Interview (presque) imaginaire : IBK : « tout officier, qui aura bouffé un centime de la PGA de nos soldats, devra en rendre gorge »

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On aurait souhaité le retrouver au bord de sa piscine, détendu avec, dans une main, un verre de jus de gingembre et, dans l’autre, un gros cigare, une havane. Mais c’est raté. Après s’être fait fouiller, jusqu’à l’intérieur des narines, par les gardes du corps, traversé l’immense cour et le salon décoré à l’italienne, nous voilà, de nouveau, devant IBK, président de la République, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, président du Conseil supérieur de la magistrature…….Face à une assiette pleine de cacahuètes grillées qu’il dégustait avec art, le regard masqué par des lunettes de soleil à grosses montures, il ne semblait pas être dans son assiette. Son visage, comme dirait mon ami « y-voit-rien », était serré. Aucune envie de nous parler. Plus grave, à chacun de nos salamalecs, il répond par des mots écrits avec la fumée de son cigare.

Le « mangement »,  dont les Primes Générales Alimentaires (PGA) ont fait  l’objet, serait-il passé par là ? C’est ce que nous tenterons de savoir dans cette interview imaginaire. Ou presque. Mr le président, est-ce que tout va bien ?

 

Comment voulez – vous que ça aille, quand on m’apprend que des officiers supérieurs sont soupçonnés d’avoir passé à la casserole les PGA de nos soldats, envoyés sur le front ? Tu t’imagines, Le Mollah, l’ampleur de ce scandale ? Les Maliens vont, encore, se demander si mon régime n’est pas abonné aux scandales, aux affaires. Non ! Que non ! Quand ce sont des officiers supérieurs, censés veiller sur le bien-être de leurs hommes déployés sur le terrain, qui se taillent le luxe de passer à la fourchette leurs PGA, c’est grave, voire gravissime. Une enquête est ouverte. Tous ceux qui seront confondus dans cette affaire en répondront devant la justice. Mais auparavant, ils devront rendre gorge de tout ce qu’ils ont bouffé. Et cette fois-ci, Le Mollah, je ne plaisante pas. Je vais sévir, afin que ceux qui seraient tentés d’emboiter le pas à ces « bouffecrates » en soient dissuadés.

 

Mr le président, combien d’officiers ont –ils, déjà, été arrêtés dans cette affaire ?

Je ne sais pas ! Allez-y demander aux enquêteurs, qui ne dorment pas depuis deux semaines.

Mr le président, ces enquêteurs vous rendent compte, chaque jour, de l’évolution du dossier

C’est vrai, mais je ne te dirais rien. A condition de me promettre que tu ne l’écriras pas dans ton journal.

Je vous le promets, Mr le président !

Bon, il paraît qu’une vingtaine serait au gnouf

Votre dernier mot, Mr le président ?

Je vous souhaite une excellente journée !

Propos recueillis par Le Mollah Omar

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