Interview (presque) imaginaire : IBK : « le mali entrera dans le club très ferme des pays émergents en 2018 »

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IBK (photo archives)

Rappelez-vous : lors de la soirée sur le cousinage à plaisanterie, IBK avait juré, quand ATT lui remettait la calebasse de haricot en guise de cadeau, que le « chow » (entendez le haricot) n’est pas la chose la mieux partagée par les Maninka. C’était au centre International de Conférence de Bamako, devant un parterre d’invités illustres, au rang desquels des ambassadeurs, des présidents d’institutions, de ministres….

Mais quelle ne fût notre surprise, le week-end dernier, en franchissant la porte de son salon ? Assis devant une grande tasse en inox pleine de haricot, garnie au poulet, le Chef de l’Etat savourait son plat favori en chantonnant.  En nous voyant entrer, il se relève. Brusquement. Et d’un geste nerveux, il s’essuie la bouche avec un mouchoir de couleur bleu. Avant d’ordonner à un domestique : « Hé toi là, débarrasse-moi de cette chose-là ! Vous me prenez pour qui ? ATT ? ».  En nous voyant nous tordre de rire, il ajoute, d’un air menaçant : « Tu ris de quoi ? Va écrire du n’importe quoi dans ton journal, et ce sera la dernière fois tu mettras les pieds ici ». C’est ainsi qu’il nous invite à le suivre  dans le jardin pour l’interview « hebdromadaire » et imaginaire. Ou presque.

Mr le président, six mois après la signature de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger est toujours au point « maure ».

 

Qui a dit ça ? Ce n’est pas vrai ! Les sites de cantonnement ont été identifiés et le comité de suivi des accords poursuit ses travaux. Sans compter la mise en place du bureau de la commission, vérité, justice et réconciliation.

 

Mais, Mr le président, tout cela n’a eu aucun impact sur le quotidien des populations. Chaque jour, les populations civiles sont victimes d’exactions, d’expéditions punitives, de vols, de viols….  S’y ajoutent la pauvreté, la misère de plus en plus endémique

 

Encore les accusations de mes opposants ! Tous les Maliens sont unanimes que durant ces deux ans, que je viens de passer au pouvoir, leurs conditions de vie se sont améliorées, mieux que par le passé. Les travailleurs, ceux du public comme ceux du privé, sont heureux. Il n’y a plus de grève, plus de revendications… Tout se passe donc bien, comme dans le meilleur des mondes.

Et toi, tu me parles comme si tu étais un opposant politique. J’ai l’impression d’avoir un Soumaïla Cissé ou un Tiébilé Dramé en face de moi.

 

Mr le président, savez-vous que sept Maliens sur dix peinent à se procurer trois repas par jour ?

 

Ce n’est pas ce que les services de renseignements me rapportent ; ce n’est pas ce que mes ministres me rapportent. Les Maliens sont parmi les populations les plus heureuses d’Afrique, n’en déplaise à mes opposants qui ne ratent aucune occasion pour me vilipender.

Après les résultats que j’ai engrangés durant ces deux dernières années, désormais je mets le cap sur l’émergence du Mali. Qui doit intervenir, si mes calculs sont justes, en 2018.

Propos recueillis

par Le Mollah Omar

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1 commentaire

  1. Ladji 2018 n'est il pas trop proche ? Souviens-tu qu'on est en 2016 et les enturbanès se balladent encore à travers le pays et les rails de l'espoir tardent de s'installer.

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