A la porte de la résidence présidentielle, une dizaine de gardes du corps, lourdement, armés. Costumes et lunettes noires et l’arme aux poings, ils filtrent les entrées. Après m’avoir refoulé à deux reprises, je passe par le mur. En atterrissant, pieds joints, dans l’immense cour verdoyante, je me retrouve, nez à nez, avec le maître des lieux : Ladji Bourama.
Du coup, il fixe de son regard de feu, en ces termes : « Le Mollah, toi ici, malgré toutes les instructions que j’ai données au service de sécurité ! Garde ! Garde ! ». Craignant de me voir jeté dehors par ma cravate, comme l’autre fois par le mastodonte de Sa Majesté, je prie le président de la République de ne pas alerter le service de sécurité.
« Je vous en prie Mr le président, ne faites pas ça ! Et je jure, par tous les saints des Maninka, que je ne vous poserai plus jamais de questions indiscrètes pendant nos interviews ».
A ces mots, IBK m’invite à le suivre sur la terrasse, qui sent le « woussoulan », entendez l’encens. Interview, sans détour.
Mr le président, les partis politiques ont fait bloc derrière Tiébilé Dramé ; mais en face, la majorité présidentielle ne semble pas faire le poids.
Je dois reconnaître que la majorité présidentielle est devenue, une fois de plus, la majorité silencieuse. Comme dans les dossiers des équipements militaires, de l’avion présidentiel, de l’engrais frelaté… la majorité présidentielle a été inaudible face aux assauts de l’opposition. Mais que veux-tu, Le Mollah, ceux qui la composent ne sont là pour me soutenir ; mais pour avoir des postes. C’est tout ! C’est d’ailleurs pour cela que j’ai pris mes distances avec elle.
Pourquoi, n’aviez- vous pas vérifié vos informations avant de lancer des pics à Tiébilé Dramé ?
Tu me connais, Le Mollah ! Souvent, je réagis au quart de tour. C’est mon côté maninka et je n’y peux rien. Mais je ne savais pas que cette déclaration allait prendre une telle ampleur.
Vous ne vous vous- êtes référé à votre directeur de la communication, avant de faire cette déclaration ?
Non ! Je reconnais, mais ne l’écrivez pas dans votre journal, que j’ai commis une bourde monumentale. Je n’aurai pas du accuser Tiébilé Dramé avant d’avoir toutes les preuves en main, mais le coup était déjà parti.
Certains Maliens, installés à Paris disent avoir publié ces tracts pour saboter votre visite d’Etat, blanchissant du coup, Tiébilé Dramé. Quel commentaire cela vous inspire ?
N’oublie pas ta promesse : pas de questions indiscrètes, sinon j’appelle la sécurité !
Allez-vous vous excuser auprès du peuple malien, comme le réclame Souleymane Koné, dans sa tribune intitulée : « La France nous a honoré, IBK nous a rabaissé »
Je ne sais pas encore. Tout s’embrouille dans ma tête, j’ai l’impression de vivre dans deux mondes, diamétralement, opposés : celui de la France qui vient de faire de moi le président le plus important du continent africain et celui du Mali, que l’opposition a transformé en enfer.
Propos recueillis par Le Mollah Omar
Quel article bidon de ta part Mr le journaliste mais il faut allé à l’essentiel c’est ça l’information. Mais malheureusement ce qu’on voit c’est le fourre-tout. Quelle honte pour la presse malienne
Tiebilé avait bien expliqué son voyage au peuple maliens mais le gouvernement de IBK a critiqué meussier Dramé pour rien et ils ont mentir au peuple maliens et ils n’ont plus la confiance des maliens
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