Le coordinateur national du Programme de développement de l’irrigation dans le fleuve du Bani et à Sélingué (PDI-BS), Lassine Touré nous a donné son avis sur l’état d’avancement des travaux de Djenné. Mais, il est revenu sur les différents lots qui doivent être réalisés et notamment les difficultés sur la gestion globale du Programme même.
Quelle satisfaction avez-vous pour les travaux de la zone de Djenné qui fait partie du programme ?
Par rapport à la zone de Djenné, notre satisfaction est grande. Je voudrais vous rappelez également que le PDI-BS est très complexe, part son financement et les dispositions techniques. Le seuil de Djenné est financé par quatre bailleurs de fonds. Il y a trois lots en tout. Le lot 1 est financé par quatre bailleurs de fonds : la BAD, le Fond Koweitien, la BDEA et la BIDC.
Et les autres lots, notamment les bailleurs de fonds qui doivent intervenir ?
On nous demande de faire l’état d’avancement du financement par les bailleurs de fonds. Actuellement, la BIDC n’a pas encore commencer les décaissements par rapport aux travaux et nous nous apprêtons dans les jours à venir pour trouver une solution idoine à cela en faisant le déplacement vers cet investisseur. Egalement, il y a le lot 2 avec une banque de Corée qui concerne un peu le volet Hydromécanique du seuil. Certaines institutions qui vont financer les vannes, l’ingénieur conseil aussi bien que l’entreprise d’exécution des travaux et nous sommes également dans les pourparlers pour que ces travaux puissent commencer dans les meilleurs délais. Il y a le lot 3 qui concerne le pont route qui est financé par la BAD et le Fond Saoudien. Déjà nous avons lancé la pré-qualification et les rapports ont été envoyés à la BAD et nous attendons un peu la suite par rapport à cela. Nous avons consacré en tout cas les 80% de nos interventions au niveau de Djenné et nous intervenons également à Sélingué dans le cadre du PDI-BS pour la construction du seuil de Kourouba et aussi les aménagements du périmètre de Manikoura. A Bla, nous allons aménager à la suite du programme moyen Bani, 10.540 hectares nouveaux. Donc vous voyez tous cela c’est un vaste programme. En tout cas les attentes des populations sont énormément grandes. C’est pour cela que nous sommes entrain de tout faire pour que nous puissions vraiment rendre ce qui est attendu de nous dans les meilleurs délais possibles.
Est-ce que le retard des décaissements joue sur le déroulement normal des travaux actuellement ?
Actuellement nous avons une entreprise solide. Parce que pour recruter les entreprises de ces travaux, nous sommes passés d’abord par une pré-qualification. Ça voudrait dire qu’il ne fallait pas recruter du tout venant. Donc l’entreprise à une ligne de crédit qui permet de suppléer un peu l’absence de certains bailleurs de fonds tels que la BIDC, mais cela ne saurait pas durer. Nous ne le souhaitons pas et nous comptons corriger cette situation dans les plus brefs délais. Pour l’histoire en tout cas, la mise en vigueur a été prononcée. Nous attendons maintenant les conditions du premier décaissement pour pouvoir envoyer les instances de payements au niveau de certaines institutions. Si nous ne faisons pas quelque chose, il se pourrait qu’un jour l’entreprise puisse s’essouffler. Je crois que c’est ce que nous allons éviter.
Alors quelles sont les difficultés que vous rencontrez aujourd’hui dans la gestion globale du programme ?
Nous avons énormément de difficultés. Il y a l’alignement des bailleurs de fonds parce que nous avons programmé beaucoup d’activités. En tout cas vous verrez même qu’on a reconduit certaines activités de 2013 à 2014 faute de financement parce qu’initialement certaines activités avaient été programmées sur le financement de certains bailleurs tels que la Banque Mondiale et le FIDA. Cela est dû au fait que chaque bailleur à sa ligne d’intervention en matière de financement du développement. Donc, à la faveur aussi du fait que les bailleurs de fonds arabes ont consacré leurs financements aux seuils, ceci à dégager de l’argent au niveau de la BAD et nous avons demandé avec l’appui de la direction et du gouvernement à ce que nous révisons la liste des biens et services. C’est pour affecter les fonds par rapport aux activités. Il n’y a pas de problèmes de financement, il s’agit maintenant de faire un réajustement par rapport à l’enveloppe dont nous disposons, sans une augmentation ou bien une recherche complémentaire du financement.
Ousmane B. Dramé