Interview (presque) imaginaire – IBK : « tant que je m’appelle IBK, le Mali ne sera jamais privé de son droit de vote à l’ONU »

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Ibrahim Boubacar Keita

Où va donc le Mali d’IBK ? Chaque fois que nous croyons voir  le bout du tunnel, le Mali sombre davantage  dans la dépression. Les Maliens ont, à peine,  fini de digérer les scandales liés aux équipements militaires, à l’avion présidentiel et  à l’engrais frelaté… qu’un autre pointe le bout du nez : le Mali privé de son droit de vote à l’ONU pour n’avoir pas payé sa cotisation.

Annoncée par l’agence Reuters, cette information a suscité colère et indignation  au sein de l’opinion nationale. Comment les autorités maliennes peuvent – elles oublier de s’acquitter de la cotisation du Mali  à l’ONU et, du coup, exposer notre à une humiliation internationale ? Drôle de comportement pour ceux qui ne jure que la « restauration de « l’honneur du Mali et des Maliens sur l’échiquier international ».

Pour en savoir davantage, nous nous sommes adressés à « Maninka Bourama » dans cette interview imaginaire. Ou presque.

Mr le président, le Mali a-t-il perdu son droit de vote à l’ONU parce que vous avez oublié de vous acquitter de sa cotisation ?

Je suis sûr et certain que c’est un autre coup fumant de mes opposants. Tiébilé  Dramé et Soumaïla Cissé ne rate aucune occasion pour me discréditer, me ranger au musée avant même la fin de mon premier mandat. Or, je prépare déjà le second.

Mr le président, c’est le secrétaire général de l’ONU lui-même qui en a informé l’assemblée générale

Certes, des pays ont été cités par Ban Ki-Moon ; mais le Mali n’en fait pas partie. Quand je l’ai appelé pour lui demander des explications, il m’a dit que le nom du Mali a été cité par erreur ; que quand il communiquait la liste des pays débiteurs, il ne portait pas ses lunettes.

Je vous le répète : tant que je m’appelle IBK, le Mali ne sera jamais privé de son droit de vote à l’ONU.

Mr le président, Mr Igor Diarra, le désormais ex-ministre de l’Economie et des finances, a été limogé ou il était démissionnaire ?

J’ai lu dans la presse qu’il était démissionnaire, mon œil ! La vérité, c’est que je l’ai limogé, car il avait les yeux plus gros que le ventre.

C’est-à-dire ?

Il voulait être Calife à la place du Calife !

C’est-à-dire ?

Non seulement, il n’a aucune considération pour ses collègues ministres, parce qu’il se prenait pour un super ministre ; mais aussi, parce qu’il s’est découvert un destin présidentiel. En d’autres termes, il voulait être Premier ministre d’abord et président du RPM, ensuite. Histoire de se présenter aux présidentielles de 2023.

C’est à ce complot que j’ai mis fin, en le limogeant. Purement et simplement. Maintenant, il peut raconter ce qu’il veut dans la presse.

Propos recueillis par Le Mollah Omar

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