Issa Finere Dembelé, ségal section syndicale filière coton CMDT

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Issa Finéré Dembélé, secrétaire général de la filière coton de la CMDT qui faisait partie de la visite dans la filiale ouest a fait une adresse à l’endroit des camarades syndiqués. Il a salué le rendement exceptionnel obtenu par ses camarades travailleurs de Kita et demandé au directoire d’améliorer les conditions des agents. Il a bien voulu se prononcer sur la relecture de  l’accord d’établissement. Faires en bonne lecture.

Le Pouce : On peut connaitre votre réaction par rapport à la relecture du contrat d’établissement évoqué par le PDG ?

ISSA FINERE DEMBELE,

« Cela fait partie des doléances de la section syndicale de la CMDT auprès du Président Directeur Général. Coïncidence pour coïncidence, le PDG lui-même a lu l’accord. Il a relevé beaucoup d’insuffisances qu’il a pu remarquer. Une chose reste claire à la CMDT. C’est qu’en perdant son poste, on peut perdre plus du tiers de son revenu.  Ceci ne protège pas le travailleur. La gestion de la carrière du travailleur reste  à l’humeur du Chef. Dans une entreprise de la taille de la CMDT qui doit progresser, les gens doivent pouvoir se dire la vérité, travailler sans contrainte, pour qu’au moins, le résultat qui nous recherchons à savoir l’excellence, on puisse l’avoir. Si le Président Directeur Général veut se mettre dans cette mouvance, je crois  qu’il bon pour nous de l’accompagner. Nous avons dit qu’il y a des situations dans lesquelles, c’est social. A la date d’aujourd’hui, si les reformes doivent toucher certaines personnes,  il faut que les réflexions soient poussées pour qu’on puisse faire en sorte que la transition soit faite sans faire assez de casses, pour permettre au moins de gérer ces différents cas  avant que le système ne se mette pleinement en marche. Lorsque le syndicat, la direction des ressources et le PDG arrivent à s’entendre sur  ces différents éléments, je crois que la réforme sera la bienvenue pour les travailleurs de la CMDT ».

Le Pouce : Lors de votre intervention, vous avez demandé des avantages, de quoi s’agit –il ?

ISSA FINERE DEMBELE,

« Aujourd’hui le plan d’égrenage que la CMDT avait prévu pour la campagne 2016-2017, c’était d’ouvrir les usines au mois de novembre et faire l’égrenage d’ici fin avril.  Et c’était même probable qu’on prenne quelques jours au cours du mois de mai. Mais les travailleurs se sont engagés à tous les niveaux pour dire qu’ils vont relever le défi. La campagne risque de prendre fin au plus tard dans la première semaine du mois d’avril. Cela veut dire, qu’en termes de coût par rapport à l’égrenage, on a réduit le coût d’un mois de charge. Un mois de charge d’égrenage, c’est des milliards. Deuxièment élément, le programme qui était prévu pour l’égrenage  a été dépassé. Aujourd’hui, au niveau des prévisions, toutes les tendances montrent que nous allons dépasser ce que nous avions prévu. Maintenant ce qui était prévu est dépassé. Ensuite le temps qui était prévu pour l’égrenage est réduit. Au moment où on faisait ces plans, le prix du coton était très faible,  niveau du  marché international. Mais au  moment où l’égrenage commençait et aussi les ventes, on a vu une poussée en force du prix du coton au niveau du marché international.  Pour nous travailleurs, l’analyse de ces trois facteurs nécessite de retrocéder  en termes d’encouragement, une partie de ces revenus aux travailleurs qui peut encore les  motiver par rapport aux défis à venir.  Voilà les raisons pour lesquelles, nous pensons que nous méritons quelque chose. Si la situation d’entreprise se présentait avec des difficultés, on n’allait pas mettre le couteau sur la gorge du PDG ».

Le Pouce : Un message à l’endroit de vos syndiqués ?

 ISSA FINERE DEMBELE,

« Je dis aux travailleurs de la CMDT  de se donner la      main. Nous sommes dans un environnement très difficile. Les relations entre les producteurs et la CMDT doivent se faire dans cadre d’une collaboration très saine. En tant que travailleurs de la CMDT sur le terrain, tout ce qui concerne le coton nous concerne directement, non seulement en termes de rémunération, mais aussi en termes de valeur ajoutée. Quand la filière se développe, elle ne se développe pas pour nous seulement, mais nous sommes les premiers à bénéficier cela. Le travail qui a été  fait à Kita cette année, on les encourage  à se donner la main, à rester mobilisés et vigilants pour que les jours à venir puissent donner des résultats  meilleurs que ce qu’on vu cette année. Qu’ils  restent solidaires des producteurs afin que la CMDT puisse aller de l’avant et en même tant le Mali »

Entretien réalisé par Tiémoko Traoré

ILS ONT DIT

MOUSSA YATTARA, Conseiller Technique  Industriel Principal  du PDG : « Nous avons déjà fait entrer et égrener 620.000tonnes »

