Dans l’entretien qui suit, le Secrétaire général de l’Adema/PASJ, candidat aux primaires, démystifie sa candidature. Celui qui a parcouru le Mali en long et en large, estime que sa candidature est d’autant plus justifiable que celles du président et des 1er et 2ème Vice-présidents du parti. Lisez !
Le Prétoire : Quel sens donnez- à votre candidature ?
Marimantia : Je reconnais que je suis moi-même surpris du fait que beaucoup de gens soient surpris de ma candidature. Ce sont les mêmes termes qui reviennent : «On croyait que tu allais être arbitre, mais tu es devenu joueur». Je ne comprends pas pourquoi je serais arbitre perpétuel. Si c’est la responsabilité, le président du parti est le premier arbitre et s’il n’est pas là, le premier arbitre serait le premier ou le deuxième Vice-président. Ils sont tous les trois candidats. Donc, le Secrétaire général n’a pas vocation à garder la maison. Aujourd’hui, je viens d’apprendre comme vous que Martine Aubry, premier Secrétaire du Parti Socialiste Français est candidate aux primaires de son parti. Donc, je ne pense pas quel mal les gens trouvent à ma candidature. Etant candidat, je jouerais un rôle d’arbitre et de régulateur entre les candidats.
D’aucuns pensent que votre candidature est faite pour empêcher tout consensus autour de Dioncounda et que vous rouleriez pour d’autres ?
Je pense que les dossiers de candidature ont été déposés. Ceux qui raisonnent de cette façon, n’ont donc aucune connaissance du contenu de ces dossiers. Je suis sûr que mon dossier est le plus consistant parmi les dossiers qui ont été déposés. Par rapport aux motivations, à la réflexion et à la profondeur, si mon dossier n’est pas le premier, il ne sera pas le deuxième.
Est-ce qu’avec cette multitude de candidatures pour le compte des primaires, le parti ne va-t-il pas vers une implosion ?
Je ne pense pas que l’objectif des primaires c’est d’hériter des candidatures multiples. Les primaires ont plutôt pour vocation d’ouvrir des candidatures, à la différence d’autres partis où il y a des candidatures naturelles. Le Congrès extraordinaire de l’Adema avait justement été convoqué pour lutter contre la candidature naturelle. Donc, il ne doit pas avoir de candidat naturel dans un parti. L’objectif des primaires, c’est de développer la démocratie à l’intérieur du parti. Si des gens pensent que je roule pour telle ou telle personne, je souhaite vivement que le peuple Adema me placera sa confiance et il saura si je vais démissionner pour qui que soit. Je n’ai pas vocation à rouler et je ne cache pas mes sentiments. Pendant le Congrès extraordinaire, j’ai hautement exprimé mon engagement pour les primaires. En 2001, j’ai fortement clamé mon opposition à toute candidature non consensuelle. Cela m’a valu tout ce que vous-en savez, mais je ne l’ai pas caché. Si les gens veulent attirer l’attention des militants sur autre chose que l’essentiel, je dis que ce n’est pas mon intention. J’ai toujours invité les gens à attendre à ce que les candidatures soient déposées pour choisir le candidat du parti en toute connaissance de cause. Ce sont des gens qui veulent utiliser des arguments fallacieux, des arguments tous petits afin de discréditer certaines candidatures. Personne n’a entendu dire que Marimantia a dit de choisir tel ou tel candidat. S’il y a des esprits tout petits qui peuvent penser que je roule pour une personne, je souhaite vivement que je sois le candidat pour leur prouver le contraire. Je pense plutôt que je suis le bon candidat, si non le meilleur des candidats engagés. Je ne suis pas rentré dans la course pour faire de la figuration et j’invite les militants à porter leur choix sur moi et je promets qu’ils ne seront pas déçus.
Pourquoi êtes-vous candidat et qu’est-ce que vous avez à proposer de nouveau aux Abeilles ?
