Sikasso a gagné le pari de l’organisation de la 8ème édition du festival international du triangle du Balafon. La tenue de ce grand rendez-vous culturel constituait au délà de l’aspect festif, un premier test pour le nouveau maire élu de la commune urbaine de Sikasso, Kalfa Sanogo. Au cours du festival, nous avons approché l’homme qui a bien voulu se prêter à nos questions.
Le Pouce : Quels sont les sentiments qui vous animent en ce moment ?
Kalfa Sanogo : « Je réitère mes salutations de bienvenue à toutes les délégations et les souhaite bon séjour dans la cité verte de Sikasso. J’ai officiellement pris fonction, il ya un mois et quelques jours. Je suis tombé en plein dans les préparatifs de cet évènement majeur pour la ville de Sikasso, pour la région de Sikasso et pour le Mali aussi. Au moment, où il y a beaucoup de signaux qui sont un peu au clignotant, si quelque part, on peut avoir des signaux se rapprochant du vert, je pense c’est très important pour notre vivre-ensemble. Ce que nous avons vécu le jeudi à l’ouverture, se passe de tout commentaire. Vous étiez là-bas. Vous avez été témoin. Vous avez vu une foule assez importante qui était présente. Cela m’a suffisamment remonté le moral, par rapport à la morosité nationale. Cela a été réconfortant pour moi ; c’est le premier évènement d’envergure qui s’organise pendant ma législature. Je crois que ça été un véritable succès. J’en suis heureux et fier. J’en suis relativement réconforté. J’espère que cette renaissance du triangle du balafon est le signe que les activités économiques, sociales et culturelles qui vont suivre seront de même factures et feront en sorte que le Kénédougou revive de façon plus dynamique. C’est cela notre espoir placé en cette cérémonie qui est un véritable signal fort pour la relance générale du Kénédougou ».
Le Pouce : Un tel évènement peut-il renflouer les caisses de la Mairie ?
Kalfa Sanogo : « Pas directement. Forcément un tel évènement a des retombées économiques. Tous ceux qui séjournent à Sikasso, pendant ces trois, quatre jours, vont devoir manger, vont devoir se coucher, vont devoir acheter par-ci par-là des choses, le carburant pour les véhicules. Il ya des retombées à plusieurs niveaux. Les taxes municipales peuvent être recouvrées plus facilement si la dynamique économique est plus importante. Ça c’est certain. Ce n’est évident que ces retombées aillent directement dans les caisses de la mairie. Par contre, pour la suite, une fois que les acteurs économiques vont avoir leur chiffre d’affaires un peu évolué, nous pourrons tirer bénéfice, parce qu’ils ne pourront plus justifier qu’ils ont des difficultés pour ne pas pouvoir payer les taxes ».
Le Pouce : Avez-vous un mot à l’endroit de la population de la commune urbaine de Sikasso ?
Kalfa Sanogo : « Forcément, entre la population de Sikasso et moi-même, je me considère comme un petit élément de cet ensemble-là. Même si vous êtes élément d’un ensemble, et que vous faites appel à cet ensemble, qui vous donne une réponse positive, à deux ou trois fois consécutives, vous devez les remercier pour ce soutien constant. Sincèrement, je ne sais pas quel mot utiliser pour remercier mes parents. Au mois de juin, je l’ai dit, Sikasso est ma famille, le Mali c’est ma patrie. Quand je suis à Sikasso, je me sens en famille. C’est réconfortant et je remercie Sikasso pour avoir régulièrement démontré que je suis à la maison »
Entretien réalisé par Jean Goïta, envoyé spécial à Sikasso