Boubou noir, bonnet noir, brassard noir, lunettes noires, gardes du corps en noir et chat noir… Tout, chez le Chef de l’Etat, rappelle à ceux qui en doutent encore que notre pays est, toujours, en deuil. Surtout, après le drame survenu, récemment, à la Mecque.
A la résidence de Sébéninkoro, les drapeaux n’étaient, seulement, en berne ; mais en peine. Visiblement affecté par cette tragédie, IBK m’accueille. Froidement. Pas de salamalecs, encore moins d’accolades. Rien. Même pas un petit sourire. Rien de rien.
C’est dans ce climat délétère que nous avons réalisé cette interview imaginaire. Ou presque.
Mr le président, au nom de tous mes confrères, je vous présente les condoléances de la presse privée
C’est ce que tes confrères devraient faire, avant d’accuser le gouvernement d’avoir retenu l’information sur le nombre de victimes. Ou de ne pas expliquer les conditions dans lesquelles le drame s’est produit. Je ne vous comprends pas, vous, les journaleux. Vous faites, toujours, le contraire de ce qu’on attend de vous. Au lieu de me critiquer à longueur de page, ou de tirer sur le gouvernement, encensez-moi pour l’énorme boulot que je suis en train d’abattre. A vous écouter, ou à lire vos torchons, je me rends compte que j’ai pris la bonne décision : diviser l’aide à la presse par deux, voire moins.
Je ne peux pas octroyer l’argent public qu’à ceux qui le méritent !
C’est-à-dire ?
C’est-à-dire les partis politiques, qui ont accepté de me faire allégeance ; c’est-à-dire la société servile, pardon civile, qui n’organise plus de marche ou de sit-in. Sans ma bénédiction. Donc, si vous aussi, vous voulez être dans mes bonnes grâces, encensez-moi !
Mr le président, le journaliste n’a pas vocation à encenser les gens, fussent-ils présidents de la République
Tant pis pour vous ! Je vois que j’ai raison de me méfier de vous, comme de la peste.
Mr le président, à quand le nouveau gouvernement, le définitif je veux dire ?
Ce sera une surprise !
Vous voulez dire, une surprise sur…..prise ?
C’est bien ça ! Mais ne te fatigue pas, je ne te dirai rien ! La seule chose que je peux te dire, c’est que ce sera un gouvernement commando !
Et qui sera le prochain Premier ministre ?
Le même !
Van Morrison ?
Oui, Van Morrison, comme tu l’appelles ! A présent, hors de ma vue !
Propos recueillis par Le Mollah Omar
Au mali, remanier le gouvernement ou pas, ca ne sert à rien walah bilahi, un pauvre ou fils des parents pauvres n’aura absolument dans ce pays encore sauf si on se met ensemble pour prendre les armes comme nos freres du nord que je les considere comme des revendicateurs et non des rebelles. ils ont abandonnés, delaissés et tripotés par l’Etat et ils se sont levés pour reclamer leur part de gateau et c’est legitime. IBk a plus decu en donnant raison en son dicton de 2011:” nous vous avons gouverné et nos enfants gouverneront aussi vos enfants”
J’espère que tu n’as pas prie un coup de bras!
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