L’Observateur : Bonour M. le Président. Tout le monde est dans le dilemme concernant le résultat du 2ème tour des élections législatives du 22 juillet 2007. Qu’attendez-vous pour tomber le verdict ?rn
Président de la CC : Merci bien. La situation est telle qu’il faut bien voir les différentes requêtes déposées à notre niveau. Nous ne voulons pas être la cible de qui que ce soit. La sentence qui en sortira sera la meilleure et personne n’aura à reprocher quoi que ce soit.
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Déjà certains sont sur le qui vive en cas de récidive. Pour rappel, en 2002, beaucoup de voix ont été annulées dans certaines localités pour faire plaisir à certains. Cette fois-ci encore certains bons perdants réclament l’annulation du scrutin dans certaines localités. Pour ce faire, des réclamations ont été faites et des fraudes massives constatées et contestées. Président qu’en dites –vous dans tout ça ?
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Je n’anticiperai pas le verdict. Nous sommes là pour redresser tout. Il n’est pas interdit de réclamer. C’est même normal. Mais encore faut-il que cela se fasse dans les normes. Les observateurs n’ont pas vu d’irrégularités dans l’ensemble. Ils n’ont fait que dénoncer à vives voix la faible affluence constatée partout. Je pense que c’est à ce mal que les uns et les autres doivent s’attaquer. Un parti politique doit pouvoir mobiliser. Mais l’on constate actuellement que les partis mettent autre chose en avant.
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Qu’entendez-vous par autres choses ?
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Président CC : N’essayez pas d’amplifier cela. Vous savez en quoi je veux en venir.
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L’Observateur : Président, je pense que le pays a englouti suffisamment de sous dans ces élections. Et si l’on devait encore reprendre le scrutin dans certaines localités ?
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N’allez pas vite en besogne. Laissez-nous faire notre travail. Vous n’avez pas à nous édicter une ligne de conduite. La Cour est suffisamment éclairée dans sa démarche.
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J’ai posé cette question parce que dans certaines localités, certains fils à papa semblent être persuadés que leurs élections seront reprises. Parce qu’ils croient fermement en leur capacité d’influence auprès de qui de droit. Comme si ce pays est la propriété privée de quelqu’un.
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Président CC : Je n’ai aucun commentaire. En temps que président de la Cour constitutionnelle, je suis tenu par ma neutralité. Il n’y a que les textes qui parlent. Je n’ai aucun droit de critiquer qui que ce soit dans ma peau de président d’institution. Cependant e peux avoir ma conviction en dehors de la Cour. Car, je suis citoyen malien à part entière et j’ai aussi un droit de vote et de choix intérieur.
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D’aucuns disent qu’il y a une influence d’en haut sur la Cour. Qu’en dites-vous ?
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A ce que je sache, la Cour constitutionnelle est une institution de la république, libre de tout fonctionnement. Comment voulez-vous qu’elle soit manipulée par une autre institution. Je pense que les institutions républicaines sont complémentaires. La preuve notre décision est sans recours. Quand nous tranchons, c’est pour du bon. Donc éviter de chercher toujours des poux dans la tête des gens. La Cc tranche en toute légalité sans aucune pression quelconque. Soyez-en sûr. Sous peu, vous aurez le verdict du 2ème tour du scrutin du 22 juillet.
rnMaïmouna DANIOKO
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