Interview : Moctar Douyon, chef de l’unité dogosso à l’AMALAN : Nous voulons traduire tous les manuels littéraires et scientifiques en dogosso!

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La rédaction du journal soloni a rendu visite à l’Académie Malienne des Langues, (AMALAN) une structure dirigée par Mme Coulibaly Mariam Koné, directrice de la dite Académie. Au cours de notre visite, nous sommes particulièrement intéressés à l’unité dogosso dirigée par M. Moctar Douyon qui a bien voulu nous dire plus sur son unité.

 Arrivée à la tête de l’unité en 2014, Moctar et son équipe se battent pour promouvoir le dogosso. Lisez plutôt !  

Soloni : Parlez-nous brièvement de l’unité que vous pilotez

Moctar Douyon : L’unité dogosso comme son nom l’indique est une unité qui fait parti du département des langues qui est lui aussi une branche de l’académie. Le service  est structuré en département, en section et en unité. Il y’a en tout 13 unités dont le dogosso.

Parlez de l’historique de cette unité, le dogosso

D’abord ce qu’il faut noter est que  l’AMALAN est créée en 2012. C’est une branche de la direction nationale de l’alphabétisation fonctionnelle et de la recherche appliquée (DENAFLA) dont la division recherche s’est transformée en AMALAN. Autre détail important, l’AMALAN s’appelait institut Abdoulaye  Barry  avant de prendre l’actuelle appellation en 2012 et c’est de là que vient l’unité dogosso conformément au cahier de charge de l’académie qui prévoyait des unités de recherches.

Quel est l’objectif principal de l’unité dogosso ?

Tout comme les autres unités qui sont chargées de la recherche, la transcription dans les langues nationales, le dogosso ne fait pas exception à la règle. L’objectif est donc de faire des recherches sur la langue dogon mais aussi élaborer un dictionnaire dogon, faire la transcription des différents manuels scolaires (histoire, géographie, sciences naturelles, mathématique et tout ça en dogon).

En tant  que responsable de votre unité, pourriez-vous nous dire si vos objectifs ont été atteints ?

Oui  je peux le dire à 90%.  A part le dictionnaire dogon qui est en phase de finalisation, tous les autres manuels ont été élaborés, corrigés et validés, bien sûr en dogosso.

 Quels sont vos défis?  

Les défis sont nombreux dans la mesure où nous souhaitons avoir tout ce qu’on peut trouver  en langue française comme littérature, manuel etc. en dogosso mais nous sommes confrontez à un problème de moyens. Sinon l’idéal pour nous serait d’être permanemment sur le terrain pour encore mieux faire malheureusement  nous faisons avec les moyens de bord.

Avez-vous des partenaires ?

Nous sommes à la recherche d’éventuels partenaires sinon pour le moment notre principal partenaire est l’Etat malien que je salue au passage. En ce jour, nous ne travaillons qu’avec la subvention de l’Etat.

Propos recueillis par Amadingué Sagara et Amidou Douyon

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