parce que je suis Africaniste et je ne veux pas arrêter mes activités au Mali parce que le besoin qui était dans notre pays existait dans la plupart des pays de la sous-région. Hormis le Sénégal et la Cote d’Ivoire, tout le reste était des pays qui ont commencé soit par le communisme, soit par le socialisme ; donc tout ce qui est marketing, communication, n’y existait pas. Ce sont des pays où la propagande avait remplacée la communication.

Comment se porte aujourd’hui votre agence ?

Bon, quinze ans après, nous pensons que, c’est le moment de la maturité. En quinze ans, c’est vrai qu’on a été un laboratoire, parce qu’en 2000, ma philosophie est que je ne voulais pas des gens avec 32 dents mais plutôt avec ceux qui sortaient fraichement de l’école. Parce que pour moi, on ne nait pas avec de l’expérience.

Et, si tout le monde dit que je veux des bacs +5 ans d’expérience, on aura rien. Donc pour moi, il était essentiel que nous puissions investir dans les jeunes maliens et en quinze ans on peut se dire que l’entreprise va bien, elle va mieux, car elle a atteint la maturité. C’est vrai que nous avons traversé une zone de turbulence comme toute entreprise mais aujourd’hui, ça commence à aller. Aujourd’hui, on s’impose dans la cour des grands.

Dans quel domaine spécifique, votre agence intervient ?

Creacom dès le départ est une agence globale de communication qui touche à tous les domaines de la communication, du conseil en passant par la production audiovisuelle, l’évènementiel, la régie publicitaire, la publicité par objet, la communication du changement de comportement, c’est-à-dire la communication sociale. Nous touchons à tous les domaines de la communication.

1-         Dans peu de temps, vous allez célébrer les 15 ans de votre structure, sous quel signe placez-vous cet évènement ?

Les quinze ans de Créacom, c’est le signe de la maturité, mais surtout de la satisfaction quant au nombre de jeunes qui sont avec nous, ou qui sont passés par nous ou qui ont été formés par nos soins. Je veux dire qu’en quinze, nous avons mis beaucoup d’argent dans la formation, on a mis autant dans la formation qu’on en a même gagné pour Créacom.

Comme je le disais, moi je préfère prendre des jeunes pour leur faire partager mon expérience. C’est vrai que ce n’est pas facile, car aujourd’hui quand tu donnes la chance a des jeunes de pouvoir avoir de l’expérience et de la connaissance dans ce domaine, très vite tu les verras ouvrir leur propre boite, pour pouvoir être également le patron, ce sont des erreurs qui arrivent.

Mais, on le met sous le coup de la jeunesse. Les quinze ans c’est la maturité, c’est le développement mais surtout la satisfaction d’avoir contribué à faire grandir un certain nombre d’entreprises et à apporter des solutions de communication dans un certain nombre de domaine tel que l’éducation, la sante avec des campagnes de lutte contre le sida.

Je me rappelle qu’en quinze ans, on a été quand même la première agence à pouvoir faire parler les personnes atteintes du VHI, à faire un spot avec eux et qu’elles parlent avec le visage découvert, c’est Creacom qui a fait cela. II y a également certains nombres de satisfaction qui nous montre à suffisance que c’est la période pour nous de la maturité mais également la période où nous voulons faire cap sur le continent africain, être une de première agence malienne à sortir sur une grande partie du  continent africain. Nous voulons être également la première agence nationale avec des antennes dans les régions. Tels sont les deux objectifs que nous voulons atteindre qui, pour nous sont primordiaux.

Est-ce que l’idée vous est venue un jour de vous lancer dans la réalisation de films notamment les séries télévisées made in Mali ?

Oui bien sûr, ça fait partie de notre corps parce que la communication, elle n’a de valeur que si elle sert à la société. Il ne s’agit pas de faire des pubs, ni des magazines, mais plutôt de la communication de changement de comportement. Aujourd’hui, nous pensons que nos mœurs ont pris un sérieux coup, l’éducation n’y est pas. Ce qu’il y a c’est la foule de la télévision et celle des journaux.

On a été envahi par les chaines étrangères, par leurs films sans y être préparé, c’est comme si on nous avait pris dans l’antiquité et on nous a bombardé dans le modernisme sans être préparé. Il fallait encadrer tout ça de manière communicationnelle, il fallait progressivement qu’on y aille et donc pour ça, l’une des partie, que nous allons embrasser très bientôt c’est communiquer pour un changement de comportement social non pas en évacuant les feuilletons brésiliens, mais en trouvant des alternatives, parce qu’aujourd’hui, je pense que ces feuilletons-là font plus de mal que du bien.

