L’Observateur : Bonjour, monsieur le Premier ministre. C’est aujourd’hui votre baptême de feu sur la tribune de l’Espace d’initiation à la démagogie, pardon l’Espace d’interpellation démocratique (Eid). Excellence, certes, c’est la continuité de l’administration, mais avant de faire quoi que ce soit, il faut jeter un regard par derrière et voir si toutes les promesses faites par l’ancienne équipe ont été tenues. Il y a plus de déceptions que de promesses tenues. D’ailleurs est-ce que les populations croient à cette histoire ? Votre appréciation Excellence
rn
rn
Le premier ministre : Merci bien. L’Eid est un espace initié pour permettre aux uns et aux autres de s’exprimer sur les déboires qu’ils rencontrent dans cette démocratie si chèrement acquise et même citée en exemple. Mais il faut que les interpellations soient à la hauteur des attentes. Ce n’est qu’une tribune. Ce n’est pas un tribunal ! Où on viendrait manquer du respect aux autorités. C’est un espace de discussion, de protestation si vous voulez. L’objectif est de poser publiquement les problèmes pour chercher des solutions.
rn
rn
L’Observateur : Vos venez de dire que c’est une tribune pour exposer les déboires rencontrés dans cette démocratie, mais savez-vous que les interpellations sont d’avance triées par la justice. Parce que, rien que contre elle, les justiciables ont des dents. En plus, beaucoup de choses sont décriées dans ce pays. Choses qui peuvent dégénérer à tout moment si vous ne prenez garde. Monsieur le Pm, quelles sont les dispositions que vous prendrez parce que vous n’êtes pas en terrain inconnu.
rn
Le premier ministre : Puisque je serai là bas cette fois-ci en tant que premier ministre, j’aurai le temps de prendre la température et voir dans quelle mesure je pourrais apporter ma pierre à l’édification de cette démocratie, enfantée dans la douleur. Les interpellations retenues seront traitées avec dextérité. C’est un exercice très difficile. Certains interppelants veulent avoir des solutions immédiates. Or, il faut souvent du temps pour avoir satisfaction.
rn
rn
L’Observateur : Souvent, les autorités prennent des promesses qu’elles ne tiennent pas. Une fois, après un Eid, un citoyen avait eu la promesse du Pm d’alors sur un problème. C’est à la veille de l’Eid de l’année suivante, grâce à des sorties dans la presse que ledit Pm s’est exécuté. C’est pourquoi, les citoyens n’y croient plus. Au départ, l’Eid faisait l’objet de tapages médiatiques. Maintenant il y a peu de crédit que le citoyen normal accorde à cette activité. Votre commentaire
rn
rn
Le premier ministre : Je n’ai de commentaire particulier. Puisque je ne serais pas à l’abri de critiques comme j’en ai fait toujours l’objet. On a beau faire, il y aura toujours des éternels insatisfaits. Depuis ma nomination à la tête de la primature, j’ai fait l’objet d’attaques dans la presse. J’ai été accusé de tous les pêchés d’Israël. Mon seul tort a été que je n’aime pas les fainéants. Il faut mériter son salaire, surtout si c’est l’argent du contribuable qui sert à payer les fonctionnaires de l’état. Si c’est parce que je veux bien qu’on travaille qu’on me traite de méchant, de ceci, de cela, et bien je l’assume. Je ferai tout mon possible pour sauver ce pays. A bon entendeur salut !
rn
Maimouna DANIOKO
“