Interview (presque) imaginaire : IBK : « le remaniement est imminent, mais ne le dites à personne »

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Le Président IBK de retour à Bamako à l'issue de sa visite d'Etat en France (Bamako, le 25 octobre 2015)
Le Président IBK de retour à Bamako à l’issue de sa visite d’Etat en France (Bamako, le 25 octobre 2015)

Un verre de jus d’orange dans une main et, dans l’autre quelques gousses d’arachides qu’il dégustait avec appétit, IBK prenait son bain de soleil quotidien au bord de sa piscine sur un canapé italien de couleur beige. Dans le jardin alentour, les gardes du corps veillent au grain. Costumes noirs et lunettes de soleil posées sur le nez, ils gardent les yeux grands ouverts sur « Maninka Bourama ».

En traversant l’immense cour de sa résidence, son garde du corps le plus proche, le mastodonte qui le suit sur terre, sur mer comme dans les airs me saisit par le collet en ces termes : « aujourd’hui, c’est aujourd’hui ! Ce n’est pas toi qui a m’a accusé, dans ton journal, de t’avoir étranglé par ta cravate ?  ».

Soudain, IBK vole à mon secours en ces termes : « Laissez-le passer ! C’est un emmerdeur nécessaire ». C’est ainsi que je me suis débarrassé de ce mastodonte, qui entendait prendre sa revanche sur moi. Place donc à l’interview imaginaire. Ou presque.

Mr le président, vous avez bonne mine aujourd’hui. Apparemment, le soufflet de  la polémique avec Tiébilé Dramé est retombé.

 

C’est vrai, j’ai vécu une semaine d’enfer avec cette polémique qui ne cesse d’enfler, jour après jour ; semaine après semaine. Le « petit Dramé » voulait profiter de ma déclaration pour me mettre le bâton dans les roues de mon régime. Et, avec toute l’opposition, debout comme un seul homme, entendait me terrasser sur le dos. Avant même la fin de mon mandat.

Mais Tiébilé ignorait à qui il avait à faire. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. J’ai été lanceur de tract comme lui à Paris, ville que j’ai connue avant lui. Et que je connais mieux que lui. Plus parisien que moi, IBK, tu passes l’arme à droite, pardon à gauche !

 

Paraît qu’il y’a un remaniement ministériel dans l’air ?

 

Je suis en train de former un gouvernement commando. Avec, à sa tête, un premier ministre commando. Mais n’en parle pas dans ton journal, sinon les ministres vont, encore, activer leurs charlatans pour m’en empêcher. Et pour ce faire, aucun sacrifice n’est de trop : œufs de lapin, lait de moustique, des bœufs bleus, jaunes, des chiens noirs…. La liste n’est pas exhaustive.

 

Comment le savez-vous ?

 

J’ai fait suivre certains par mes services de renseignements jusque dans les cases sacrées de Kolokani, koutiala, Sikasso….

 

Qui d’Igor ou de Mohamed Ag Erlaf sera le prochain premier ministre ?

 

Je le sais, mais je ne te le dirai pas. Je n’ai pas envie d’avoir Tréta et son armée de laudateurs sur le dos.

 

Mr le président, vous pouvez le nommer chef du gouvernement pour avoir la paix avec le RPM, quitte à le débarquer deux semaines après pour incompétence ou incompatibilité d’humeur

 

Tu viens, Le Mollah, d’avoir une idée de génie. Je crois que tu ferais un conseiller au département des « Affaires étrangement Etranges ».

 

Propos recueillis

par Le Mollah Omar

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1 commentaire

  1. S’ il vous plait epargnez notre Ugor de vos probabilites nuisibles et machiavéliques. Il n’a pas besoin de publicité pour la primature.

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