Ce que je propose s’inscrit dans la ligne droite de ce qui a été fait depuis l’avènement de la démocratie au Mali. A la suite des présidents Alpha Oumar Konaré, qui a porté pendant dix ans les programmes de l’Adema et Amadou Toumani Touré qui a porté dix ans durant, le Programme du Développement Economique et Social du Mali. A leur suite, j’amplifierai tout ce qui a été réalisé aussi bien dans le domaine de l’ancrage de la démocratie dans notre pays que dans le domaine du développement économique et social ; des relations internationales aussi bien que dans le développement de la paix, de la lutte contre la corruption et le terrorisme. Je me suis engagé sur douze points, élaborés dans un document qui est l’élément de base de ma lettre de motivation au Comité Exécutif de l’Adema et aux Maliens, et je souhaite que je sois retenu.
Est-ce que vous êtes prêt à aller à un compromis, pour l’intérêt général du parti, si la Commission mise en place vous fait la demande ?
Cette Commission, nous l’avons tous conçue dans l’attente de la pluralité des candidatures. Il était nécessaire qu’il y ait une Commission de bons offices pour permettre aux candidats d’échanger entre eux et dans la perspective de cette course. C’est une décision commune du Comité Exécutif que je soutien. Nous avions même dit que les intentions de candidatures étant connues, la Commission pouvait s’installer avant le dépôt des candidatures. Mais, c’est après les dépôts qu’elle a été mise en place. Tous les candidats ont déjà rencontré cette Commission de candidatures et les débats sont engagés. Il est évident que tous les sept candidats sont des grands responsables soucieux de l’intérêt supérieur du parti. Ils sont d’accord pour la victoire du parti qui passe par la cohésion. Tout le monde est prêt à faire des concessions. Quant à moi, je suis prêt à des concessions, mais dans un cadre très civilisé et très propre pour l’intérêt général du parti. Je suis pour une candidature qui permette à l’Adema de gagner les élections et non pas pour une candidature mal conçue.
Quel appel lancez-vous à tous ces militants et sympathisants qui se battent aujourd’hui pour le retour de l’Adema au pouvoir ?
Je les appelle à voter pour ma candidature. S’ils votent pour moi, je ferais tout pour que l’Adema remporte haut les mains les élections générales de 2012 surtout, les présidentielles.
Mamadou DIALLO «Mass»
Marimantia DIARRA
La force tranquille de l’Adema-PASJ
Né à Diaman, dans le Cercle de Diéma en 1948, Marimantia Diarra est professeur d’enseignement supérieur de classe exceptionnelle. Secrétaire général de l’Adema-PASJ, il fut Ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire pendant plusieurs années.
Expériences professionnelles
Directeur général du Projet de Gestion des Ressources Naturelles(PGRN) du Mali de janvier 1993 à décembre 2002. Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du Plan de 2002 à 2004. Vice-président du Comité national du crédit de 2002 à 2007. Membre suppléant de la Conférence des Ministres chargés des Finance de la zone franc d’octobre 2002 à septembre 2007. Gouverneur suppléant pour le Mali pour plusieurs organismes internationaux de 2002 à 2007. Ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire du Mali de Mai 2004 à septembre 2007. Président du Conseil d’administration de la Banque Commerciale du Sahel (BCS-SA) depuis septembre 2008. Depuis le 1er Mars 2009, Représentant du président de la République et président du Conseil de surveillance du Millénium Challenge Account-Mali (MCA-Mali).
Consultations
De nombreuses consultations au profit de structures nationales, des Organisations non gouvernementales et des institutions internationales (FAO, Banque Mondiale, PNUD, UNSO, inter-coopération suisse, ACDI, etc.)
Formations, certificats et diplômes
Certificats en concepts et techniques de prévention. Détection et lutte contre la fraude et la corruption dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement (Millenium Challenge Corporation, MCC). Washington USA en 2011. Doctorat «en géographie et Aménagement», Université de CAEN/France en 1985. Diplôme d’études supérieures spécialisées en «Science et techniques régionales de l’environnement et de l’aménagement (DISTREA)», Université de CAEN/France en 1983. Maîtrise en Histoire et Géographie à l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP) en 1977.
Vie associative
Président d’honneur de l’équipe Da Monzon football club.
Secrétaire général de l’Association pour le désenclavement des Cercles de Diéma et Nioro du Sahel. Secrétaire général de la section Adema de Diéma. Secrétaire général du comité exécutif de l’Adema-pasj.
Distinction honorifique
Chevalier de l’Ordre national du Mali.