Et, si aujourd’hui on arrive à pouvoir lancer des séries de cinq, dix ou quinze minutes parlant de nos valeurs culturelles et ancestrales, c’est un moyen de communication très utile pour le pays. Car, cela ne va certainement pas faire gagner de l’argent en un premier temps, mais ça sera utile pour le pays. Pour nous, il est impératif qu’on aille vers ça. A l’heure où je vous parle, on est suffisamment équipé pour tourner aujourd’hui n’importe quel feuilleton. Avec un peu d’appui on va pouvoir y arriver et trouver des solutions alternatives et ça c’est un appel du pied que je lance aux autorités afin qu’elles encouragent de telles idées.

Cela va permettre de réduire ces séries brésiliennes contre lesquelles, je n’ai rien. Mais, elles aussi ont été préparées pendant longtemps pour nous permettre de les digérer. Quand on regarde le cas des Ivoiriens, ils ont été bien préparés pour les digérer, contrairement à nous.

C’est dans les années 91 que ces films ont commencé à nous envahir et on s’y est royalement assis mais on n’a pas pensé au service après-vente. Et, il est important qu’aujourd’hui qu’on est de l’alternative locale et c’est l’un des pans qui m’amène vers la communication.

Apparemment, vous détestez les séries brésiliennes ?

Ce n’est pas que je les déteste, mais je pense que ça ne cadre pas avec nos réalités. Prenons un pays comme le Burkina, il y a moins de présence de ces feuilletons-là, parce que les Burkinabé ont pensé à l’alternative de production locale pour pouvoir éduquer et sensibiliser la population. Alors, personnellement, je ne les déteste pas, j’aime bien qu’on est une alternative, c’est-à-dire qu’il y ait des films brésiliens, mais également d’autre chose qu’on propose. Cela permettra aux gens d’avoir le choix de pouvoir faire la part des choses, mais s’il n’y a que la présence de ces feuilletons-là où nos sœurs, nos dames, nos mamans ou même les grands-mères commencent à s’y intéresser, ça va être très dangereux.

Qu’est-ce que Monsieur Sampy déteste dans la vie ?

Moi, je ne déteste pas grand-chose en tant qu’être humain, mais je déteste l’hypocrisie, je n’aime pas la fainéantise et la trahison. Ce sont des éléments très importants pour moi. Hormis cela, je suis comme tout être humain dans la vie avec ses qualités et ses défauts.

Qu’est-ce que Monsieur Sampy aime dans la vie ?

La loyauté, la sincérité et la reconnaissance. Ce sont des éléments de la vie que j’aime le plus. Ce sont des mots qui me tiennent à cœur.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’organisation des agences de communication au Mali ?

C’est une très belle chose, on aurait même dû commencer par ça. Le Regroupement des Agences de Communication a vu le jour,  il y a quelques années. Aujourd’hui, il y a eu beaucoup de réalisations. Nous avons un président qui a de l’expérience en la personne de Moustapha Diop de DFA et avec le jeune Sidi Danioko de Spirit, qui occupe le poste de Secrétaire général. Ils déploient des efforts colossaux bien qu’aujourd’hui les agences ne sont pas encore comprises. Elles sont en train de faire un travail de fourmi. Qu’on le veuille ou pas, on n’ira nulle part sans être organisé, sans être ensemble. Dans les autres pays, on prend les dossiers en poule, il est important que nous ayons des spécialisations.

Il faut que chacun puisse se spécialiser dans un domaine, mais qu’on reste toujours ensemble. Quand on a un dossier, on va pouvoir s’organiser à y aller. Aujourd’hui, nous sommes près de  200 agences de communication. Il y en a qui ont transformé leur Cyber Café en agence de communication.

Ce n’est pas que j’ai quelque chose contre elles, je fais partie de ceux qui se battent pour que nous puissions donner la chance à ceux qui naissent même aujourd’hui d’avoir leur agence et de leur donner les moyens, mais ce n’est pas un métier d’amateurs. Il faut des professionnels rompus à la tâche parce que la campagne de changement de comportement et celle de la communication doit être faite par des professionnels.

