Le deuxième adjoint au maire de la commune de SALAM à cœur ouvert : « Je souhaiterais que le PSPSDN puisse continuer même après ses deux ans… »

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En marge de la journée de dialogue et de sensibilisation sur le PSPSDN à la commune rurale de Salam le samedi 29 octobre dernier, nous avons tendu notre dictaphone au deuxième adjoint au maire de la commune de SALAM. Et il a bien voulu répondre à nos questions. Lisez ce qu’il a dit à propos du Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord Mali (PSPSDN)

Lafia Révélateur : Assalam alaïkoum, présentez-vous pour nos lecteurs.

Lahbib Ould Badi: Bonjour moi c’est Lahbib Ould Badi, je suis le 2ème adjoint au maire de la commune rurale de Salam.

 

L.R : Monsieur le maire, vous qui êtes élu par la population, vous venez d’assister aujourd’hui au lancement du PSPSDN dans votre commune ; que dites-vous ?

 

L .O.B : Bon moi je pense que cette rencontre nous apporte beaucoup de choses parce que le début d’une approche de la présence de l’administration et du développement de la sécurité. Donc, ce programme nous est très cher. Il répond vraiment à certains de nos besoins. Même s’il ne prend en compte tous les besoins sécuritaires d’une façon définitive, en tout cas c’est un moyen très adéquat pour régler certains problèmes et je souhaiterais que ce programme puisse continuer même après ses deux ans initialement prévues pour sa mise en œuvre. 

 

 

L .R : Monsieur le maire, le PSPSDN, dans son objectif principal se base sur la paix, la sécurité et le développement ; vu l’immensité de ce désert où il n’y a presque pas de populations. Pensez vous que le projet qui vient de voir le jour serait capable vraiment d’assurer la sécurité. En un mot, est-ce que vous pourriez maîtriser le désert ?

L.O.B : Oui ! Certes, c’est un grand désert mais je rectifie que dans le désert il y’a toujours une population. Même si c’est une population plus ou moins abandonnée puisqu’il n’y avait aucune approche sécuritaire et administrative. Mais ce programme, comme je l’ai dit un peu en haut, est un début de solution pour la simple raison qu’on a associé à la sécurité, la présence de l’administration et le développement. Dans les zones qu’il va couvrir, la sécurité sera améliorée et après on garde l’espoir qu’il y’aura d’autres projets après le succès du PSPSDN. Avec deux ou trois programmes nous pensons que nous parviendrons à couvrir tout le Sahara et en ce moment, on pourra dire que le nord est en sécurité.

 

L .R : Monsieur le maire, on dit qu’il y’a la sécurité au Mali mais pas dans le nord. Qu’est ce qui explique cela ?

L .O .B : Bon tu sais le nord du Mali a toujours connu l’abandon. Quant on parle de la sécurité, quand même il faut qu’il y ait au moins des structures qui assurent la sécurité. Au nord, il n’y a pas de militaires, pas de gardes, pas de gendarmes, il n’y a pas une autorité administrative, il n’y a rien. Il n’y a que la commune avec ses faibles moyens et peut être dans le mandat d’un maire, certains sites ne sont visités qu’une seule fois à cause du manque de moyens. Donc, si vraiment aujourd’hui l’Etat a vu les choses en face et il a conçu un programme spécial pour cette zone c’est en considération de tout ce que je viens de dire en haut. C’est pour apporter une sécurité, au moins une présence puisque l’insécurité comme on le dit même à Bamako parfois on n’est pas en sécurité, un voleur peut nous attaquer, on peut faire un accident. Mais ce que les hommes peuvent faire quand même c’est de couvrir de façon générale tout le pays avec quand même des militaires, des porteurs d’uniformes et une présence administrative rien que pour régler les problèmes de la population et couvrir les frontières au moins pour dire à celui qui rentre ou vas-tu et à celui qui sort ou vas-tu. Ça c’est très simple et ensemble nous ferons la paix dans le nord du Mali.

L .R : Merci Mr le Maire de nous avoir accordé cette interview.

 

Entretien réalisé par Mohamed Salaha


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