Le Pouce : La notion d’engrais « frelatés » défraie la chronique. On parle de scandale au sein de votre structure. Qu’en est-il réellement ?
Kalfa Sanogo :
Commençons par rectifier en appelant les choses par leur appellation appropriée. On dit engrais hors norme et non engrais frelaté. Frelaté se dit des produits liquides. Pour répondre à votre question, je dirais pas du tout. Est-ce qu’il ya scandale comme vous le disiez ? Je ne pense pas qu’il y ait scandale au sein de la CMDT. Il y a cependant un faux débat qu’on est entrain voire faire installer et distraire les gens. Sur les 200000 tonnes d’engrais commandés cette année, ce qui est techniquement et officiellement reconnu comme engrais hors norme, c’est 3404 tonnes, moins de 2% du total des 200000 tonnes. Il n’y a pas de scandale et je dis qu’il s’agit d’un faux débat.
Le Pouce : On parle d’incidences sérieuses dans l’utilisation de ces engrais. Qu’en est-il réellement pour nous autres profanes ?
Kalfa Sanogo :
Une fois qu’on parle de 3440 tonnes d’engrais hors normes, qui est différent de mauvaises qualités, il ne saurait avoir d’incidence particulière. Pensez-vous que moins de 2% puisse avoir des incidences sérieuses sur 200 mille tonnes d’engrais ? Non. Ces 2% d’engrais hors normes ne sont pas de mauvaises qualités. Hors normes veut dire simplement que les éléments doivent être dans des normes données. Le complexe coton dont on parle, contient 14 unités d’azote, 18 unités de phosphore 18 unités de potassium, 6 unités de soufre et 1 unité de bore. Le soufre et le bore sont des éléments caractéristiques du complexe coton qui le différencie du complexe céréale.
Sans le soufre et le bore en micro dosage, il n’y a pas production de coton normal. Ces deux éléments sont importants. Si d’aventure, au lieu de 14 unités d’azote, il ya 11 unités ou 17 unités même si les autres sont au dosage indiqué on parle de produit hors normes. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’engrais de mauvaises qualités puisqu’il ya la présence d’autres éléments qui servent à quelques chose.
Pour qu’il n’y ait pas de surdosage ou de sous dosage par rapport à un des éléments, il faut que ça reste dans ces normes de 14 unités au lieu d’être à 11 ou à 17. Voilà ce qu’on peut appeler hors normes ; qui ne veut pas dire forcément mauvaise qualité.
Le Pouce : Est-ce que les paysans doivent s’inquiéter pour le rendement ?
Kalfa Sanogo :
Nullement. C’est ce même engrais que nous avons utilisé tout au long de la dernière campagne. Le niveau de production a été de 546695 tonnes. La CMDT a fait un bon de 108000 au cours de cette campagne. La campagne est passée de 440000 tonnes à 546 000 tonnes avec ce même engrais. C’était la quatrième plus grande production depuis que la CMDT existe. Le rendement a passé de 916 kilos à l’hectare à 1017 kilos à l’hectare. Si ce n’était pas des engrais de bonne qualité, on n’aurait pas pu réaliser cet exploit. C’est ce même engrais qui est là aujourd’hui. Ces engrais utilisés, n’ont aucunes conséquences dangereuses pour l’agriculture du Mali. Encore une fois, je dis qu’il s’agit d’un faux débat. La compagnie table pour la nouvelle campagne sur 650 mille tonnes.
Le Pouce :Pensez-vous pouvoir les réaliser ?
Kalfa Sanogo :
C’est l’installation tardive de la pluie qui nous préoccupent en ce moment. Elle n’est pas encore au rendez-vous, c’est le seul handicap que nous pouvions avoir, sinon ce n’est pas l’engrais. Je défis quiconque de me prouver que c’est l’engrais
Entretien réalisé par
Tiémoko Traoré.
Monsieur le Directeur de la CMDT vous dites « Sur les 200000 tonnes d’engrais commandés cette année, ce qui est techniquement et officiellement reconnu comme engrais hors norme, c’est 3404 tonnes, moins de 2% du total des 200000 tonnes. Il n’y a pas de scandale et je dis qu’il s’agit d’un faux débat. » Est-ce que les 200 000 tonnes ont été contrôlées ? Dans le cas échéant vous avez raison.
Dans le cas contraire c’est un échantillonnage qui a été fait. Ce qui ne vous permet pas du tout de tirer votre conclusion. Car vous savez très bien que dans un échantillonnage il ya deux risques :1) le risque fournisseur 2)le risque client .La taille de l’échantillon peut être faible et le résultat proche de la vérité. Tout dépend de comment est fait l’échantillonnage et surtout de la loi de probabilité appliquée. Du reste ceux qui ont fait l’échantillonnage ; j’imagine que ce sont des spécialistes car la taille de l’échantillon n’est pas prise au hasard.
Enfin s’agissant « d’engrais frelatés » ne jouons pas sur les mots .Élevons le débat, ce qui est important ce n’est point le mot frelaté mais surtout la mauvaise qualité de l’engrais précisément les proportions insuffisantes des composants. Ce qui est important Monsieur le Directeur de la CMDT, c’est le fait que des paysans aient des rendements beaucoup en dessous de ceux espérés. N’essayer pas de noyer le poisson.
Je souhaite vous dire d’abord que un engrais ne périmé pas, mais une bonne conservation est aussi mieux. Je suis étonné que un ministre n’arrive pas à ce défendre sur ce sujet. On dit frelaté dans le sens que ça été dénaturé, ajouter des substances étranétrangères. Alors tels ne pas le cas avec cet engrais, le rapport de Labosep ne pas que et c’est n’est écrit nulle part ailleurs ds le rapport l’existence de substances toxiques dans cet engrais. Mais le rapport dis que comme un engrais complexe 17-17-17 dans de type comme ça au lieu de 17-17-17 c’est plutôt 12-15-11. Donc c’est vraiment une grave erreur. Mais compensationble ils suffit de faire un petit calcul pour savoir la dose nécessaire. c’est pour vous dire que le mot frelaté est beaucoup trop dis. Je voudrais savoir si une fois sur un sac d’engrais vous avez une fois vue une date de péremption, c’est pas une nourriture qui est biodégradable. Je suis à votre disposition pour plus d’explication sur cet sujets à bahobJuste pour te donner bahoumarou@yahoo.fr .
Merci et bonne compréhension
oumarou bah
agronome de formation
Il ressemblait à un homme frelaté avec des propos frelatés dans une histoire vitale
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