La journée internationale du Douanier : « Il n ya pas de place pour une Union de façade », a dit Yacouba Katilé

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Yacouba Katile
Yacouba Katilé, secrétaire général Douanes Mali

Comme d’habitude, il est rare que le Capitaine Yacouba Katilé, SG du syndicat des Douanes du Mali, s’exprime. Mais au cours de cette journée internationale des Douanes, l’homme a accepté dire quelques mots.

 

 

Mali Demain : Quels sentiments vous animent en ce moment ?

M. Yacouba Katilé : C’est un sentiment de satisfaction, de fierté de voir nos douanes (Mali/Burkina Faso) se retrouver pour fêter cette journée qui n’est autre que la consolidation de l’intégration sous-régionale pour les douaniers, ciment  dans le contrôle de l’union douanier. Donc le match qui a opposé les équipes maliennes et Burkinabé, rentrent dans ce cadre afin de fortifier les relations syndicales entre nos différents Etats. C’est le cas a dit le SG Katilé : « de rappeler les foras qui ont eu lieu à Niamey (Niger), Bamako et dont les thèmes étaient axés sur le transport, le contrôle juxtaposé, libre circulation des personnes et de leurs biens ; évaluation de la rencontre de Dakar ; 3ème forum de Cotonou qui a été reporté et remis à la Côte d’Ivoire en 2012 ; au Faso en 2013. Enfin, le match qui a eu lieu ici, a permis de renforcer l’intégration entre nos deux pays, une sorte de brassage accentuant davantage nos relations. Ce qu’il faut retenir, aucun pays ne pourra se développer sans les autres. Et c’est dans l’union que nous apprenons à nous faire respecter et avancerons surement. Unis, tout est possible ». « D’ailleurs, les pays de l’interland (Mali, Niger, Burkina Faso), viennent de tirer les leçons et tireront leurs épingles du jeu, une fois les barrières effacées puisque les lourdeurs aux frontières diminueront davantage permettant la fluidité du trafic », a ajouté notre interlocuteur.

 

 

Pas d’union de façade

Enfin, pour le SG des Douanes du Mali, il ne « saurait avoir d’union de façade mais pratique, concrète et réaliste. Dans ce cas, il faut se départir du chauvinisme puisqu’arque-bouter sur les législations internes de nos Etats au détriment du règlement communautaire. Pour ce faire, il va falloir se former, se conformer aux règles de l’Union, à la législation communautaire, aux taxes. En un mot, intégrer cet état de fait dans nos gestions quotidiennes parce qu’aujourd’hui, beaucoup envient l’Union Européenne. Et si nous sommes divisés, nous serons fragiles. Ce qui sera très dangereux pour notre survie et notre décollage économique », a martelé Katilé.

Hamady

 

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