Koffi FIAGBEDOU : « La conférence internationale de la société civile africaine aura lieu à Rabat au Maroc en décembre 2018 »

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Le Parlement Africain de la Société Civile (PASOCI) est une Institution parlementaire africaine de la Société Civile qui se donne pour mission d’harmoniser les interventions de la société civile africaine pour faire face efficacement aux enjeux du développement du continent. Il vise entre autre, à promouvoir la démocratie par l’organisation d’élections libres, justes, transparentes, crédibles et acceptées de tous dans les pays ACP; à promouvoir la bonne gouvernance, la cohésion économique, l’éducation, la santé et les programmes de développements durables. « Le PASOCI tiendra la conférence internationale de la société civile africaine (CISCA) 2018 à Rabat au Maroc, du 18 au 22 décembre 2018 et regroupera toute la société civile africaine dans un même creuset et pas seulement les ONG ayant le statut ECOSOC des Nations unies. Le thème choisi pour cette deuxième édition à Rabat est « Migration et Développement » et sera dédiée à Feu Mohammed V, Libérateur et Père fondateur de l’OUA », explique le Secrétaire Général de PASOCI Koffi FIAGBEDOU, en mission d’observation électorale de la présidentielle malienne, et répondant aux questions du quotidien Le Républicain. La Mission qu’il a conduite au Mali, se donne pour tache de « vérifier les volets garantissant la transparence et la crédibilité de ce scrutin ». A cet effet, la participation des membres de PASOCI en qualité d’observateurs, s’inscrit dans le cadre du soutien à la consolidation du processus démocratique au Mali en donnant un témoignage fidèle et neutre au corps électoral et à la communauté internationale sur le bon déroulement du scrutin présidentiel au Mali.

Le Républicain : Pouvez-vous nous présenter votre organisation, le Parlement africain de la Société civile (PASOCI) ?

Koffi FIAGBEDOU : Le Parlement africain de la Société civile (PASOCI) est une Institution parlementaire africaine de la Société Civile qui se donne pour mission d’harmoniser les interventions de la société civile africaine pour faire face efficacement aux enjeux du développement du continent. Il apporte son aide à la promotion de la démocratie, des droits de l’Homme, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la pauvreté. Il intervient également dans la résolution des crises politico-sociales et siège pour des questions de la libre circulation des personnes, des biens et des  marchandises dans les États puis pour réfléchir sur les défis auxquels fait face notre continent africain. C’est le regroupement de 54 parlementaires de la société civile représentant l’ensemble des pays
membres de l’Union Africaine…

Quels sont les objectifs et les missions du PASOCI ?

Les objectifs du Parlement Africain de la Société Civile sont résumés en huit (8) points à savoir: promouvoir la démocratie par l’organisation d’élections libres, justes, transparentes, crédibles et acceptées de tous dans les pays ACP; promouvoir la bonne gouvernance, la cohésion économique, l’éducation, la santé et les programmes de développements durables; promouvoir la paix et toutes ses valeurs par le dialogue et la concertation tout en combattant l’exclusion sociale et les discriminations ; promouvoir l’égalité entre les femmes et les  hommes. Le Parlement s’attèle à promouvoir la justice et la protection sociales, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l’enfant, la cohésion sociale, et la solidarité entre les organisations des pays membres. IL veille au respect des principes de la charte de l’union Africaine, à promouvoir la diversité culturelle et linguistique des pays ACP, et à offrir à la société civile africaine un espace de liberté d’expression, de sécurité et de justice.

Comment se passe votre mission au Mali ?

La mission se passe bien, et le constat est que le peuple malien dans son ensemble a fait montre d’un civisme exceptionnel et de son engagement à participer à la construction et au renforcement de la démocratie malienne. Les lendemains des élections sont souvent douloureux pour les pays Africains : contestations, grèves, arrestations, violences de tous genres accompagnant la proclamation des résultats. C’est des faits à éviter sur le continent. L’observation internationale d’élection doit dans la mesure du possible déboucher sur des recommandations visant à l’amélioration de l’intégrité et de l’efficacité des processus électoraux et autres procédures annexes, sans que cela ne perturbe ou n’entrave ces processus. Notre Mission se donne pour tache de vérifier les volets garantissant la transparence et la crédibilité de ce scrutin. A cet effet, notre participation en qualité d’observateurs s’inscrit dans le cadre du soutien à la consolidation du processus démocratique au Mali en donnant un témoignage fidèle et neutre au corps électoral et à la communauté internationale sur le bon déroulement de ce scrutin. Je salue alors la volonté manifeste des Maliens et Maliennes à œuvrer pour préserver la paix et la cohésion sociale, gages du développement et à l’instar donc du Secrétaire général des Nations Unies,  Antonió Guterres, je lance un appel à tous les Maliens à maintenir ce cap de manière à ce que le lendemain de cette élection du Président de la république soit une importante célébration de la démocratie.

Quand et où se tiendra la conférence internationale de la société civile africaine (CISCA) 2018 ? Et quel en sera le thème ?

Cette Conférence se tiendra à Rabat au Maroc du 18 au 22 décembre 2018  et regroupera toute la société civile africaine dans un même creuset et pas seulement les ONG ayant le statut ECOSOC des Nations unies. Le thème choisi pour cette deuxième édition à Rabat est « Migration et Développement » et sera dédiée à Feu Mohammed V, Libérateur et Père fondateur de l’OUA.

PASOCI a consacré l’année 2018 « année de la migration », cette question aura-t-elle un écho lors de la conférence a Rabat ?

Depuis un certain temps, la question de migration suscite beaucoup d’intérêts sur le plan national et international. La mobilité humaine est inévitable, cependant faut-il l’ordonner pour que désormais, les migrants qui recherchent une vie meilleure en fuyant les violences multiformes et la pauvreté puissent le faire de manière prévisible et assurée. A cet effet, une coopération internationale est nécessaire.

Sur cette question, nous pouvons aussi compter sur la Royaume du Maroc qui est très engagé dans ce processus, signe qu’il s’active résolument à organiser en prélude de notre conférence, « le pacte Mondial sur la migration sures, ordonnées et régulières » qui se tiendra du 10 au 11décembre 2018. Je salue alors au passage cette détermination du Maroc qui se révèle un modèle sur la question migratoire. Ainsi, le PASOCI peut  rendre efficaces ses efforts pour se faire entendre sur cette question de migration en menant des actions collégiales avec le Maroc. La stratégie marocaine de l’immigration et de l’asile permet aux migrants aujourd’hui de bénéficier d’un accès plein et entier aux services publics et à l’emploi ; ce model doit inspirer d’autres nations à l’échelle internationale. Je promets que le PASOCI travaillera en synergie d’action avec la communauté internationale et d’autres pays partenaires sur cette question migratoire qui prend une ampleur mondiale.

Quel est votre appel pour une élection crédible, apaisée au Mali ?

Je tiens à saluer fraternellement les autorités électorales pour leur disponibilité, leur coopération forte et instructive. Notre mission souhaite que les recommandations formulées dans notre rapport sur le premier tour puissent contribuer au dialogue entre les différentes composantes de la société malienne et permettent de renforcer la gouvernance électorale ainsi que de consolider et d’améliorer la seconde échéance électorale. J’en appelle au sens du civisme et à la responsabilité de tous pour sauvegarder le climat de paix ayant prévalu dès le début jusqu’à présent.

Réalisé par Boukary Daou

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