On parle et partout ; dans les salons feutrés de notre belle et sale capitale, comme dans les « grins ». Partout, une seule et même interrogation : IBK pourrait-il être réélu pour un second et dernier mandat à la tête de notre pays ? A cette question, l’écrasante majorité de la population répond par la négative, au regard de son bilan en demi-teinte. Elu à 77,3 % des voix au second tour, IBK était, aux yeux des Maliens, le seul candidat à même de régler la crise du nord, de lutter efficacement contre la corruption et la délinquance financière, de ramener l’école à l’école………. En un mot de remettre notre pays sur les rails.
Presque trois ans après, la promesse des fleurs n’a pas tenu celle des fruits. Kidal, la huitième région du Mali reste une « République au sein de notre République ». Avec, à la clé, une insécurité qui n’épargne ni les villes, ni les campagnes. Quant à la corruption et la délinquance financière, elles n’ont pas baissé d’un iota. Bien au contraire. Mais qu’en pense IBK lui-même de son bilan, durant ces trois ans passés au pouvoir. Et, partant, de son second et dernier mandat à la tête du Mali. Autant de questions auxquelles il tentera d’apportera des réponses dans cette interviou.
Mr le président, vous avez bonne humeur ce matin
Normal, Le Mollah ! Car tout se passe comme dans le meilleur des mondes. Les Maliens ont du riz à gogo pour se faire du « zamé blin », du sucre pour leur thé quotidien….. Donc j’ai plus de mouron à me faire pour mon second et dernier mandat à Koulouba.
Mr le président, les Maliens pensent le contraire. Selon eux, vous avez été élu à 77,3 % des voix pour deux raisons principales : la fin de la crise au nord et la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Vu sous cet angle, votre bilan laisse à désirer
Mon bilan, durant ces trois ans passés au pouvoir, n’est pas, peut-être reluisant, mais j’y travaille pour que les Maliens me fassent, de nouveau, confiance, afin d’obtenir un second et dernier mandat à la tête de notre pays.
Qu’allez-vous faire pour mettre fin à la crise du nord ?
Le processus suit son cours !
Et dans le domaine crucial de la lutte contre la corruption et la délinquance financière ?
Le processus suit son cours !
Etes-vous sûr d’être réélu avec un tel bilan ?
Le crapaud n’a pas de queue, mais Dieu l’évente !
Que voulez-vous dire par là ?
Que j’obtiendrai mon second et dernier mandat, avec ou sans un bilan élogieux. Mon équipe de « commandos » y travaille déjà. Je suis toujours à une longueur d’avance sur les « politicards ». Car, j’ai plus d’un tour dans mon sac.
Propos recueillis par Le Mollah Omar