« Quand on a reçu les prévisions de production qui s’annonçait à un niveau de 650.000 tonnes, ça fait beaucoup de préoccupations au niveau de l’ensemble du pays et particulièrement  au sein de la CMDT. C’est pour cette raison que des ressources exceptionnelles ont été mises en œuvre pour permettre de faire face à cette campagne qui s’annonce très grandiose. Entre autres mesures, il y a le renforcement du parc auto CMDT qui a été révisé dans de très bonnes conditions grâce à des pièces détachées de qualité. Le parc a aussi été renforcé par l’accompagnement des transporteurs privés qui au jour d’aujourd’hui, transporte environ 40 à 45 % de la production cotonnière. Ce niveau de préparation du parc auto a permis d’assurer l’approvisionnement correct des usines d’égrenages. Depuis fin octobre jusqu’à la date d’aujourd’hui, tous ceci ensemble, mis bout à bout  ont permis aux usines d’engranger des résultats jamais inégalés.  A cette date, nous avons déjà fait entrer et égrener 620.000tonnes. C’est pour dire qu’à la date d’aujourd’hui, il ne reste que 20.000 tonnes  en brousse. S’il plait à Dieu, d’ici le 5 avril, la campagne d’égrenage sera totalement bouclée sur l’ensemble de la zone CMDT. En termes de projection, nous comptons renforcer ces acquis et mettre un accent particulier sur la formation du personnel. Ce qu’il faut aussi retenir, c’est  que ces prouesses, c’est surtout le résultat du personnel de la base au sommet, qui s’est mobilisé comme un seul homme pour faire face à ce défi. Pour dire que impossible n’est pas français, quand on veut, on peut ».

 MODIBO TANGARAADMINISTRATEUR GENERAL FILIALE OUEST-KITA: « 49.000 tonnes, une première dans l’histoire du coton à Kita »

« Cette année à Kita, nous remercions Dieu, par ce que la campagne d’égrenage se déroule dans des conditions très satisfaisantes. Quand vous prenez cette année, les performances que la filiale Ouest a réalisées en termes de commercialisation, tant sur le plan transport, qu’au plan d’égrenage, jamais depuis l’installation de la CMDT de Kita de 1995 à aujourd’hui, ce résultat n’a été enregistré. Imaginez-vous que l’an passé, à pareil moment, on était à 32.000 tonnes de coton graine évacuées et égrenées dans l’usine. Cette année, à la même période, nous sommes à 43.000 tonnes de coton transporté, égrené. Le secret, c’est l’entente, c’est la compréhension. Tous les acteurs au niveau de la filiale ouest ont regardé dans la même direction. C’est ce qui a fait qu’aujourd’hui, on a les résultats qui satisfaits l’ensemble des partenaires. En plus de ces performances au niveau de l’usine, la qualité aussi est au rendez-vous. Je vous dis que sur ces 43.000tonnes, égrenés aujourd’hui, on a  95 % qui sont des grades de tête. Quand vous rentrez dans le premier choix, 99% de ces 43.000 tonnes sont de premier choix. Ça veut  dire que cette année, tout est vert au niveau de la filiale ouest-Kita, en matière de commercialisation. En matière de prévision aussi, la production à laquelle, nous attendions a enregistré un record. Cette année, on s’attend à 49.000tonnes. C’est une première dans l’histoire du coton à Kita. Depuis que la CMDT est installée à Kita, on n’a jamais atteint une telle production. Au départ, on s’est fait beaucoup d’inquiétude par rapport au transport du coton, mais et à la commercialisation à temps. Dieu merci, il ne nous reste qu’à peu près 5000 tonnes. Nous pensons qu’avec les entrées journalières qu’on a, d’ici le 10 avril, le reste sera bouclé. Le paiement aussi se poursuit normalement. Tout qui rentre st payé. C’est la satisfaction au niveau de tout le monde au niveau de Kita, cette année. Avec les 49.000 tonnes, les paysans vont empocher environ 11milliards 500 millions de FCFA. Mais à la date d’aujourd’hui, les paysans ont déjà empoché  11milliards de CFA ».

BAKARY TOGOLA, PRESIDENT UNION DES SOCIETES COOPERATIVES DE COTON DU MALI : « J’encourage Kita à maintenir cet élan de production »

« Je remercie toutes les autorités  de Kita, en commençant par l’Administrateur de la filiale Ouest et tout le  personnel. Je remercie également les producteurs qui ont été toujours présents pour répondre à notre appel. Je suis très heureux aujourd’hui.  Au début de la campagne, on est venu faire un programme, un travail ensemble. On avait reparti  les 800.000  entre les filiales. Kita a répondu oui à notre demande. Ils ont dépassé toutes les prévisions et en bonne qualité.  L’exemple de Kita est un message pour les autres producteurs.  C’est une production cotonnière qui est vendue avec la qualité.  Tout le monde sait que le coton est vendu avant les semis. On s’est aussi que si la qualité ne répond aux conditions de commercialisation, cela peut poser énormément de problèmes au niveau de la filiale. Je remercie tous ceux qui ont accompagné et encadré les producteurs. Si nous sommes ensemble, c’est-à-dire, la CMDT, les producteurs et l’Etat, on peut dépasser les  prévisions. On a la terre au Mali, on peut tout  faire en matière de culture du coton. Je remercie le PDG pour son soutien dans la réalisation des 645 000 tonnes qu’on a pu réaliser cette année. C’est le lieu de le merci pour ses efforts dans la gestion de la commercialisation au niveau local du coton. Presque tout le coton qui est rentré a été payé. Cela nous rassure. Tant qu’on perçoit de l’argent après la production, nous pouvons faire face à nos problèmes.  Le problème du producteur de coton c’est d’avoir son argent juste après la vente. C’est pour tout ça que je remercie le PDG et l’ensemble de ses collaborateurs pour avoir honoré leur engagement à l’endroit des paysans.  Je suis très fier aujourd’hui, de cette performance de la zone cotonnière de kita. Je les encourage à maintenir cet élan de production. En tant que président de l’APCAM, j’invite chaque producteur à prendre sa part  dans le programme de 750.000 tonnes. Je leur demande de travailler et de suivre les conseils qui seront donnés par les techniciens ».

Rassemblés par Tiémoko Traoré

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