L’Observateur : M. le président, vous venez de clôturer votre traditionnelle randonnée sur le Niger. Vous avez donc choisi maintenant de passer vos vacances sur le fleuve Niger. Pourquoi ce choix ?
ATT : C’est un choix très simple. J’ai opté de rencontrer tous les fils du pays. Que ce soit par voie terrestre, fluvial, ferroviaire ou aérienne. C’est une bonne occasion pour moi d’être en contact avec la population de l’intérieur.
Les vacances de cette année ont coïncidé avec la tension dans le septentrion malien. Malgré tout, vous vous y êtes rendu. Toute chose qui avait donné de l’inquiétude à beaucoup de gens. Surtout que les rebelles avait adopté le chantage. Quel était votre état d’âme ?
Mon état d’âme ? Eh bien ! Je ne suis pas du genre d’homme qu’on peut influencer ou faire chanter. Je suis un général d’armes qui connaît ce que sais que la guerre. J’ai fait mes vacances dans une quiétude exceptionnelle. J’ai eu le temps de connaître les vrais problèmes de mes frères et sœurs vivants au bord du Niger. Le problème de la rébellion est un non évènement pour moi. Je ne suis prêt à être à la base d’une guerre fratricide dans mon pays. C’est pourquoi, je suis en train de l’éviter.
Président, votre comportement doit être suivi par certains ministres qui, au lieu de passer leurs vacances au milieu des siens, dans leurs villages natals, préfèrent aller ailleurs avec de gros moyens, sur le dos du contribuable. Et pourtant ce sont ces mêmes ministres qui parlent de lutte contre la pauvreté. Président, votre commentaire.
ATT : Ce que vous dites n’engage que vous. Ce qui est sûre, na vocation est de m’enquérir du minimum d’informations sur mon peuple.
Ce voyage est-il un moyen pour vous de mijoter votre plan de campagne pour 2007 où de chercher des solutions aux multiples problèmes qui vous submergent ?
Est-ce que j’ai besoin de battre campagne encore avec cette multitude de soutien à ma candidature. Laissons le temps déterminer tout cela.
Pensez-vous que tous ceux qui crient ATT sont-ils réellement avec lui ?
De toute façon, je n’ai obligé personne à me soutenir.
Président, vous avez été élu étant indépendant, mais soutenu par les partis politiques. Cette fois-ci, j’espère que ce ne serait pas le cas avec l’existence du Pcr, le parti issu du Mouvement citoyen. Qu’en dites-vous ?
Vous êtes vite allé en besogne. Ce débat n’est pas à l’ordre du jour chez moi. Parti politique ou pas, je suis déjà dans le parti de la demande sociale (Pds). Donc, attendons pour voir. Le moment venu, on verra tout cela.
A quand le renouvellement du gouvernement ?
Je ne sais pas pourquoi le remaniement ministériel intéresse autant les gens. Est-ce qu’il faut changer pour le plaisir ou pour satisfaire des caprices ? Je pense que non. Laissez-moi travailler s’il vous plait.
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