Il ne s’agit pas d’acheter un ordinateur, il ne s’agit pas de pouvoir dessiner, il ne s’agit pas de savoir bien parler, mais c’est un art. Donc, il va falloir qu’on le donne à des gens sérieux, qu’on l’organise de telle sorte que ceux qui maitrisent le métier puissent être des porte-étendards pour les plus jeunes qui doivent d’abord être bien encadrés avant de faire leur propre agence. Sinon, j’avoue aujourd’hui que tout le monde a son agence.

Avez-vous rencontré des difficultés dans la vie ?

Bien sûr, moi je suis un self made man. Ceux qui comprennent l’anglais savent ce que ça veut dire. Rien n’est simple dans la vie. Moi, j’ai commencé à travailler à l’âge de 19 ans. J’étais journaliste à 20 ans, ça me fait quand même 25 ans de boulot et je me dis, puisque la vie ne nous fait pas de cadeau, alors nous ne devons pas faire de cadeau à la vie. Il est important que les difficultés surgissent, mais elles doivent être surmontées. Les difficultés on en connait et il y en aura toujours. On est là pour les surmonter. Une vie sans difficultés ne m’intéresse pas.

 

Réalisé par Alou BADRA HAÏDARA

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6 COMMENTAIRES

  1. vraiment le ridicule tue plus au mali, il suffit qu’on parle en bien de quelqu’un pour des énergumènes se lèvent pour te salir, sampy on est fière de toi courage, on dit chez nous c’est quand un arbre porte des fruits que les enfants lui jette des cailloux

  2. Jugez le professionnel mais pas l homme . Ne pas payer de loyer n à rien à voir avec ce que dit Sampy . Est ce que ce qu il nous raconte comme histoire est intéressante ? Je dis oui car partit de rien, il a quand même pu bâtir une agence qui fonctionne depuis 15 ans et qui emploie beaucoup de personnes . En plus qu est ce qui ne va pas avec le message TV sur la TV qui passe en boucle sur l ORTM ? Sachez que Sampy n à pas perçu à franc . il s agit d un don du GPAC . Je trouve dommage qu on s attaque à sa vie privée alors qu on devrait dire bravo à ce self Made man .

  3. Voilà un autre escroc. Depuis quand Sampy est devenu journaliste ? Un animateur de radio Liberté, sorti de l’IUG qui a escroqué un honnête citoyen pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Sournois et manque de sincérité dans tout ce qu’il fait. C’est ce Monsieur qui se dit professionnel et embarque tous les « soit disant Professionnels d’Agences de Communication », dans une erreur monumentale, montrant la petite fille targui qui tombe avec le drapeau national du Mali enroulé dans une étouffe. Un professionnel n’agit pas de la sorte. Aussi dites lui de s’acquitter des arriérés de loyers qu’il doit aux différents bailleurs : de l’hippodrome à Korofina en passant par Dielibougou et Boulkassoumbougou . Ce n’est pas comme cela qu’on devient magna de la Presse. Dites lui de se taire surtout. Je vous dis que ce Monsieur Sampy détient l’étalon du Yennega dans l’escroquerie. Yerodon bali

  4. Mariétou, je connais cette histoire du siège de CreaCom a Korofina.

    Le propriétaire l’a hébergé quand il traversait des moments dur, mais dire qu’il n’a pas payé a présent ses dettes vis à vis de ce monsieur jusqu’à présent serait une erreur grossière et stratégique pour la suite de ses affaires. La raison, votre réaction lisible par des milliers de lecteurs.

    C’est malheureux, comme on le dit en bamanan, c’est celui a qui tu donne à mang qui croque tes semences ! C’est vraiment déloyale ce cas !

  5. Quelle grande guele ! Il aime la loyauté, la sincérité et la reconnaissance, alors même que Mr Sampy a été déloyale jusqu’à la lis vis à vis de ses locateurs.
    Combien de propriétaires de maison attendent, a qui il doit à présent des millions d’arriérés de location, qu’il vienne s’acquitter de sa dette ? Il n’y a rien de sincère dans ses propos, et la reconnaissance veut que quand ça va comme il le dit, c’est de payer ses dettes.

    Un menteur invétéré comme du jamais vu. Allez demander le propriétaire de l’ancienne siège de CreaCom a Korofina Nord Rue 122 porte 22, il vous dira qui est ce type. Un escro.

    • je ne connais pas sampy ou creacom mais marietou sache vous mélangé les choses. pour ce qui concerne la location la justice existe et va plutôt au tribunal que de salir sa présentation. bref c’est juste un avis; tu peux prendre mal c’est pas mon problème votre règlement de compte

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