Tiébilé : Bonjour mon frère. Après la rupture consommée entre nous sur le plan politique, me voici chez vous aujourd’hui pour discuter du problème du Nord, devenu un vrai problème dans ce pays. Depuis près de trois ans, ce problème occupe la une au Mali. Des accusations ont été portées à tort ou à raison.. Quand la crise a récemment refait surface, vous n’avez pas réagi. Et c’est au dernier moment que vous avez décidé d’aller négocier en Algérie pour la libération des otages détenus par Bahanga. Et même là, vous êtes retournés sans ces otages là. En toute franchise, pensez-vous que cette manière de traiter ce problème aboutira à une solution à hauteur de souhait ?
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ATT : Merci quand même de vous intéresser aux affaires publiques. Cela témoigne de votre intérêt pour la réussite de ce pays. Vous n’êtes sans savoir que la crise du nord est un problème qui ne date pas d’aujourd’hui. Elle doit êtes traitée avec doigté, car nous sommes entre nous Maliens. J’ai tout entendu dans cette affaire. Tout simplement nous n’avons pas voulu aller à l’extrême, c’est-à-dire à la guerre. Personne ne sait où peut s’arrêter une guerre. Je le dis en connaissance de cause. Ce qui est sûr, c’est que ces otages seront libérés, mais avec le concours positif de tous.
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Tiébilé : C’est cela le souhait de tout un chacun. Nous sommes dans l’opposition, mais une opposition constructive, une opposition qui traitera les affaires publiques avec dextérité, avec intelligence. Point n’est besoin de verser dans les marches et meeting inutiles qui ne mènent nulle part. C’est pourquoi, nous, au Fdr, avons jugé nécessaire d’organiser un atelier sur la sécurité, la stabilité et le développement dans l’espace sahélo-sahélien. Cet atelier va regrouper presque toutes les sensibilités impliquées ou intéressées par le problème du nord.
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ATT : Bravo ! Merci à toi. Ceci n’est nullement surprenant de votre part. Le Parena a toujours fait des activités bénéfiques mais qui ne l’ont jamais servies. Même si cette fois-ci, c’est le Fdr, dans tous les cas, je considère que c’est vous, en qualité de président du Parena. Souhaitons que cet atelier soit une ébauche de solution pour la rébellion au Nord. J’espère que vous ne perdrez pas de vue que c’est un problème séculaire qui demande beaucoup de moyens pour sa résolution définitive.
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Tiébilé : Le Parena a toujours eu des idées, mais il a été chaque fois trahi à la dernière minute. Ce que nous sommes en train de faire, c’est l’A1dp qui aurait dû le faire. Mais voyez-vous, ces gens vous ont laissé avec le problème. Pas une voix, pas un commentaire, même pas un mot pour vous soutenir et vous encourager.
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ATT : Je n’ai jamais nié la capacité du Parena, encore moins des autres partis du Fdr. D’ailleurs je suis très d’accord que vous que ayez choisi le camp de l’opposition. C’est ça vraie démocratie. Nul n’est parfait. En matière de démocratie, il faudra bien que quelqu’un dise non. Comme vous l’avez dit si haut, il nous faut une démocratie constructive. Nous sommes tous dans le même bateau Mali quelque soit nos points de divergence ou de convergence. Le Mali avant tout. De ce fait, vous êtes toujours la bienvenue pour des discussions en faveur du développement du Mali.
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Maïmouna DANIOKO
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