Interview (presque) imaginaire : IBK : « le BIPREM a le droit de porter plainte contre le président de la république, mais pas contre moi ! »

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SEM Ibrahim Boubacar Keita

Réconforté par les réactions, plus ou moins intéressées, de ses souteneurs de tout poil, le président de la République arbore, désormais, son sourire des grands jours. Pour une des rares fois, il se sent en phase avec ses concitoyens. Même si, rappelons-le, l’écrasante majorité des Maliens partage l’avis du Biprem, dont la plainte contre IBK, pour « haute trahison » devant la Haute Cour de Justice, vient d’être rejetée.

Mais cette plainte mérite-t-elle ce sort ? Qu’en pense le Chef de l’Etat, chef suprême des armées, président du conseil supérieur de la « magostrature »… ? Interview.

Mr le président, la plainte déposée contre vous par le Biprem a suscité moult réaction de la part de vos partisans. Quelle appréciation en faires-vous ?

Tu sais, Le Mollah, je ne suis pas dupe. Ces réactions ne sont pas désintéressées. La plupart de ces partis politiques et associations ont réagi, souvent avec véhémence, pour me rappeler qu’ils sont là, et qu’ils attendent toujours leur part du « gâteau ».

Voulez-vous être plus clair ?

Plus clair que ça ? Les leaders de ces partis et associations s’attendent à ce que je leur trouve un point de chute. Soit dans un cabinet ministériel, soit dans une direction générale, en récompense de leur soutien.

Mr le président, pourquoi refusez-vous de vous expliquer, publiquement, sur les zones d’ombre entourant l’achat du Boeing présidentiel et les équipements militaires…. Afin de mettre fin à ces soupçons, qui ne finissent pas de finir ?

Hey, Le Mollah, ne vient pas gâcher ma journée avec ces fadaises. Si je ne veux pas m’expliquer sur ces affaires, c’est qu’il n’y a rien à expliquer. Tout est clair dans ces dossiers. Comme l’eau de roche.

Mr le président, ce n’est pas l’avis du Vérificateur général

Il n’ose pas dire le contraire ! En tout cas, pas devant moi.

Pourtant, Mr le président, au Bénin tout près, le président Yayi Boni, a fait l’objet d’une plainte similaire au cours de son second mandat, sans que cela n’offusque personne.

Ce que vous feignez de ne pas comprendre, c’est qu’il y a président de la Rue publique et président de la République. En plus d’être président de la République, élu plus de 77 % des voix, je suis le petit-fils direct du fondateur de l’Empire du Mali.

Je veux, simplement, dire par là que  le Biprem a, peut-être, le droit de porter plainte contre n’importe quel président de la République du Mali ; mais pas contre moi, IBK. Parce que, je ne suis pas un roi ; mais je suis plus qu’un banal président de la république. Tu saisis la nuance ?

Propos recueillis  par Le Mollah

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